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Il n'y a pas de peuple algérien (SRC : Le nouvel Obs)

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  • #16
    Envoyé par l'aigle de nuit
    Et de toute façon, ils ont mis des années pour garantir la sécurité aux algeriens, ces glorieux soldats de l'armée heroique.

    Ah nostalgie quand tu nous tiens !

    La votre d'armee elle n'a meme pas finit de liberer votre territoire que ce soit au sud au Sahara, ou au Nord sur la cote. Alors continuez de vous moquer de la rapidite et l'efficacite de l'ANP, pendant que la votre n'est meme pas foutue de completer ses missions. Je vous avez dit: la poutre, la poutre.

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    • #17
      C'set vrai qu'Alger s'est dégradée durant plusieurs année, mais maintenant on commence à remonter la pente!

      Les constructions qui se sont multiplié vous donne envie de vomir, c'est hroible!!

      par contre, le peuple algérien existe, et il existera toujours, aps la peine de donner des explications des justifications, la question en elle même est illégitime en ce qui concerne ce sujet!
      l'Algérie, toujours debout !

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      • #18
        Cher frere laigle, tu as bien fait de preciser la nature de la revue qui a publié l'interview. En effet, le Nouvel Obs est l'un des medias francais qui s'est illustré le plus par la desinformation sur les realités algeriennes et a semer le doute aupres de l'opinion publique française et internationale sur l'origine des crimes perpétrés qui y etaient perpétrés. Sa ligne editoriale ne se privait pas d'accuser a chaque fois l'armée algerienne de massacres et d'assasinats organisés par les hordes integristes et donnait la parole a tous les apprentis sorciers dont le seul but etait de ternir l'image de l'Algerie et la reputation de la seule force qui s'y opposait a leurs funestes desseins (l'ANP).

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        • #19
          Désormais on a plus besoin du Nouvel observateur,le canard enchainé et autres publications "malintentionnées" pour salir notre "valeureuse" anp.Celle-ci se fait salir maintenant en direct dans les tribunaux algériens et par d'anciens commis de l'Etat!je fais allusion au procès de l'ex-wali d'oran qui a fait des révélations croustillantes sur notre chère anp.Ainsi on savait déjà que nos généraux se comportaient en véritables chefs féodaux dans les régions où ils sont en poste,mais la nouveauté c'est que bachir frik nous aappris que le général K. Abderrahmane ex-chef de la 2e région fait aussi du trafic d'héroine.La réputation de notre anp n'a pas besoin d'etre salie par des journaux étrangers "malintentionnés" ou par des officiers réfugiés en Europe,elle l'est par ses propres dirigeants.
          Pour les marocains,pas la peine de de crier victoire,votre armée ne vaut pas mieux que la notre.

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          • #20
            Double six !
            "La votre d'armee elle n'a meme pas finit de liberer votre territoire que ce soit au sud au Sahara, ou au Nord sur la cote. Alors continuez de vous moquer de la rapidite et l'efficacite de l'ANP, pendant que la votre n'est meme pas foutue de completer ses missions. Je vous avez dit: la poutre, la poutre."

            Notre armée fait ce qu'elle peut et avec les resultats que l'on sait ! Au sud la maitrise du terrain est totale depuis des lustres, au nord les choses sont un peu plus compliquées : demandez à l'Espagne pourquoi elle n'arrive pas a chasser les britaniques de Gibraltar et vous aurez la réponse concernant Ceuta Mellila et les iles Jaafarines.
            On aurait tant aimé voir l'ANP à nos côté au titre de la fraternité, du voisinage, de l'histoire, du sang et au titre de la reconnaisance. Elle a fait le choix de se ranger aux côtés de ceux qui veulent dépiècer le Maroc.
            Ceci dit je reste confiant et persuadé que la raison finira par l'emporter !

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            • #21
              Double six !

