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Hommes politiques, P-DG, stars, sportifs…Gros salaires d’ici et d’ailleurs
Aussi insolite que cela puisse paraître, nous sommes l’un des rares, sinon le seul pays au monde, où les salaires ne reflètent pas la valeur du travail.
La pagaille est telle dans la grille des émoluments qu’un chauffeur à Sonatrach (fondamentale +1) peut gagner deux fois plus qu’un directeur d’une unité de production sous tutelle de l’Etat (mastère + des bricoles académiques).
Des experts nationaux appelés en renfort des consultants étrangers et même des commissions pluridisciplinaires ont longtemps planché sur la question pour faire en sorte que le salaire corresponde parfaitement au travail fourni, en vain. Même le système socialiste que l’on a imposé à tout un peuple sous prétexte que c’était son choix, parce que plus juste et plus équitable, s’est emmêlé les pinceaux et a jeté l’éponge.
En fait, la vraie question qui a toujours envenimé les rapports entre les travailleurs et le pouvoir politique était de savoir si le salaire devait être indexé sur le coût de la vie en plus d’un certain nombre de paramètres sous-jacents comme la qualité de fils de moudjahid ou de martyr, le prix du brut sur le marché international consenti, la spécificité de la prestation et la spécialité du prestataire. Sur ce plan-là comme sur bien d’autres, le pouvoir, pour ne s’aliéner personne et surtout pas les masses travailleuses, a toujours plaidé pour une politique «socialiste» des salaires ce qui est une pure aberration.
En voulant, coûte que coûte, rendre justice aux petits salaires – ce qui est en soi une bonne chose –, l’Etat commet une autre injustice, mais cette foi en direction des hauts salaires comme si ces hauts salaires étaient une insulte en eux-mêmes. Le cas des retraités est symptomatique d’un populisme aveugle, bête et aberrant à souhait. Suivez le raisonnement. Prenez deux retraités standard du même âge et dont l’un gagne 12 000 DA de pension mensuelle et l’autre 30 000 DA de pension mensuelle.
Le salaire du premier indique, selon la fourchette actuelle de calcul à la CNR, qu’il a été soit enseignant soit cadre d’exécution ou intermédiaire soit chef de service ou technicien supérieur, postes qui ne nécessitent pas de compétences ou de responsabilités particulières. Le salaire du second indique qu’il a été cadre supérieur ou équivalent, en tout cas qu’il a eu à gérer de grandes responsabilités dans le secteur des institutions ou dans le secteur économique. Que se passe-t-il ensuite pour ces deux pensionnés ? Chaque année, à la veille d’une crise ou d’une rentrée sociale plutôt mouvementée, l’Etat gonfle la première pension par un petit bonus.
Toutes les excuses sont bonnes et l’on évite que la maison brûle. C’est la prime de la femme au foyer qui augmente ou l’IRG qui est revue à la baisse. Le second salaire n’est pas retouché. Il reste en l’état sauf quand la revalorisation est générale. Avec cette politique de la révision à tout prix des petits salaires et le gel des grosses pensions qui sont tout de même montées et validées par 32 ans de travail, les pouvoirs publics foncent droit dans le mur. Ils auront alors nivelé toutes les pensions ce qui voudra dire qu’il vaut mieux éviter de travailler plus dans la vie puisqu’on n’est pas sûr de gagner plus. Ce qui est valable pour les retraités, l’est aussi pour les travailleurs actifs.
Et là encore, ce sont toujours les gros salaires qu’on pénalise et les petits qu’on encourage et qu’on améliore. Est-ce si blâmable de gagner beaucoup d’argent dans ce pays ? Tout se passe dans les mentalités comme si les gros salaires étaient en soi une injustice qu’il faudrait, coûte que coûte, réparer…
- InfoSoir
Aussi insolite que cela puisse paraître, nous sommes l’un des rares, sinon le seul pays au monde, où les salaires ne reflètent pas la valeur du travail.
La pagaille est telle dans la grille des émoluments qu’un chauffeur à Sonatrach (fondamentale +1) peut gagner deux fois plus qu’un directeur d’une unité de production sous tutelle de l’Etat (mastère + des bricoles académiques).
Des experts nationaux appelés en renfort des consultants étrangers et même des commissions pluridisciplinaires ont longtemps planché sur la question pour faire en sorte que le salaire corresponde parfaitement au travail fourni, en vain. Même le système socialiste que l’on a imposé à tout un peuple sous prétexte que c’était son choix, parce que plus juste et plus équitable, s’est emmêlé les pinceaux et a jeté l’éponge.
En fait, la vraie question qui a toujours envenimé les rapports entre les travailleurs et le pouvoir politique était de savoir si le salaire devait être indexé sur le coût de la vie en plus d’un certain nombre de paramètres sous-jacents comme la qualité de fils de moudjahid ou de martyr, le prix du brut sur le marché international consenti, la spécificité de la prestation et la spécialité du prestataire. Sur ce plan-là comme sur bien d’autres, le pouvoir, pour ne s’aliéner personne et surtout pas les masses travailleuses, a toujours plaidé pour une politique «socialiste» des salaires ce qui est une pure aberration.
En voulant, coûte que coûte, rendre justice aux petits salaires – ce qui est en soi une bonne chose –, l’Etat commet une autre injustice, mais cette foi en direction des hauts salaires comme si ces hauts salaires étaient une insulte en eux-mêmes. Le cas des retraités est symptomatique d’un populisme aveugle, bête et aberrant à souhait. Suivez le raisonnement. Prenez deux retraités standard du même âge et dont l’un gagne 12 000 DA de pension mensuelle et l’autre 30 000 DA de pension mensuelle.
Le salaire du premier indique, selon la fourchette actuelle de calcul à la CNR, qu’il a été soit enseignant soit cadre d’exécution ou intermédiaire soit chef de service ou technicien supérieur, postes qui ne nécessitent pas de compétences ou de responsabilités particulières. Le salaire du second indique qu’il a été cadre supérieur ou équivalent, en tout cas qu’il a eu à gérer de grandes responsabilités dans le secteur des institutions ou dans le secteur économique. Que se passe-t-il ensuite pour ces deux pensionnés ? Chaque année, à la veille d’une crise ou d’une rentrée sociale plutôt mouvementée, l’Etat gonfle la première pension par un petit bonus.
Toutes les excuses sont bonnes et l’on évite que la maison brûle. C’est la prime de la femme au foyer qui augmente ou l’IRG qui est revue à la baisse. Le second salaire n’est pas retouché. Il reste en l’état sauf quand la revalorisation est générale. Avec cette politique de la révision à tout prix des petits salaires et le gel des grosses pensions qui sont tout de même montées et validées par 32 ans de travail, les pouvoirs publics foncent droit dans le mur. Ils auront alors nivelé toutes les pensions ce qui voudra dire qu’il vaut mieux éviter de travailler plus dans la vie puisqu’on n’est pas sûr de gagner plus. Ce qui est valable pour les retraités, l’est aussi pour les travailleurs actifs.
Et là encore, ce sont toujours les gros salaires qu’on pénalise et les petits qu’on encourage et qu’on améliore. Est-ce si blâmable de gagner beaucoup d’argent dans ce pays ? Tout se passe dans les mentalités comme si les gros salaires étaient en soi une injustice qu’il faudrait, coûte que coûte, réparer…
- InfoSoir
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