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Dialogue économique entre Taïwan et la Chine

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  • Dialogue économique entre Taïwan et la Chine

    Après six décennies d'hostilités, Taïwan et la Chine ont conclu mardi une série d'accords économiques, évitant soigneusement les questions de souveraineté. Ces accords, portant sur des liaisons maritimes, des services postaux et sur les questions de sécurité alimentaire, ont été signés à l'occasion de la visite à Taipei du principal négociateur chinois chargé des relations avec Taïwan, Chen Yunlin. Il s'agit là du premier déplacement à Taïwan d'un responsable chinois de ce niveau depuis la fin de la guerre entre communistes et nationalistes chinois, il y a 60 ans.

    Chen Yunlin, président de l'Association pour les relations entre les deux rives du détroit de Taïwan (ARATS), et son homologue Chiang Pin-Kung ont paraphé quatre accords au Grand Hôtel de Taipei. Ils concrétisent ainsi les résultats acquis lors des discussions directes entre la Chine et Taïwan, les premières depuis 1995, qui ont eu lieu en juin dernier à Pékin. Cette reprise du dialogue avait déjà débouché sur la signature d'accords prévoyant des vols réguliers entre les deux territoires ainsi qu'un plus grand accès de l'île aux touristes chinois.

    Réchauffement

    Sur ce sujet, les services de Chen Yunlin et leurs homologues taïwanais ont annoncé lundi que les liaisons aériennes allaient être prochainement triplées pour atteindre 108 vols par semaine et que 21 villes chinoises supplémentaires seraient desservies. La venue du responsable chinois est entourée d'importantes mesures de sécurité, car les partisans de l'indépendance de Taïwan ont prévu des manifestations contre sa visite. Plus de 7.000 policiers ont été mobilisés. L'envoyé de Pékin avait d'ailleurs pris soin de préciser avant sa venue qu'il ne se mêlerait pas des affaires intérieures de l'île. Le mois dernier, son adjoint Zhang Mingging, en visite à Taïwan, avait été bousculé et jeté à terre par des manifestants hostiles à Pékin.

    Favorables à un rapprochement avec le géant chinois, les quelque 23 millions de Taïwanais n'en sont pas moins très jaloux de leur souveraineté. L'atmosphère entre Taïwan et la Chine s'est réchauffée depuis l'arrivée au pouvoir, en mai, du président Ma Ying-jeou qui s'est engagé à améliorer les relations avec Pékin mises à mal par son prédécesseur pro-indépendantiste. Il a ainsi prôné un "accord de paix" avec la Chine pour mettre fin au conflit armé qui n'a jamais officiellement pris fin depuis 1949. Mais sur l'épineuse question de la souveraineté, Ma Ying-jeou a cependant affiché sa fermeté affirmant qu'il ne "bougera(it) pas d'un iota".

    La réunification de Taïwan, séparée de fait de la Chine depuis 1949, est qualifiée d'"enjeu majeur" par Pékin. Positionnant des centaines de missiles face à l'île, soutenue militairement par les États-Unis, la Chine a menacé par le passé de l'envahir au cas où elle déclarerait son indépendance. Elle a aussi voté une loi antisécession.

    Par le Point
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