              Notre armée fait ce qu'elle peut et avec les resultats que l'on sait ! Au sud la maitrise du terrain est totale depuis des lustres, au nord les choses sont un peu plus compliquées : demandez à l'Espagne pourquoi elle n'arrive pas a chasser les britaniques de Gibraltar et vous aurez la réponse concernant Ceuta Mellila et les iles Jaafarines.
              On aurait tant aimé voir l'ANP à nos côté au titre de la fraternité, du voisinage, de l'histoire, du sang et au titre de la reconnaisance. Elle a fait le choix de se ranger aux côtés de ceux qui veulent dépiècer le Maroc.
              Ceci dit je reste confiant et persuadé que la raison finira par l'emporter !
              Mon cher Davinci,

              Au Sud la maitrise du terrain est loin d'etre totale. La maitrise du terrain est sur 70% du Sahara, d'un cote du mur. De l'autre cote et tu le sais bien c'est un territoire libere. Si tu me crois pas je peut te poster des photos du Polisario en train d'organiser le congres de leur parti la bas, a Tifariti. C'est une zone interdite pour les Marocains. Toi meme tu ne pourrais pas t'y rendre si tu le voudrais, pourtant sur vos cartes ca dit bien que c'est chez vous. Alors ne me parle pas de maitrise totale du terrain au Sud. Quand au Nord l'armee Marocaine envahit des territoires sans nous informer pour ensuite se faire expulser manu militari honteusement et se reconforter ensuite en criant encore une fois.... roulement de tambours, surprise, surprise: A la trahison Algerienne!!! El Djazair 7it 9sir...

              On aurait bien aime aussi etre a cote du Maroc pour l'aider a recuperer ses terres. Mais a travers des negociations pacifiques, calmes, et en convaincant les populations qu'elles sont Marocaines pas en les matant avec l'aviation et les blindes et en nous les envoyant chez nous pour rester dans des camps et mobiliser notre soutien a eux durant 30 par consequent. Mais non. Le Maroc a prefere se faire peur et a attaque avec ses forces militaires comme en 1963. C'est devenu une habitude chez vous, et c'est ca le probleme justement. Mais comme tu dit j'ai de l'espoir que un jour le Maroc apprendra a deposer son fusil et a s'asseoir a la table des discussions. Un jour incha'allah.

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              • #22
                ce n'est pas le magazine "le nouvel obs" qui est en cause ici, qu'on soit d'accord avec sa ligne editoriale ou pas c'est un autre débat, c'est l'ecrivain qui a pondu ce livre qui fait débat.

                j'ai déjà repondu à ce post en paraphrasant ce que morjane avait écrit, il se trouve qu'on a lu tous les deux visiblement le meme livre en question, le seul reproche qu'on peux faire à cet ecrivain,( ami connu de l'algerie de surcroit marié à une femme ecrivain algerienne pour l'occasion qu'on ne peux taxer d'autre chose qu'une vraie patriote.)...c'est d'etre nostalgique d'une algerie du passé.
                moi aussi, je pourrais ecrire beacoup de choses sur la france il y'a 20 ans, elle n' avait pas autant de problemes que maintenant....
                sinon, franchement, il n'ya pas de quoi rugir devant ce livre, il dit certaines verités et le texte du nouvel obs ne peux pas resumer le livre, c'est juste des titres accrocheurs pour vendre du papier, du pipi de chat j'allais dire !

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                • #23
                  Salut
                  C’est peut être un hors sujet dans ce fil, mais je vais l’exposer anyway.
                  Je consultais ce forum depuis longtemps et j’avoue que j’ai appris pas mal de choses intéressantes sur le pays et le Maghreb en général. Mais, depuis ces interventions haineuses et complètement stupides des gens a l’instar de « ferkh » ellil & co, je commence à se décourager. J’ai une opinion assez bonne à l’égard des Marocains grâce à mes connaissances personnelles. Hélas, je commence à me douter maintenant. Je comprends que c’est un forum libre, cependant, il faut avoir des limites quand même.
                  Amicalement

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                  • #24
                    Au Sud la maitrise du terrain est loin d'etre totale. La maitrise du terrain est sur 70% du Sahara, d'un cote du mur. De l'autre cote et tu le sais bien c'est un territoire libere. Si tu me crois pas je peut te poster des photos du Polisario en train d'organiser le congres de leur parti la bas, a Tifariti. C'est une zone interdite pour les Marocains. Toi meme tu ne pourrais pas t'y rendre si tu le voudrais, pourtant sur vos cartes ca dit bien que c'est chez vous. Alors ne me parle pas de maitrise totale du terrain au Sud. Quand au Nord l'armee Marocaine envahit des territoires sans nous informer pour ensuite se faire expulser manu militari honteusement et se reconforter ensuite en criant encore une fois.... roulement de tambours, surprise, surprise: A la trahison Algerienne!!! El Djazair 7it 9sir...

