A la veille de la visite de M.Wu Bangguo, président de l’Assemblée populaire nationale de Chine, à Alger, Son Excellence ambassadeur de Chine en Algérie, révèle dans cet entretien, les objectifs de cette visite. Il aborde aussi bien les relations bilatérales entre la Chine et l’Algérie que l’actualité internationale, tels la crise au Darfour et le problème de Taïwan.
L’Expression: Permettez-nous, Excellence, de commencer par la visite qu’effectuera après-demain à Alger, M.Wu Bangguo, président de l’Assemblée populaire chinoise. Peut-on savoir dans quel cadre elle s’inscrit? Les discussions entre M. Bangguo et son homologue algérien M.Abdelaziz Ziari et le chef du gouvernement algérien, porteront sur quels sujets?
Liu Yuhe: Cette visite coïncide avec le 50e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Cette visite est la première du genre. L’Algérie est la première étape de la tournée qu’effectuera le président de l’Assemblée populaire nationale de Chine en Afrique. M.Bangguo se rendra également au Gabon, en Ethiopie et à Madagascar. Le but de cette visite est de trouver les mécanismes nécessaires pour concrétiser les décisions prises lors du Forum sino-africain tenu en 2006.
M.Bangguo rencontrera les présidents des pays évoqués. En Algérie il aura des rencontre avec le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia et une séance de travail avec le président de l’APN, M.Abdelaziz Ziari et le président du Sénat, M.Bensalah. Les discussions porteront sur les moyens à mettre en place pour approfondir la coopération bilatérale, d’une part entre la Chine et les pays africains et arabes, d’autre part. Elle intervient également après la visite effectuée par le président chinois en Algérie et celle de son homologue algérien en Chine. J’insiste pour souligner que les relations parlementaires entre les deux institutions législatives peuvent permettre d’approfondir et renforcer davantage les relations bilatérales. La diplomatie parlementaire algérienne est très active ces derniers temps. Cette coopération donnera une nouvelle impulsion aux relations algéro-chinoises.
Je dis que c’est le vrai départ de la Chine en Algérie et c’est le meilleur départ des relations bilatérales.
La Chine mène actuellement une politique visant à conforter sa présence dans le monde. L’Algérie figure dans la liste des pays «ciblés». Peut-on connaître les aspirations de la Chine en Algérie?
Le gouvernement chinois s’est engagé dans une politique de réformes, ouverte sur le monde. Une politique qui a donné ses résultats. La preuve, la Chine a enregistré des progrès considérables ces dernières années. Le gouvernement a décidé de continuer cette politique basée sur le principe «gagnant-gagnant» avec ses partenaires. C’est le même principe appliqué pour les relations avec l’Algérie. Les deux Chefs d’Etats ont décidé d’établir un partenariat stratégique depuis 2004 à même de répondre aux attentes des deux peuples. Le marché algérien est un chantier à ciel ouvert. Les sociétés chinoises sont prêtes à y investir. Le gouvernement chinois a toujours encouragé les opérateurs chinois à investir en Algérie.
Pouvez-vous, Monsieur l’ambassadeur, nous donner un aperçu sur les échanges commerciaux entre la Chine et l’Algérie?
Les échanges commerciaux connaissent une croissance rapide. En 2007, ils étaient de l’ordre de 3.8 milliards de dollars US. Cette année, le volume des échanges dépasse, pour la période allant de janvier jusqu’au mois d’août, les 3 milliards de dollars US. Soit une augmentation de 25% par rapport à la même période de 2007. Il y a un déficit dans la balance commerciale du côté algérien, mais on ne cherche pas l’excédent de poids. Nous encourageons les entreprises algériennes à venir investir en Chine. Nous les avons invitées pour participer à la Foire internationale de Chine. Nous avons recensé une cinquantaine de grandes entreprises chinoises présentes en Algérie. Le nombre de Chinois en Algérie est estimé à 30.000 personnes. Ils travaillent dans différents secteurs, particulièrement dans le projet de l’autoroute Est-Ouest.
Les entreprises chinoises sont omniprésentes. Les groupes chinois interviennent dans les domaines des hydrocarbures, de l’eau, des télécommunications, des travaux publics telle l’autoroute Est-Ouest et aussi dans le marché de véhicules. Cette arrivée en force de représentants de votre pays en Algérie est prise comme une sérieuse menace par les principaux partenaires économiques de l’Algérie. Qu’en pensez-vous?
Cette théorie de la menace n’est pas récente. Tout le monde regarde avec des lunettes en couleur quant il s’agit de la Chine. A chaque fois que la Chine bouge, on l’interprète à tort et à travers. La presse a diabolisé la Chine. Je pense que le peuple algérien est le mieux placé pour s’exprimer sur cette question. Ce que nous sommes en train de faire est dans l’intérêt des deux peuples. L’Algérie est un pays émergent et potentiel. Il offre des possibilités de travail pour tout le monde. L’Algérie cherche ses partenaires partout dans le monde. Son marché est ouvert pour tous les pays. Il y a des pays européens qui investissent en Chine. Je pense que quand on parle de la Chine, on parle aussi de la distance entre les deux pays, de la différence de la langue, de la civilisation. Mais cela ne doit pas être un obstacle pour le développement des relations bilatérales. En Chine, on dit que les vrais amis se rapprochent.
