Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un système de santé en crise en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Un système de santé en crise en Algérie

    Après 10 ans de Boutéflika, et une opération au Val de Grâce, on pouvait s'attendre à mieux.
    ----------------------------------------------------------------

    Les participants à cette rencontre ont mis l’accent, hier, sur la gestion optimale des ressources dans le domaine de la santé. Le plus critique à l’égard des gestionnaires et des responsables supérieurs était le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. Il a dressé un tableau noir du système de santé et de toute sa gestion en Algérie.


    Pour lui, la question qui se pose aujourd’hui est : « Comment assurer un financement compatible avec les niveaux de soins que l’on veut donner tout en respectant les règles d’une bonne gestion macroéconomique ? » Ainsi, le ministre des Finances a indiqué que les dépenses de la santé ont connu un excédent de 100% en cinq années, entre 1999 et 2005.

    Selon lui, sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur, 65% sont destinés pour les ressources humaines, 20% pour les médicaments et 15% pour les équipements. Ce qui représente 8% du PIB. « En dépit des moyens importants alloués, le rendement reste faible. La qualité est encore défaillante », dira-t-il en revenant sur les problèmes visibles au niveau des structures hospitalières, notamment « les mauvaises conditions d’accueil et de séjour de malades, la pénurie de médicaments et les longues attentes au niveau des plateaux techniques », a-t-il déploré. M. Benachenhou n’a pas nié que des « progrès considérables » ont été réalisés, mais « les performances demeurent faibles ».

    Un système en crise

    Pour lui, il est également question de consolidation de la relation entre l’usager, la CNAS, l’Etat et les ménages. Concernant le système de contractualisation, « beaucoup reste à faire », selon lui. « La réussite de ce système dépend de l’accord entre le secteur de la santé et la Sécurité sociale. Ces deux parties ne sont pas encore prêtes pour ce projet. On parle beaucoup et on fait peu », a-t-il souligné. En outre, M. Benachenhou a appelé à « la formalisation de la relation entre les secteurs public et privé ». « Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle », a-t-il relevé en insistant sur l’amélioration du système algérien des assurances qui, a-t-il dit, « ne possède pas beaucoup de produits pour répondre aux besoins des soins ».

    « Notre système d’assurance est en crise. Je ne vois pas comment le système de santé va progresser », s’est-il interrogé. L’absence du ministère des Finances dans l’administration des caisses de la Sécurité sociale est inacceptable, selon lui. « La gestion de ces caisses durant ces dernières années en dit long », a-t-il indiqué. Le ministre des Finances a déploré l’iniquité dans la prise en charge médicale et a exprimé son inquiétude dans la polarisation des ressources au détriment des générations futures. A propos de l’importation du médicament, il dira que la facture a doublé entre 1999 et 2004 pour atteindre 967 725 millions de dollars. Selon ses dires, tout cela doit être rationalisé et il s’agira de promouvoir le produit générique.

    Pour Benachenhou, l’industrie pharmaceutique nationale est à encourager, car « nous n’avons pas de stratégie de marché et je ne suis pas sûr que nous ayons des références ». Il appelle aussi au renforcement des relations entre le secteur de la santé, les collectivités locales et le ministère des Finances. L’hôpital d’Oran - un projet d’investissement d’envergure (150 milliards de dollars) - est un des exemples de mauvaise gestion pour le ministre des Finances.

    Repenser le financement

    Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, qui est intervenu juste avant le ministre des Finances, a affirmé que « le financement actuel du système national doit être non seulement repensé en termes de performance », mais « aussi réévalué au regard de la transition épidémiologique et de la nécessité de rattraper le retard enregistré dans le domaine de la modernisation du plateau technique ». M. Redjimi a noté que « les ressources financières affectées au système de santé se caractérisent par une courbe ascendante constante depuis l’année 2000 ». Et de préciser : « La part du budget santé par rapport au budget global de l’Etat est à peine supérieure à 8%. » Le ministre a signalé que les travaux de cette rencontre sont une opportunité pour donner une idée sur « la complexité du problème relatif à la mobilisation des ressources suffisantes et à la gestion optimisée de ces dernières ». Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a, de son côté, affirmé que « le système algérien de Sécurité sociale est parmi les meilleurs au monde » dans la mesure où, a-t-il souligné, « il prend en charge 90% de la population ». M. Louh a en outre indiqué que « le système de financement forfait hôpitaux disparaîtra à la fin de l’année 2005 », précisant que « ces structures sanitaires ont bénéficié de 27 milliards de dinars en 2004 et de 35 milliards de dinars en 2005 ».