                    On aurait bien aime aussi etre a cote du Maroc pour l'aider a recuperer ses terres. Mais a travers des negociations pacifiques, calmes, et en convaincant les populations qu'elles sont Marocaines pas en les matant avec l'aviation et les blindes et en nous les envoyant chez nous pour rester dans des camps et mobiliser notre soutien a eux durant 30 par consequent. Mais non. Le Maroc a prefere se faire peur et a attaque avec ses forces militaires comme en 1963. C'est devenu une habitude chez vous, et c'est ca le probleme justement. Mais comme tu dit j'ai de l'espoir que un jour le Maroc apprendra a deposer son fusil et a s'asseoir a la table des discussions. Un jour incha'allah.

                    Mon cher double 6,
                    1 /"Au Sud la maitrise du terrain est loin d'etre totale. La maitrise du terrain est sur 70% du Sahara, d'un cote du mur. De l'autre cote et tu le sais bien c'est un territoire libere"

                    Si l'on se refère à la machine de propande polisarienne relayée malheureusement par les médias lagériens oui ! Sur le terrain les choses sont totalement différentes : Tifariti dans le discours propagandiste du polisario veut dire camp de tifariti situé quelque part au sud de Tindouf tout comme le polisario qui parade dans Smara la virtuelle et Laayoun la lunatique...
                    Au delà du mur de défense érigé par le Maroc évoluent depuis 1991 les élements de la Minurso. Pourquoi ce mur à cet emplacement exactement ? Le Maroc en le construisant à 30 km des frontières algériennes ne voulait pas créer ce qu'on appelle dans le droit international un " casus belli " sans plus...ça explique tout ! Il suffit juste d'un peu d'imagination pour comprendre tout le reste... A commencer par tous les congrès tenus par le polisario pas très loin de tindouf !
                    2/ " Quand au Nord l'armee Marocaine envahit des territoires sans nous informer pour ensuite se faire expulser manu militari honteusement et se reconforter ensuite en criant encore une fois.... roulement de tambours, surprise, surprise: A la trahison Algerienne!!! El Djazair 7it 9sir... "

                    Peut être ! Mais il est à relever que l'Algérie fut le seul pays au MONDE pas uniquement au monde arabe à soutenir l'Espagne, avec communiqué officiel à l'appuie, lors du problème de l'ilot Leila...c'est sans commentaire !

                    3/ "On aurait bien aime aussi etre a cote du Maroc pour l'aider a recuperer ses terres. Mais a travers des negociations pacifiques, calmes, et en convaincant les populations qu'elles sont Marocaines pas en les matant avec l'aviation et les blindes et en nous les envoyant chez nous pour rester dans des camps et mobiliser notre soutien a eux durant 30 par consequent. Mais non. Le Maroc a prefere se faire peur et a attaque avec ses forces militaires comme en 1963. C'est devenu une habitude chez vous, et c'est ca le probleme justement. Mais comme tu dit j'ai de l'espoir que un jour le Maroc apprendra a deposer son fusil et a s'asseoir a la table des discussions."

                    L'histoire tranchera ne t'en fais pas ! Aussi bien sur l'affaire de 63 mais aussi sur la question des bombardements...Les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire ! Autant se taire !
                    Eux savent....

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                    • #25
                      Il n'est pratiquement plus de topic dans ce forum ou l'on peu mettre les pieds sans être mis en face d'une bien amère réalité : le dialogue est grandement vicié par certains frères algériens qui même si l'on débattait d'Echerichia Coli - une bactérie - ils s'ingénuront inévitablement à lui trouver des origines marocaines...et une RASD qui la sous tend !
                      Non ! Autant aller voir ailleurs...

