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Le réchauffement climatique menace l’eau douce.

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  • Le réchauffement climatique menace l’eau douce.

    Le réchauffement climatique menacent l’un des biens le plus précieux de l’humanité: l’eau douce.

    La course à l’or bleu

    La surexploitation des réserves et le réchauffement climatique menacent l’un des biens le plus précieux de l’humanité: l’eau douce.

    Depuis un peu plus d’un siècle, l’humanité est occupée à dilapider un des biens plus précieux et les plus nécessaires à sa survie, ainsi qu’à celle de tous les écosystèmes de la planète. Au cours du XXe siècle, la consommation d’eau douce a augmenté deux fois plus vite que l’accroissement démographique de la planète, pourtant spectaculaire. Le secteur agricole, et l’agriculture irriguée en particulier (17 pc des terres, mais 40 pc de la production mondiale), accapare 70 pc de la consommation mondiale d’eau douce. L’industrie suit avec 20 pc; la consommation domestique (boisson, hygiène, cuisine) ferme la marche avec 10 pc.

    La cadence, insoutenable, devrait encore s’accélerer dans les décennies qui viennent, sous les effets conjugués de l’industrialisation galopante, des besoins croissants de l’agriculture intensive et de la pression démographique. S’ajoute à cela la dégradation graduelle de la qualité de l’eau, causée par la pollution - métaux lourds, hydrocarbures, matières fécales, acides... - encore aggravés par les lacunes en matière de traitement des eaux usées.

    La nature ne parvient plus à suivre le rythme. Le taux de prélèvement d’eau des lacs, des fleuves et des nappes souterraines est largement supérieur aux capacités de renouvellement des ressources en eau douce de la planète bleue. Le scénario qui nous tend les bras ferait passer le plus sombre film catastrophe hollywoodien pour un épisode de Benny Hill : sans un changement radical autant qu’urgent des modes de consommation, le monde va tomber à cours d’eau douce.

    Pénurie annoncée

    Le changement climatique, dont il est aujourd’hui admis que l’homme est responsable, achève de noircir le tableau. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat estime qu’en 2080 les conséquences du réchauffement de la planète devrait exposer 3,2milliards d’être humains (sur les 9 milliards qui devraient peupler la Terre à cette époque) à des pénuries sévères, et faire peser de graves menaces sur la sécurité alimentaire de 600millions autres, en raison des sécheresses, de la dégradation et de la salinisation des sols.

    Selon le Giec le débit moyen des rivières et la disponibilité en eau devraient augmenter de 10 à 40 pc aux hautes latitudes et dans certaines régions tropicales humides en 2050. en revanche, il devrait chuter de 10 à 30 pc dans certaines régions sèches aux latitudes moyennes et tropicales. Les zones affectées par la sécheresse devraient s’étendre, principalement en Afrique, en Océanie, mais aussi dans le bassin méditerranéen.

    Tout aussi inquiétant est le processus de fonte de la calotte glacière dans l’hémisphère nord, notamment dans l’Himalaya, et dans les Andes, dont le réchauffement empêchant la reformation. Double conséquence : les réserves d’eau douce s’amenuisent, tandis que le niveau de la mer augmente de 30 à 50cm, menaçant directement des villes côtières, des terres basses et des îles.

    Ces inquiétantes perspectives oblige à se poser la question : la guerre de l’eau aura-t-elle lieu ? La question agite déjà le Proche-Orient. Le fait qu’Israël soit aussi réticent à rendre le Golan à la Syrie s’explique en partie par le fait que le plateau est le château d’eau naturel de l’Etat hébreu. Le contrôle des ressources du Nil est source de tension entre l’Egypte, en amont, l’Ethiopie et le Soudan, en aval. L’Irak et la Syrie contestent la mainmise turque sur les bassins de l’Euphrate et du Tigre. Pour l’heure, chacun s’accroche à sa souveraineté nationale, mais l’urgence de la situation pourrait pousser les Etats à emprunter sur la voir de la coopération.

    Par ailleurs, la marchandisation de l’eau est en marche, avec le risque que des oligopoles financiers ne finissent par prendre la main aux puissances publiques, a priori, plus attentives au bien commun.

    La course à l’or bleue est lancée. Le monde entier est contraint d’y participer. Personne ne peut se permettre de finir hors délai.

    - AFP
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