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GEORGE WALKER BUSH : Huit ans d’impopularité

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  • GEORGE WALKER BUSH : Huit ans d’impopularité

    M.Bush quittera la Maison-Blanche le 20 janvier après huit années d´une présence marquée par les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, les guerres en Afghanistan et en Irak et la «guerre contre le terrorisme» déclarée après le 11 Septembre.

    Selon de nombreux observateurs, George W.Bush aura été le personnage central d’un roman noir à la Maison-Blanche. Le 43e président des Etats-Unis est manifestement le président le plus impopulaire depuis la création de la Fédération.

    Tout au long de ses huit ans de règne, par ses maladresses notamment, il a particulièrement desservi les desseins de lobbys puissants, qui espéraient par son intermédiaire voir les Etats-Unis régenter sur le monde.


    Suivant aveuglement les néo-conservateurs, son âme damnée, le président Bush s’est engagé dans nombre de guerres de «conquête», ramenant le monde un siècle en arrière, au moment de la toute-puissance des guerres coloniales.

    Le choix de ses collaborateurs, incarnés par ces personnages au statut officiel ou qui ont l’habit de conseiller, qui menaient le monde à leur guise, a largement nui à l’image de marque de George Walker Bush auquel colle désormais l’étiquette de faiseur de guerres. Peut-il en être autrement lorsque on a comme vice-président le belliqueux Dick Cheney ou encore un Donald Rumsfield qui veut imposer au monde son diktat.


    Le principal legs que laisse le président sortant à son successeur est une grande incertitude sur l´issue des guerres en Irak et en Afghanistan et, plus généralement, sur la direction que prendront les Etats-Unis.


    En effet, après huit années marquées par les guerres et les épreuves, G.W.Bush quitte la Maison- Blanche sur des records d´impopularité.


    A telle enseigne que le prétendant à la magistrature suprême, le démocrate Barack Obama s´en est servi comme épouvantail en assimilant une présidence McCain à quatre années supplémentaires de présidence Bush, dont l’administration s’est distinguée par des méthodes très controversées dans sa guerre contre le terrorisme, stratégie encore défendue par un Bush qui vient d’affirmer que depuis le 11 septembre 2001, «plus de sept années ont passé sans qu´aucun autre attentat ne soit commis sur notre sol. Ce n´est pas un hasard!», dans un discours prononcé devant l´école du FBI à Quantico (Virginie), près de Washington.


    Egalement en défaveur de Bush, la guerre en Afghanistan et la main-mise sur ce pays prometteur de l´Asie, de même que l’invasion et l’occupation de l´Irak. Des entreprises guerrières que d’aucuns ont liées au quartet BPDD (business, pétrole, dollars et domination) en expliquant que tout cela, notamment la convoitise sur l´Afghanistan et l´Irak, justifie largement les actions menées depuis bientôt huit ans par Bush Junior. Cet engagement militaire américain, assorti de programmes spéciaux, demeure très contesté, bien que placé dans le cadre de la «guerre totale et à l’infini contre le terrorisme».
    Les programmes secrets d´interrogatoire et de détention des suspects de terrorisme (Abou Ghraïeb, Guantanamo) ou celui mettant sur table d’écoutes des Américains, ont totalement discrédité une politique qui a usé de la force jusqu’à son ultime expression (les scandales des tortures subies par les Irakiens à la prison d’Abou Ghraïeb). Au plan de la diplomatie et des relations internationales, George W.Bush aura manifesté un appui inconditionnel à Israël. Une attitude qui a fini par frustrer bien des parties, mêmes les Européens qui ont vu leurs efforts diplomatiques parfois anéantis par des initiatives unilatérales de l´administration Bush, notamment au Proche-Orient, et sont restés méfiants à l´égard d´une administration qui a profondément divisé l’Europe lors de l’invasion de l´Irak.


    Ce qui fait dire à l’analyste Daniel Korski, du Centre européen pour les relations étrangères à Londres, que l´Europe est «gagnée par un sentiment d´euphorie» à l´idée d´une victoire du candidat démocrate.


    Cet unilatéralisme de l’administration Bush a par ailleurs nourri le sentiment anti-américain en Amérique latine. Enfin et pour nombre de pays arabes, le départ de George W.Bush ne sera pas trop regretté tant l’hôte de la Maison-Blanche a tenté de redessiner le Moyen-Orient à la mesure des projets de domination que nourrissait l’administration républicaine envers cette région du monde.


    De fait, pas plus tard que le 26 octobre dernier, dans une dernière sortie hasardeuse, un raid héliporté américain a sciemment bombardé un village syrien à proximité de la frontière irakienne sous prétexte de «chasse» au terrorisme, occasionnant la mort de huit civils, dont des femmes et des enfants. Une bavure? Même pas, tant l’administration Bush s’est, ces dernières années, arrogé le droit de vie et de mort sur tout ce qui bouge et tous ceux qui ne partagent pas son point de vue.

    En fait, après son départ de la Maison-Blanche, une image douloureuse restera du passage de George W.Bush à la tête de la fédération américaine.


    - L’Expression
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