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                      • #26
                        Salut Davinci,

                        Bon aller droit au but:

                        1- L'Algerie n'a pas soutenue l'Espagne dans son communique. L'Algerie a affirme son attachement a une solution pacifique pour l'affaire de Isla Perejil. C'est le fait que l'on a etait le seul pays "Arabe" a dire Isla Perejil au lieu de Ilot Leila qui a fait enrager la diplomatie Marocaine. Donc encore une fois, c'etait une erreur et assumez la s'il vous plait. N'essayez pas de nous faire porter une part de responsabilite dans quelque chose que l'on a ni demande, ni souhaite, ni ecourage.

                        2- Pour l'histoire qui jugera, je pense personellement qu'elle a deja juge l'attaque de 1963 en tout les cas. On a ete attaque deliberement pour la ville de Tindouf, comme ca du jour au lendemain et a notre moment le plus faible. Mais c'est pas grave c'est de l'histoire et Tindouf est toujours Algerienne donc passons.

                        3- Tu te trompes. Tifariti c'est Tifariti en territoire liberes. Pas le camp de Tifariti ou celui de Smara ou celui de Laayoune. Je te remercie on sait faire la difference entre les 2, et la propagande Makhzenienne qui veut vous faire croire que vous controllez la situation est pathetique. Voici un article du Jeune Afrique. Le journaliste est parti couvrir le congres du Polisario. C'est Jeune Afrique je rapelle, et non pas El Watan ou El Moudjahid.

                        Voyage dans le fief du Polisario

                        Pour tenter de démontrer que la République arabe sahraouie démocratique fonctionne comme un véritable État, les dirigeants du Front ont organisé leur congrès en territoire « libéré ». Reportage.


                        La visite en République arabe sahraouie démocratique (RASD), entité problématique s'il en est, proclamée le 20 mai 1976 et reconnue par environ 70 pays, dont 28 africains, commence inévitablement par l'aéroport de Tindouf, à l'extrême sud-ouest de l'Algérie. Cet embryon d'État enclavé entre le Maroc, la Mauritanie et l'Algérie est inaccessible par d'autres moyens.
                        Nous sommes quelque deux cents invités étrangers à avoir répondu à l'invitation du Front populaire pour la libération de Saguiet el-Hamra et du Rio de Oro (ou Front Polisario), mouvement qui a donné naissance à la RASD. Des députés, représentants de partis politiques, responsables d'ONG, journalistes venus d'une vingtaine de pays(*), dont l'Algérie, pays hôte, à la fois invité et invitant. Commentaire d'un confrère algérien : « Faites comme chez vous, vous êtes chez nous. »

                        Objet de ce déplacement exceptionnel : le 11e congrès du mouvement qui se tient, du 12 au 14 octobre, quelque part à l'intérieur des territoires dits « libérés », c'est-à-dire dans une zone située à l'est du « mur de défense » construit entre 1980 et 1991 par le Maroc. Ce dernier consiste en une série d'ouvrages longs de quelque 1 400 km - 2 200 selon d'autres sources (dans le désert, les distances sont extensibles à volonté) -, renforcés par des champs de mines, édifiés parallèlement au littoral, de façon à isoler les troupes du Polisario de la presque-totalité du territoire saharien.

                        Nous sommes arrivés à l'aéroport de Tindouf le 11 octobre, un peu avant minuit. Des véhicules 4x4 - qui seront notre unique moyen de transport durant les trois jours à venir - sont mis à notre disposition. Direction : le camp des réfugiés du « 27-Février », situé au bout d'une piste cabossée, à une quinzaine de kilomètres de là. Nous passons la nuit sous les tentes, hôtes des Sahraouis. Le dîner est frugal. Au menu : un plat de macaronis, une galette aux pommes de terre et un verre de thé.

                        La « maîtresse de maison » s'appelle Timettou. Âgée d'une cinquantaine d'années, elle vit à Tindouf depuis vingt-huit ans. Elle était une jeune mariée lorsqu'elle a fui les combats avec sa petite fille, qui n'avait alors que 2 ans. Réfugiée en Algérie et sans nouvelles de son mari, resté de l'autre côté du front, elle s'est remariée avec un Sahraoui, réfugié comme elle, dont elle a eu trois autres enfants. Sa fille aînée, Hassina, qui a aujourd'hui 30 ans, a fait des études en Algérie, en Libye, puis en Autriche. Elle parle couramment l'allemand et dirige l'école primaire du camp. C'est elle qui nous a préparé le dîner et servi du thé dans des petits verres, assise à même le sol, à la manière des Bédouins. Pense-t-elle parfois à son père ? S'en souvient-elle encore ? Elle baisse les yeux - radieuse dans sa robe longue, ample et claire -, mais ne dit rien.

