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La chute du pétrole pénalise les pays producteurs

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  • La chute du pétrole pénalise les pays producteurs

    Le repli coûte 595 milliards de dollars aux pays de l'Opep

    Le marché du pétrole mondial est actuellement agité et la demande mondiale a connu un déclin d'environ 900. 000 b/j. La crise financière mondiale a, en effet, commencé à contaminer l'économie réelle qui entre en récession, c'est-à-dire qu'elle dégage des taux négatifs de croissance dans certains pays et donne des signes plus ou moins importants de ralentissement dans d'autres pays comme la Chine. Confirmant la détérioration de l'économie, le produit intérieur brut des Etats-Unis, premiers consommateurs dans le monde de pétrole, a reculé de 0,3% au troisième trimestre, en rythme annuel, par rapport au trimestre précédent.

    Cette situation tire invariablement le prix du brut vers le bas. Même si ce chiffre était légèrement moins mauvais que redouté, les économistes ont souligné que le pire restait à venir, ce qui ne devrait pas aider à rétablir la consommation américaine de produits pétroliers, déjà en net recul. Par ailleurs le dollar, qui s'était replié fortement mercredi, est reparti à la hausse face à l'euro, qui évoluait autour de 1,29 dollar.

    La baisse des besoins de consommation a été l'un des principaux facteurs qui ont conduit à l'effondrement des prix du brut qui ont été divisés par deux en trois mois en chutant d'un record de 147,27 dollars le baril le 11 juillet dernier à près de 64 dollars actuellement pour ce qui est du WTI américain sur le Nymex.

    A l'Opep, certains pays membres continuent de donner de la voix pour réclamer de nouvelles baisses de production afin d'enrayer l'effondrement des cours, le baril ayant perdu plus de la moitié de sa valeur depuis ses sommets en juillet, à 147 dollars. L'Organisation a décidé la semaine dernière de réduire sa production de 1,5 million de barils par jour, lors d'une réunion d'urgence à Vienne.

    Le Venezuela a estimé jeudi qu'il faudrait la réduire "au minimum" d'un million de barils supplémentaires. Mais selon les analystes, certains membres pourraient se montrer réticents à appliquer cette baisse de l'offre, qui risque de diminuer leurs revenus. Des revenus qui se sont repliés, selon la publication spécialisée "Pétrole et gaz arabes" (PGA), de près de 47 USD/baril, soit une perte annuelle de revenus de l'ordre de 595 milliards USD pour l'ensemble des pays membres.

    Le directeur de cette publication, M. Nicolas Sarkis, a indiqué dans l'éditorial de la dernière livraison de cette revue que "la baisse de 57% des prix du pétrole depuis le pic enregistré le 11 juillet dernier est de la même ampleur que celle de bien d'autres produits comme le platine (-68%), l'argent (-56%), le cuivre (-53%) ou le blé (-55%)". "La crise financière, qui a éclaté aux Etats-Unis durant l'été 2007, a fini par gangrener l'ensemble du système financier international et l'économie mondiale", écrit M. Sarkis, qui ajoute que "les conséquences en ont été la chute de la demande, y compris en Chine au lendemain surtout des JO, le spectre de la récession et l'éclatement des bulles provoquées par la spéculation et une augmentation exceptionnelle des prix depuis 2004".

    Avec un baril de pétrole qui se rapproche de 60 dollars, la période des grosses recettes s'achève pour les pays producteurs de l'or noir. Surtout pour les Etats les plus peuplés, qui ont abondamment puisé dans les revenus pétroliers pour financer leur politique publique, tout en équilibrant leur budget.

    - Le Maghreb
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