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Le monde scientifique Américain est pour Obama

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    L’obamania a gagné le monde scientifique

    Fâché avec le président George W. Bush sur de nombreuses questions, le monde scientifique et universitaire américain attend le changement avec impatience.
    Le candidat Démocrate est le favori des chercheurs aux Etats-Unis.

    Ces dernières semaines, de nombreux chercheurs américains se sont mobilisés pour exprimer leur soutien à Barack Obama dans la campagne pour l’élection présidentielle, souhaitant faire entendre leur opinion au-delà des murs de leurs laboratoires. La revue Science relate ainsi les efforts déployés par une physicienne à la retraite de l’Université du Wisconsin, Bernice Durand, qui a mobilisé tout son réseau pour que les scientifiques rendent public leur soutien au candidat Démocrate.

    Résultat : près de cinquante journaux répartis dans 20 Etats ont publié les articles de ces chercheurs engagés derrière Obama, candidat le plus populaire dans le monde scientifique et universitaire. Un univers il est vrai traditionnellement ‘’à gauche’’. D’après une enquête menée l’année dernière par un sociologue de Harvard, la moitié des universitaires et des chercheurs se déclare Démocrate contre 14% qui s’affichent Républicains. Ces derniers n’ont pas monté d’initiative publique pour soutenir McCain, souligne la revue Science.

    Cette proximité est visible dans l’entourage des candidats : les conseillers scientifiques de Barack Obama sont issus de l’univers académique, comme Harold Varmus, prix Nobel et ancien directeur des NIH (National Institutes of Health), ou Don Lamb, physicien à l’Université de Chicago. Les conseillers scientifiques de John McCain sont eux majoritairement issus du monde politique.

    Sur le fond, les positions de John McCain et de Barak Obama sur les questions scientifiques et techniques ne sont pas aussi éloignées que pouvaient l’être celles d’un George W. Bush et d’un Al Gore. Cette année, les deux principaux candidats à la Maison Blanche sont d’accord pour limiter les émissions de gaz à effet de serre grâce à un système d’échange de permis (cap-and-trade system), même si leurs plans diffèrent dans les détails. Ils sont tous deux en faveur du soutien à la recherche et à l’innovation, souhaitent poursuivre le programme spatial engagé, notamment le retour de l’Homme sur la Lune en 2020.

    Barak Obama est favorable aux recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines et veut lever les limites imposées par Bush pour les laboratoires publics lors de sa première présidence. John McCain avait lui-même, en tant que sénateur, militer pour lever ces interdits mais au cœur de la campagne 2008 ses déclarations ont été moins claires que celles d’Obama. Le candidat Républicain a insisté sur le développement de techniques alternatives évitant de détruire des embryons humains. Il a surtout choisi une colistière, Sarah Palin, connue pour son opposition à l’avortement et aux recherches sur l’embryon.

    Sur les questions climatiques, les doutes de Sarah Palin quant à l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement ont également parasité le discours de McCain. Enfin sur la question de l’évolution, cruciale pour le monde académique, Barack Obama et son colistier Joe Biden se sont clairement prononcés pour l’enseignement unique de la théorie de l’évolution à l’école, rejetant celui du ‘’dessein intelligent’’ (nouveau nom du créationnisme). Moins net sur ce sujet, le discours de John McCain est une fois de plus brouillé par les opinions créationnistes de Palin, proche de la droite religieuse conservatrice.

    Barack Obama a répondu par écrit aux 18 questions posées par la revue scientifique Nature tandis que John McCain ne s’est pas prêté au jeu.

    Si Barack Obama est le vainqueur de l’élection du 4 novembre, la grande majorité du monde scientifique et universitaire se réjouira aux Etats-Unis. Quoi qu’il en soit, les chercheurs sont globalement soulagés d’en finir avec l’administration Bush, sa position de blocage sur le climat, les cellules souches, et ses tentatives de manipulation de la science (lire Un climat étouffant pour les chercheurs aux Etats-Unis).

    Cécile Dumas
    Sciences et Avenir.com
    03/11/08
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