                        Ici, les histoires abondent sur les séparations forcées entre les membres d'une même famille et l'errance à travers le désert pour fuir les villes et villages bombardés par l'aviation marocaine (Laayoune, Smara, Oum Dreyga, Bir Enzaran, Dakhla, Boucraâ...). Ceux qui ont 30 ans et plus ont, pour la plupart, laissé un père, une mère, un frère, une soeur, un fils, un cousin, un époux ou une épouse de l'autre côté du mur. À notre grand étonnement, ils en parlent presque sans amertume ni rancoeur, comme d'un accident de la vie.

                        « Si les réfugiés ont pu garder l'espoir aussi longtemps et survivre dans des conditions d'extrême dénuement, c'est en grande partie grâce aux femmes. Ce sont elles qui, en l'absence des hommes, souvent au front, organisent la vie des camps, veillent à l'hygiène, dirigent les écoles et les hôpitaux, distribuent l'aide humanitaire et veillent à l'unité de la famille. Beaucoup d'entre elles font des études supérieures en Algérie, en Libye ou à Cuba. Médecins, enseignantes, infirmières..., elles reviennent toutes vivre dans les camps », raconte Jean Lamore, écrivain franco-américain, rédacteur en chef de la revue Mamba et fervent défenseur des Sahraouis.
                        ... A suivre ...

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                        • #27
                          Les habitants des camps érigent souvent, à côté de la tente, une petite pièce en briques de terre, où ils placent leurs rares meubles ou appareils. « Lorsqu'il pleut - mais il pleut rarement -, les murs s'effritent et s'effondrent », dit Mohamed Ali, 8 ans, en classe de quatrième. Avant de me demander : « Est-ce que vous voulez regarder la télévision ? » Une antenne parabolique posée à même le sable lui permet de regarder plusieurs chaînes étrangères, notamment égyptiennes.

                          La tente est grande et haute avec des ouvertures aux quatre coins pour créer un courant d'air (ici, la chaleur atteint parfois des pics de 58 °C). Les accessoires sont sommaires : nattes, tapis, couvertures, coussins, coffrets et nécessaire de thé. Dans un enclos adossé à la tente, quelques bêtes : un âne, un bouc, des poules... Quant à la douche, un tuyau suspendu au mur, elle laisse couler un maigre filet d'eau. On se contente de se rincer le visage, les mains et les pieds.

                          Dimanche 12 octobre. Réveil à 5 heures du matin, après deux heures de sommeil difficile. Sur la grande place, les préparatifs du voyage durent trois bonnes heures. Nous sommes embarqués dans des 4x4, à cinq ou six par véhicule, avec valises, caméras et matériel divers. À la sortie de Tindouf, ville située à quelque 70 km de la frontière algéro-sahraouie, nous traversons un camp formé de bâtiments en briques de terre. Des bannières rouge, vert et blanc frappées d'un croissant et d'une étoile flottent partout. Nous sommes à Rabouni, siège de la RASD, où sont établis « ministères » et offices. La RASD essaie de fonctionner comme un État et d'exercer une forme de souveraineté sur une parcelle du territoire national « libéré », avec drapeau, Constitution, gouvernement, représentation populaire, administration et armée. À la lisière du camp, des dizaines de grands conteneurs vides forment un mur de fer rongé par la rouille. Plus loin, les dunes de sable cèdent la place à des paysages lunaires. Des éclats de pierres noires grillent au soleil, sur une terre désolée qui s'étend à perte de vue. Pour toute végétation, de rares acacias, maigres et secs, des plantes rachitiques, alors que la faune se réduit aux scorpions, aux lézards et aux oiseaux - très beaux, mais rares, et jamais en colonie.

