Le général David Petraeus, chef du commandement central des forces américaines, a entamé des entretiens avec les dirigeants pakistanais qui lui ont dit se battre pour leur survie face à l'activisme armé mais demandé à l'US Army basée en Afghanistan de ne plus frapper au Pakistan.
En choisissant Islamabad comme étape inaugurale de sa première tournée à l'étranger en tant que nouveau patron du CentCom, qui supervise les conflits en Irak et en Afghanistan, Petraeus a mis en exergue les préoccupations croissantes des Etats-Unis pour un pays en première ligne dans les efforts de stabilisation de l'Afghanistan et de neutralisation d'Al Qaïda.
Pour les experts américains, l'insurrection islamiste constitue une grave menace pour le Pakistan et son gouvernement civil empêtré dans de sérieuses difficultés économiques.
La venue du général Petraeus coïncide avec une période de tensions entre Washington et Islamabad, qui assiste d'un mauvais oeil aux incursions armées des forces américaines dans les zones tribales pakistanaises jouxtant l'Afghanistan.
"La poursuite des attaques de drones sur notre territoire, qui débouchent sur des pertes en vies humaines précieuses et sur des dégâts matériels sont contraires aux effets recherchés", a fait valoir le président Asif Ali Zardari à Petraeus.
Depuis le début du mois dernier, on a recensé une quinzaine de tirs de missiles par des drones américains et une incursion terrestre de l'US Army dans les zones tribales du Pakistan, où vendredi encore elles ont fait une vingtaine de morts.
TENSIONS
Avant de rencontrer Zardari, qui entend toutefois ne pas laisser ce différend porter atteinte aux relations solides qu'il souhaite avec les Etats-Unis, Petraeus s'était entretenu avec le ministre pakistanais de la Défense, Chaudhry Ahmed Mukhtar.
"Nous avons discuté des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ils se sont montrés très attentifs", a déclaré ce dernier à la presse. "Ils croient en notre gouvernement car (...) aujourd'hui, les actes prennent le pas sur les discours."
"Ils apprécient que nous considérions (ce conflit) comme une guerre contre le Pakistan. C'est notre guerre (...), nous luttons pour notre survie", a-t-il ajouté.
Le problème le plus urgent pour le nouveau chef du CentCom est la recrudescence de la violence en Afghanistan et dans les zones tribales pachtounes, utilisées comme base arrière par les taliban et les activistes d'Al Qaïda.
Les Etats-Unis et l'Otan cèdent du terrain face aux taliban en Afghanistan, malgré la présence de 64.000 militaires occidentaux, et Al Qaïda regagne en puissance dans les zones tribales.
Avant de prendre vendredi dernier ses nouvelles fonctions à la tête du CentCom, dont le siège est à Tampa, en Floride, le général Petraeus a commandé les forces américaines en Irak où son travail a été unanimement salué par le président George Bush comme par les deux candidats à la Maison blanche, Barack Obama et John McCain.
Ces derniers ont souligné tous les deux pendant leur campagne qu'ils comptaient, en cas de victoire, mettre l'accent sur l'Afghanistan et la lutte contre Al Qaïda.
Sur la question des raids transfrontaliers au Pakistan, Chaudhry Mukhtar a déclaré que les deux parties étaient d'accord pour admettre qu'ils créaient des tensions. "Nous avons dit que si on nous fournissait les renseignements, nous pourrions nous en charger nous-mêmes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis expliquent ces raids par la nécessité de protéger leurs troupes en Afghanistan et d'éliminer les combattants qui les menacent.
source : Reuters
En choisissant Islamabad comme étape inaugurale de sa première tournée à l'étranger en tant que nouveau patron du CentCom, qui supervise les conflits en Irak et en Afghanistan, Petraeus a mis en exergue les préoccupations croissantes des Etats-Unis pour un pays en première ligne dans les efforts de stabilisation de l'Afghanistan et de neutralisation d'Al Qaïda.
Pour les experts américains, l'insurrection islamiste constitue une grave menace pour le Pakistan et son gouvernement civil empêtré dans de sérieuses difficultés économiques.
La venue du général Petraeus coïncide avec une période de tensions entre Washington et Islamabad, qui assiste d'un mauvais oeil aux incursions armées des forces américaines dans les zones tribales pakistanaises jouxtant l'Afghanistan.
"La poursuite des attaques de drones sur notre territoire, qui débouchent sur des pertes en vies humaines précieuses et sur des dégâts matériels sont contraires aux effets recherchés", a fait valoir le président Asif Ali Zardari à Petraeus.
Depuis le début du mois dernier, on a recensé une quinzaine de tirs de missiles par des drones américains et une incursion terrestre de l'US Army dans les zones tribales du Pakistan, où vendredi encore elles ont fait une vingtaine de morts.
TENSIONS
Avant de rencontrer Zardari, qui entend toutefois ne pas laisser ce différend porter atteinte aux relations solides qu'il souhaite avec les Etats-Unis, Petraeus s'était entretenu avec le ministre pakistanais de la Défense, Chaudhry Ahmed Mukhtar.
"Nous avons discuté des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ils se sont montrés très attentifs", a déclaré ce dernier à la presse. "Ils croient en notre gouvernement car (...) aujourd'hui, les actes prennent le pas sur les discours."
"Ils apprécient que nous considérions (ce conflit) comme une guerre contre le Pakistan. C'est notre guerre (...), nous luttons pour notre survie", a-t-il ajouté.
Le problème le plus urgent pour le nouveau chef du CentCom est la recrudescence de la violence en Afghanistan et dans les zones tribales pachtounes, utilisées comme base arrière par les taliban et les activistes d'Al Qaïda.
Les Etats-Unis et l'Otan cèdent du terrain face aux taliban en Afghanistan, malgré la présence de 64.000 militaires occidentaux, et Al Qaïda regagne en puissance dans les zones tribales.
Avant de prendre vendredi dernier ses nouvelles fonctions à la tête du CentCom, dont le siège est à Tampa, en Floride, le général Petraeus a commandé les forces américaines en Irak où son travail a été unanimement salué par le président George Bush comme par les deux candidats à la Maison blanche, Barack Obama et John McCain.
Ces derniers ont souligné tous les deux pendant leur campagne qu'ils comptaient, en cas de victoire, mettre l'accent sur l'Afghanistan et la lutte contre Al Qaïda.
Sur la question des raids transfrontaliers au Pakistan, Chaudhry Mukhtar a déclaré que les deux parties étaient d'accord pour admettre qu'ils créaient des tensions. "Nous avons dit que si on nous fournissait les renseignements, nous pourrions nous en charger nous-mêmes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis expliquent ces raids par la nécessité de protéger leurs troupes en Afghanistan et d'éliminer les combattants qui les menacent.
source : Reuters
Commentaire