    Dégradation

    A propos de la facture de remboursement des médicaments, le ministre a indiqué que « cette facture a atteint les 40,5 milliards de dinars en 2004 ». Et de signaler qu’actuellement la liste des produits pharmaceutiques remboursables est de 997 dénominations communes internationales (DCI), soit près de 4000 marques, alors que le minimum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 600 DCI. Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, a, quant à lui, affirmé que « la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté a clairement fait ressortir l’étroitesse de la relation prévalant entre la pauvreté, la santé et l’emploi dans un environnement appelé à préserver son équilibre et à veiller sur sa cohésion ». Le représentant du Conseil national économique et social (CNES), M. Belhadjoudja, a, pour sa part, relevé que « la situation du secteur de la santé s’est dégradée depuis les années 1990 en raison du manque de ressources de financement ». Il a signalé que la libéralisation du marché du médicament risque de ruiner la production nationale avant de relever que « la production du générique se heurte aux intérêts des multinationales ». Le représentant du CNES a par ailleurs affirmé la disponibilité du CNES pour, a-t-il dit, « élaborer une réflexion commune sur le secteur de la santé ».

    Par Djamila Kourta
    El Watan
    Dernière modification par zek, 03 novembre 2008, 10h12.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Code HTML:
    Un système de santé en crise en Algérie
    Si certains ont la chance d'aller a Val de Grace se soigner, le peuple n'a meme pas accee au CHU de Mustapha ou de Beni-Messous, Ne parlons pas de AIN NA3JA .... pour cela faut etre fils ou fille d'un certain Si-El- .....

    Si seulement la sante qui ne va pas, ca se guerri avec du Zit-Zitoun, mais c'est le pays entier qui vire dans la crise..... pire le peuple est content de lui meme.

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par racdavid
      Si seulement la sante qui ne va pas, ca se guerri avec du Zit-Zitoun, mais c'est le pays entier qui vire dans la crise..... pire le peuple est content de lui meme
      Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme pour faire avancer les choses. D'autres récupèrent les titres pour dénigrer les algériens. Toujours avec la même puanteur.
      Dernière modification par icosium, 03 novembre 2008, 08h55.
      "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

      Commentaire


      • #4
        Algérie : Les dessous des hôpitaux

        Envoyé par icosium
        Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme pour faire avancer les choses. D'autres récupèrent les titres pour dénigrer les algériens. Toujours avec la même puanteur.
        Le problème, c'est qu'a force de tirer la sonnette d'alarme, plus personnes ne l'entend, car trop souvent répétitif.

        Mais la faute incombe à qui ? La question demeure entière. Lors de notre tournée dans les hôpitaux algérois, nous avons pu constater l’anarchie, le désordre et la cacophonie qui régnait que ce soit sur le plan technique, humain, organisationnel ou administratif ajouté aux fautes médicales qui sont fréquentes faute de moyens humains et techniques ainsi que la fuite des médecins compétents à l’étranger ; au service des urgences c’est "l’étable" : insultes, laxisme, des patients livré à eux-mêmes le tout dans une ambiance insupportable ! Que dire alors de la corruption qui gangrène nos hopitaux... Des sources nous ont affirmé que des patients sont internés en échange de sommes d’argent.

        Des certificats médicaux contre 300 DA

        La pratique est fréquente dans le milieu que ce soit dans le privé ou dans le public, des médecins proposant des certificats médicaux pour la pratique du sport ou bien pour en être dispensé à l’école ignorant le danger que cela représente. Ainsi combien de scandales et d’affaires liées à cette pratique ont éclaté et la dernière en date dans l’Est du pays où un privé vendait des certificats médicaux à 300 DA la pièce dans sa clinique privée. La pratique existe aussi dans le domaine public comme nous le confirme un jeune à Alger. "Moi je me suis procuré une feuille de maladie pour être dispensé des cours d’éducation physique et sportive au lycée chez un médecin généraliste contre 400 DA par l’intermédiaire d’un ami, plusieurs personnes que je connais font ça que ce soit pour la même raison ou bien pour s’absenter de l’école, c’est une pratique fréquente".