                          Le voyage, long de huit bonnes heures, est harassant. Nous traversons un désert caillouteux, poussiéreux, interrompu çà et là par de légers accidents de relief. Nous croisons, de temps à autre, de gros camions-citernes blancs frappés du sigle de l'ONU, qui transportent l'eau vers les camps. Les Sahraouis, fils et petits-fils de méharistes, qui ont troqué les chameaux contre des Land Rover et des Toyota, sont des pilotes chevronnés. Ils utilisent leurs véhicules tout- terrain pour le transport autant que pour le combat et sont capables de conduire jusqu'à douze heures par jour, ne s'arrêtant que pour siroter un verre de thé à l'ombre d'un acacia.

                          Nous arrivons à Tifariti vers 15 heures. Le camp est situé à 300 km à l'intérieur du territoire dit « libéré », à quelque 80 km du fameux mur de séparation construit par les Marocains et qui divise le territoire du Sahara occidental en deux enclaves. « C'est un ancien village construit par les Espagnols. Complètement rasé durant les combats, il a été reconstruit au cours des vingt dernières années », m'explique un jeune soldat. La région sert aussi de lieu de déploiement des forces onusiennes de la Mission des Nations unies pour le référendum du Sahara occidental (Minurso), dont le mandat, qui dure depuis plus de douze ans, a été prorogé jusqu'à la fin de l'année.

                          C'est la première fois que le Front Polisario organise son congrès en territoire sahraoui, les dix précédents ont tous été tenus à Tindouf, sur le sol algérien. Les chefs du mouvement cherchent visiblement à donner une portée symbolique à l'événement. Les réunions se tiennent dans les locaux d'un hôpital construit par le conseil de la ville de Navarre (Espagne), jumelée avec Tifariti. Les malades et les équipements médicaux évacués, les bâtiments ont été transformés en salles de réunion, de presse, etc. L'approvisionnement en eau est assuré par de gros camions-citernes. Des générateurs électriques permettent l'éclairage. Une liaison satellite est mise à la disposition des journalistes. Le matériel, portant des enseignes espagnoles, est flambant neuf.

                          Nous sommes « logés » sous des tentes. À six ou sept dans quatre mètres carrés. Le confort est « amélioré » : couvertures et matelas neufs. L'ouverture du congrès, retardée de quelques heures, a lieu en début de soirée. Au discours du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, succèdent les allocutions des délégués des partis politiques, organismes et ONG étrangers. L'Algérie, « puissance alliée », a dépêché une imposante délégation comprenant des représentants des principaux partis, comme le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement de la société pour la paix (MSP, ex-Hamas), Ennahda, ou encore le Parti du renouveau algérien (PRA), ainsi que des membres des deux Chambres du Parlement, du Conseil consultatif maghrébin et des diverses organisations nationales. « Nous avons voulu montrer que tous les Algériens, toutes tendances confondues, sont solidaires avec le peuple sahraoui », me précise un membre de la délégation.

                          Les mille six cents congressistes (militaires et civils, hommes et femmes, vieux chefs de tribus et jeunes de la diaspora) observent un silence religieux lorsque la voix d'Ali Salem Tamek résonne dans la salle du congrès. Ce prisonnier politique, condamné en août 2002 à deux ans de détention, parle depuis sa prison d'Oum Melloul, près d'Agadir, au Maroc, grâce à un téléphone satellitaire introduit secrètement dans sa cellule. Il remercie l'Algérie, « la Mecque des révolutionnaires », pour son appui au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
                          ... A Suivre ...
                          Dernière modification par double6, 29 avril 2005, 00h26.

                          Commentaire


                          • #28
                            ... Suite et fin ...