L’Expression: Permettez-nous, Excellence, de commencer par la visite qu’effectuera après-demain à Alger, M.Wu Bangguo, président de l’Assemblée populaire chinoise. Peut-on savoir dans quel cadre elle s’inscrit? Les discussions entre M. Bangguo et son homologue algérien M.Abdelaziz Ziari et le chef du gouvernement algérien, porteront sur quels sujets?
Liu Yuhe: Cette visite coïncide avec le 50e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Cette visite est la première du genre. L’Algérie est la première étape de la tournée qu’effectuera le président de l’Assemblée populaire nationale de Chine en Afrique. M.Bangguo se rendra également au Gabon, en Ethiopie et à Madagascar. Le but de cette visite est de trouver les mécanismes nécessaires pour concrétiser les décisions prises lors du Forum sino-africain tenu en 2006.
M.Bangguo rencontrera les présidents des pays évoqués. En Algérie il aura des rencontre avec le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia et une séance de travail avec le président de l’APN, M.Abdelaziz Ziari et le président du Sénat, M.Bensalah. Les discussions porteront sur les moyens à mettre en place pour approfondir la coopération bilatérale, d’une part entre la Chine et les pays africains et arabes, d’autre part. Elle intervient également après la visite effectuée par le président chinois en Algérie et celle de son homologue algérien en Chine. J’insiste pour souligner que les relations parlementaires entre les deux institutions législatives peuvent permettre d’approfondir et renforcer davantage les relations bilatérales. La diplomatie parlementaire algérienne est très active ces derniers temps. Cette coopération donnera une nouvelle impulsion aux relations algéro-chinoises.
Je dis que c’est le vrai départ de la Chine en Algérie et c’est le meilleur départ des relations bilatérales.
La Chine mène actuellement une politique visant à conforter sa présence dans le monde. L’Algérie figure dans la liste des pays «ciblés». Peut-on connaître les aspirations de la Chine en Algérie?
Le gouvernement chinois s’est engagé dans une politique de réformes, ouverte sur le monde. Une politique qui a donné ses résultats. La preuve, la Chine a enregistré des progrès considérables ces dernières années. Le gouvernement a décidé de continuer cette politique basée sur le principe «gagnant-gagnant» avec ses partenaires. C’est le même principe appliqué pour les relations avec l’Algérie. Les deux Chefs d’Etats ont décidé d’établir un partenariat stratégique depuis 2004 à même de répondre aux attentes des deux peuples. Le marché algérien est un chantier à ciel ouvert. Les sociétés chinoises sont prêtes à y investir. Le gouvernement chinois a toujours encouragé les opérateurs chinois à investir en Algérie.
Pouvez-vous, Monsieur l’ambassadeur, nous donner un aperçu sur les échanges commerciaux entre la Chine et l’Algérie?
Les échanges commerciaux connaissent une croissance rapide. En 2007, ils étaient de l’ordre de 3.8 milliards de dollars US. Cette année, le volume des échanges dépasse, pour la période allant de janvier jusqu’au mois d’août, les 3 milliards de dollars US. Soit une augmentation de 25% par rapport à la même période de 2007. Il y a un déficit dans la balance commerciale du côté algérien, mais on ne cherche pas l’excédent de poids. Nous encourageons les entreprises algériennes à venir investir en Chine. Nous les avons invitées pour participer à la Foire internationale de Chine. Nous avons recensé une cinquantaine de grandes entreprises chinoises présentes en Algérie. Le nombre de Chinois en Algérie est estimé à 30.000 personnes. Ils travaillent dans différents secteurs, particulièrement dans le projet de l’autoroute Est-Ouest.
Les entreprises chinoises sont omniprésentes. Les groupes chinois interviennent dans les domaines des hydrocarbures, de l’eau, des télécommunications, des travaux publics telle l’autoroute Est-Ouest et aussi dans le marché de véhicules. Cette arrivée en force de représentants de votre pays en Algérie est prise comme une sérieuse menace par les principaux partenaires économiques de l’Algérie. Qu’en pensez-vous?
Cette théorie de la menace n’est pas récente. Tout le monde regarde avec des lunettes en couleur quant il s’agit de la Chine. A chaque fois que la Chine bouge, on l’interprète à tort et à travers. La presse a diabolisé la Chine. Je pense que le peuple algérien est le mieux placé pour s’exprimer sur cette question. Ce que nous sommes en train de faire est dans l’intérêt des deux peuples. L’Algérie est un pays émergent et potentiel. Il offre des possibilités de travail pour tout le monde. L’Algérie cherche ses partenaires partout dans le monde. Son marché est ouvert pour tous les pays. Il y a des pays européens qui investissent en Chine. Je pense que quand on parle de la Chine, on parle aussi de la distance entre les deux pays, de la différence de la langue, de la civilisation. Mais cela ne doit pas être un obstacle pour le développement des relations bilatérales. En Chine, on dit que les vrais amis se rapprochent.
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