        Cette pratique rapporte gros et vu les salaires des médecins dans le secteur public ainsi que la cupidité de certains, quitte à violer le serment d’Hypocrate, la pratique n’est pas prête de s’estomper vu le laxisme des autorités.

        Notre première halte a été l’hôpital Mustapha Pacha : direction le service des urgences. A première vue la "salle d’attente" est archicomble, des patients sont assis à même le sol attendant vainement leur tour,des cris nous parviennent de loin, nous nous approchons et aperçevons un homme de 40 ans se disputant avec un agent et un personnel médical ; après que l’homme en question se soit calmé,nous déclinons discrètement notre identité afin de savoir les raisons de cette dispute "J’attends ici depuis deux heures avec mon vieux qui est très malade mais personne n’a daigné le prendre en charge,ses cris de douleur ne semblaient faire réagir personne,le personnel médical fait des va-et-vient sans brancher et quand j’ai osé demander de le prendre en charge un infirmier m’a répondu avec irrespect et insolence en me lançant cette phrase assassine : Vous n’avez qu’à vous rendre chez un privé !)".
        "Vous n’avez qu’à vous rendre chez le privé"

        Au guichet encore une dispute entre une vieille femme et l’employée qui est censée accueillir les patients : "Vous n’avez pas honte ; traiter une vieille femme comme moi de la sorte, c’est indigne de vous".

        A l’entrée, la police arrive avec deux délinquants les menottes aux poignés,des blessures visibles sur le visage; nous tentons d’avoir des informations auprès du policier resté dehors : "C’est une bagarre qui a éclaté à cause d’un bout de kif", sans nous donner plus de détails. Plus tard nous saurons que les jeunes en question sont des revendeurs de cannabis qui ne se sont pas mis d’accord à propos d’une vente.

        Au service ORL presque le même constat avec cette fois-ci moins de monde ; néanmoins, la salle d’attente est comble, des patients venus de tous les coins du pays, une patiente arrive de Constantine. "Je viens de faire un trajet fatiguant, on a démarré à minuit et on est arrivé à 8 h du matin,et là il est 11h et toujours rien,la lettre que le médecin à Constantine m’a donnée ne semble servir à rien ; j’ai peur de passer la nuit ici". Un agent de sécurité lève la voix sur un patient en criant : "ce n’est pas mon problème ya Khô". Nous interrogeons quelques patients sur l’état des lieux et l’accueil.

        "C’est pas des êtres humains,on nous crie dessus il y’a même ceux qui nous menacent", nous répondent-ils, "Nous attendons ici depuis le matin,le médecin passe et repasse sans prendre soin de nous c’est aberrant !

        C’est la deuxième fois que je viens et je crains de repartir sans consulter le médecin", nous dira un jeune un bondage sur l’œil gauche. Quant aux conditions d’hygiène, elles sont quasi inexistantes, le matériel de consultation est vieux et dépassé comme nous le confirme un spécialiste en ophtalmologie. "On travail lentement car les moyens techniques et matériels mis en place ne nous permettent pas de faire notre travail correctement, en France lors de mon stage c’est autre chose et ça donne envie de travailler".

        Notre tentative de joindre les responsables est restée vaine exigeant de nous autorisation délivrée par le ministère de la Santé.

        Prochaine destination l’hôpital "Zmerli." On se fait passer pour des patients aux urgences mais notre virée dans cet hôpital s’avèrera un vrai parcours du combattant.

        Le patient livré à lui-même

        Dans cette anarchie indescriptible, le patient ne se retrouve pas ; on nous demande d’attendre encore et encore avec un mépris sans égal qui nous laissa perplexes, parfois on ne daigne même pas vous répondre, le mot est lancé c’est "la cohue", il n’y a pas assez de personnel pour prendre en charge ce nombre important de patients qui attendent leur tour,on assiste à des va-et vient des ambulances, le médecin consultant des urgences est dépassé ; les autres services connaissent la même ampleur, les conditions d’accueil des patients sont médiocres ; au service des blessés une odeur insupportable se dégage des lieux, aucun respect de l’hygiène, le personnel dans ce service à première vue est quasi inexistant, les patients interrogés sont unanimes à dire que les prestations de l’hôpital allant de l’accueil jusqu’aux soins sont médiocres. Les salles d’attentes semblent minuscules face au nombre important de patient ajouté à l’insalubrité et la moisissure qui nuit à la santé des patients venus se soigner mais qui repartent encore plus malades qu’ils étaient avant.
        Aux urgences la nuit...