                            Je saisis l'occasion pour demander à mon accompagnateur sahraoui ce qu'il pense du récent rapport de l'association France-Libertés, présidée par Danièle Mitterrand, sur les conditions de détention des 914 prisonniers de guerre marocains encore détenus à Tindouf (chiffre avancé par Rabat). « C'est un tissu de mensonges », me répond-t-il. « Puis-je rendre visite à certains de ces prisonniers ? » Ma demande se voit opposer un refus diplomatique : « C'est difficile à organiser. Tout le monde est mobilisé pour le congrès. Revenez une autre fois. »

                            Comment les anciens cadres du mouvement qui ont fait défection et rejoint le Maroc sont-ils perçus ici ? Réponse tout aussi diplomatique : « Tout le monde n'a pas la foi chevillée au corps. Lassés par l'attente d'un règlement qui ne vient pas, ces gens ont cru pouvoir régler le problème de façon individuelle. Malgré la publicité qui leur a été faite, ils ne sont pas nombreux et ne représentent qu'eux-mêmes. »

                            La réunion se poursuit, l'après-midi, à huis clos. Je demande à Mohamed Khaddad, président du comité d'organisation du congrès, la permission d'assister aux débats pour mieux apprécier leur teneur. Il hésite. J'insiste, arguant du fait que les Sahraouis feraient mieux de jouer la transparence s'ils veulent être mieux écoutés. Il me prend alors par la main et me fait entrer. Les interventions auxquelles j'assiste dénotent une certaine liberté de ton. Un vote à main levée donne un résultat très serré. Ce n'est certes pas encore la démocratie, mais on est loin de la langue de bois qui caractérise les travaux des partis politiques dans la plupart des pays arabes.

                            Dans l'après-midi, nous sommes conduits sur la « ligne du front ». Avant que la nuit tombe, nous avons juste le temps de voir (de loin) le fameux mur de défense. Inspiré de la ligne Barlev édifié par les Israéliens à l'est du Sinaï, ce mur érigé par l'armée marocaine a été réalisé avec l'aide d'experts israéliens et une aide financière saoudienne.

                            Le soir, le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, me reçoit après le dîner de clôture. Il est 1 heure du matin. Il me dit : « Merci d'être venu nous voir. Cela vous permettra de mieux nous connaître et de recueillir notre point de vue. Libre à vous ensuite d'écrire ce que vous voulez sur la question du Sahara occidental. Nous respecterons votre opinion. »

                            Le départ pour Tindouf est fixé pour 8 heures. Quelques heures de sommeil. Les valises, la Toyota, les rocailles, le sable... Il me restera, de ces trois jours, le souvenir d'un peuple réfractaire, déchiré et incompris.


                            * Afrique du Sud, Algérie, Australie, Chili, Cuba, Espagne, Finlande, France, Italie, Libye, Madagascar, Mexique, Namibie, Nigeria, Norvège, Panamá, Pays-Bas, Suède, Suisse et Venezuela.

                            Ridha Kéfi, envoyé spécial à Tifariti


                            http://www.jeuneafrique.com

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                            • #29
                              Mensonge et désinformation !!
                              1/L'article publié et signé Redha Kefi date de 2003 et le lien que tu nous balances laisse insidieusement croire qu'il est recent.
                              2/Le nombre de pays africains reconnaissant à l'heure qu'il est la fantomatique rasd est de 22 états et non 28 - autre tromperie - dans les quelques semaines qui viendront - vers fin juin/debut juillet - ils ne seront plus que 21 voir 20..je prend à temoin les forumeurs.
                              Je renvoie les amis forumeurs à ce lien du même jeune afrique l'intelligent mais plus recent 15 jours :

                              http://www.jeuneafrique.com/gabarits...45besoiecnass0
                              Edition du 17/04/2005 - N° 2310 p.48 - par Samir Gharbi

                              3/ Redha Kefi avait realisé ce reportage pour que jeune afrique rentre dans les bonnes graces d'Alger - un gros marché -
                              4/300km à l'interieur du sahara + 80km en deça du mur, ça aboutit vers quoi ? prend une carte tu verras que c'est completement absurde et qu'on a fait tourner les invités en bouriques comme il est dans la tradition du polisario de le faire...Longer une frontière du nord vers le sud sur 300 voir 800 km c'est faisable mais on ne se serait écarté du territoire algérien que de quelques arpents de sables...Calculé comme ça, ouais !
                              4/Tamek ! Tiens tu en parles ! Lis les dernières nouvelles concernant ce zebre, ça va être le délire...

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                              • #30
                                L'albanie a retiré sa reconnaissance depuis presque 6 mois!!
                                Dernière modification par marok1, 29 avril 2005, 17h16.
                                Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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