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Docteur La Mort

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    http://micheleroohani.com/blog/wp-co...le-roohani.jpg

    http://blog.gonsales.tv/uploaded_ima...on3-797923.jpg


    La vie de Gunther von Hagens est l’archétype d’une vie de scientifique : précocité, bourses d’étude, parcours
    de découvertes et d’expérimentations et soif d’invention.
    Que ce soit la détention pour raisons politiques de Gunther von Hagens par le gouvernement d’Allemagne de l’Est durant
    deux longues années, sa libération après un versement de 20 000 $ du gouvernement d’Allemagne de l’Ouest, son invention
    révolutionnaire qui arrête la décomposition du corps après la mort et le conserve à des fins didactiques, sa collaboration avec
    des donneurs (dont son meilleur ami) qui lui lèguent et lui confient leur corps pour fins de dissection et d’exposition publique
    ou son rôle d’éducateur poursuivant la tradition des anatomistes de la Renaissance : tous ces éléments concourent à distinguer
    d’éminente façon cette vie remarquable consacrée à la science.
    Le Dr Gunther von Hagens est un anatomiste, inventeur du processus de la plastination et créateur de l’exposition
    LE MONDE DU CORPS, L’anatomie révélée à travers de véritables corps humains. Gunther Gerhard Liebchen (de son vrai
    nom) est né en 1945 à Alt-Skalden, Posen, en Pologne (alors partie de l’Allemagne). Pour échapper à l’invasion russe
    imminente, ses parents cachent le poupon âgé d’à peine cinq jours dans un panier de linge et amorcent une difficile
    pérégrination vers l’ouest à bord d’une charrette tirée par un cheval. La famille se réfugie temporairement à Berlin et
    dans ses environs, puis s’établit à Greiz, un petit village où von Hagens habite jusqu’à l’âge de 19 ans.
    Enfant, on diagnostique chez lui un trouble sanguin très rare qui l’oblige à restreindre ses activités et qui entraîne
    son hospitalisation à plusieurs reprises. Ses séjours en milieu hospitalier provoquent chez lui un sentiment d’aliénation
    et de non-conformisme. Il faillit mourir à l’âge de 6 ans et doit passer de longs mois aux soins intensifs. Ses contacts
    quotidiens avec les médecins et les infirmières le marquent profondément et stimulent son désir de devenir médecin.
    Dès son plus jeune âge, il s’intéresse à la science. À 12 ans, il se passionne pour la mise en orbite du Spoutnik russe.
    «À l’école, c’était moi le spécialiste et l’archiviste attitré de tout ce qui concernait le Spoutnik : je savais tout à son
    sujet, de A à Z », confie-t-il.
    Gunther von Hagens débute ses études de médecine en 1965 à l’Université de Jena, au sud de Leipzig en Allemagne,
    ville natale des écrivains Schiller et Goethe. Ses méthodes non conventionnelles et sa personnalité flamboyante sont
    remarquées et amènent les annotations suivantes dans ses dossiers académiques universitaires : « Gunther Liebchen
    possède une personnalité qui n’a pas une approche systématique des tâches. Ce trait de caractère ainsi que son
    imagination, qui lui font parfois oublier la réalité, l’amènent à développer des méthodes très volontaristes et très
    inhabituelles de travailler – sans jamais cependant nuire d’aucune façon aux membres de son groupe d’études. Au
    contraire, ses façons de faire encouragent souvent ses collègues de travail à efffectuer une évaluation plus rigoureuse
    de leur propre travail. »
    Durant ses études universitaires, von Hagens développe un esprit de plus en plus critique envers le communisme et
    le socialisme. Il élargit ses connaissances politiques, puisant ses informations auprès de sources occidentales. Il participe
    par la suite aux protestations étudiantes contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie.
    En janvier 1969, sous les dehors d’un étudiant en vacances, von Hagens traverse la Bulgarie et la Hongrie et le 7
    janvier, il tente de franchir la frontière tchécoslovaque pour rejoindre l’Autriche et trouver la liberté. Il doit rebrousser
    chemin mais, le lendemain, fait un nouvel essai à un autre endroit le long de la frontière. Cette fois, les autorités
    gouvernementales le mettent en état d’arrestation. « Durant ma détention, un garde sympathique laissa une fenêtre
    ouverte pour que je puisse m’enfuir. J’hésitais et je n’arrivais pas à me décider. En rétrospective, je peux dire
    maintenant que cette décision m’a coûté très cher », affirme-t-il.
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