        Nous sommes en pleine période de ramadhan, en cette journée caniculaire les urgences n’arrivent pas à faire face au nombre de patients surtout les vieilles personnes qui jêunent,certaines déshydratées et d’autres comme les diabétiques et les hypertendues n’ont pas résisté à la chaleur qui règne en ce mois de septembre. "Ce sont des personnes malades qui insistent à faire le jeûne et qui se retrouvent après le f’tour directement aux urgences,leur métabolisme n’est pas habitué, leur hygiène de vie aussi,elles ne résistent pas aux sucreries et les différents plats qui sont présentés sur la table", nous confie un médecin un infirmier nous dira à son tour: "J’ai juste pris des gâteaux et je me suis remis au travail, on est vraiment dépassés la nuit durant le ramadhan", la situation qui y règne est semblable à celle de la journée,des personnes impliquées dans des rixes sont accompagnées par des policiers après le f’tour ; l’ambiance est très tendue dans le milieu des drogués car ils font face à un manque,alors des bagarres éclatent. Quant aux conditions d’accueil,elles sont aussi pires que celle de la journée : le mépris est plus fort de la part du personnel. Quant aux ambulances, elles font face à des embouteillages qui durant le ramadhan s’intensifient.

        Notre petite aventure en tant que patients nous a fait comprendre les souffrances endurées par les malades ; ainsi, nos hôpitaux ont besoin de réformes pour leur donner une nouvelle image,c’est là la première urgence: lutter aussi contre la bureaucratie et la corruption qui gangrène le secteur sécuritaire au lieu d’imaginer des projets utopiques qui ne profitent qu’aux riches ainsi qu’au système en place. L’urgence réside aussi dans la formation du personnel médical et il faut arrêter la saignée de l’immigration de nos chercheurs,médecins et infirmiers qui, chaque année, sont plus de 2000 à quitter le pays.

        En source, il reste beaucoup à faire dans nos hôpitaux qui ont besoin aussi d’un bon lifting, tant qu’il est encore temps: construire des hôpitaux au lieu de réaliser des trémies et des projets à tour de bras et qui ne servent à rien et créer du coup des emplois et offrir les moyens à nous médecins pour qu’ils puissent travailler dans des conditions dignes au lieu de les pousser à aller voir ailleurs.

        Hacène Merbouti
        2008-10-20. La dépêche de Kabylie
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

        Commentaire


        • #5
          En algerie, Tout le monde est responsable de la dégradation des hopitaux à commencer par la femme de ménage au directeur.

          En 2003, j'ai eu une fracture au pied. je suis partie à l'hopital Mustapha pour un platre. quel fut mon étonnement en voyant la femme de ménage prendre tout le paquet de rouleaux de gaze pour faire le ménage chez elle. L'infirmier n'a rien dit et pour la vexer un peu, parcequ'il a vu mon étonnemnt, il lui a proposé, zaama, de prendre avec elle le robinet si elle veut. Ca ce n'est rien par rapport à l'ampleur du probleme qui ne peut etre que grande. Tout le monde s'enffiche. Autre chose que j'ai vu aussi. Un surveilant d'une polyclinique qui venait d'etre inaugurée, pour remettre la chaise à sa place, il lui donne un coup de pied, et il a finit par la casser. devant tout le monde et personne n'a rien dit. Pouquoi, parcequ'il est payé à la fin du mois et il n'a de compte à rendre à personne.

          Commentaire


          • #6
            Moha

            Un hôpital en algérie, c'est direct la morgue!!!!!
            Franchement je ne souhaite à personne de tomber malade là bas, car il peut jouer sa vie pour une simple infection, qui peut vite être guérri, je passe les détails, allah nous sauvera n'challah.

            Commentaire

            Chargement...
            X