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Omar Khayyam (1047-1123) : Un poète illustre mais controversé

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  • Omar Khayyam (1047-1123) : Un poète illustre mais controversé

    Omar Khayyam, d’origine persane et ayant vécu au XIe siècle, est l’un des plus célèbres poètes musulmans mais il reste aussi un personnage très controversé de la culture de l’époque.

    Situation générale de la Perse au XIe siècle

    Grand pays du Moyen-Orient, la Perse (ou Iran) a engendré l’une des plus anciennes civilisations humaines et a été le cœur de plusieurs empires successifs. La civilisation qui y est apparue plonge ses racines jusqu’aux siècles les plus reculés au même titre que les autres pays voisins comme l’Inde, la Mésopotamie, l’Egypte…

    Cette grande région, au passé brillant, a connu diverses péripéties, s’agrandissant au détriment de ses voisins, ou bien subissant leur domination comme celle imposée par le célèbre conquérant grec (mais d’origine macédonienne), Alexandre le Grand (353-323 av. J.-C.). Ce vaste empire renaît de ses cendres, plus tard, entrant en conflit avec les Byzantins durant une très longue période avant de tomber aux mains des musulmans à partir du milieu du VIe siècle.


    A partir de là, une ère nouvelle s’ouvre pour cette région qui s’intégra harmonieusement dans l’aire civilisationnelle islamique au même titre que les nombreuses contrées conquises par les musulmans pour répandre la nouvelle religion monothéiste.


    Sur le plan politique, à cette époque-là, la Perse était soumise au pouvoir des Seldjoukides, dynastie sunnite de Turcs originaires de l’ouest du Turkestan et qui étaient arrivés -- vers 1055 -- à prendre pied chez ce voisin du sud-est. Eux aussi entretinrent le développement des arts et de la culture dont Omar Khayyam est l’un des meilleurs représentants.


    Naissance et années d’apprentissage


    Omar Khayyam, de son vrai nom, Ghiyath-Eddin Abou el Feth Omar, est issu d’une famille modeste, et naquit en 1047, dans la ville de Nichapour (nord-est de l’Iran, non loin de Mechehed, capitale du Khorassan et ville sainte chez les chiites). Son père était artisan et fabriquait des tentes d’où le surnom de Khayyam. Les premières années de sa vie sont assez mal connues, mais selon plusieurs auteurs, il aurait fait des études, sous la direction d’éminents savants et chercheurs, d’abord, dans sa ville natale et avait pour compagnons d’études deux jeunes camarades au futur bien opposé. L’un d’eux s’appelait Abou Hasan al Thousi qui devint vizir sous le nom de Nidham al Moulk. L’autre, Hasan Sabbah, est le fondateur de la secte ismaélite, al Hachachin -- ou les Assassins – de triste mémoire.


    Une certaine légende affirme que les trois amis s’engagèrent mutuellement à se secourir et celui qui parviendrait au pouvoir le premier devrait accorder aide et protection au deux autres. Ce fut Nidham al Moulk à qui échut l’application de cette promesse et il s’en acquitta bien, car, devenu ministre du sultan Melik Chah, il procéda à la nomination de Hasan Sabbah comme chambellan (grand officier de la cour chargé du service intérieur du souverain). Voulant donner une charge similaire à Omar Khayyam, il essuya le refus de ce dernier qui préféra à cette haute charge au palais l’étude des sciences des mathématiques. Néanmoins, il accepta une pension royale qui lui permit de se consacrer aux recherches et d’en vivre toute sa vie.


    Ce choix méritoire et les travaux d’Omar Khayyam dans le domaine de l’algèbre (en arabe, car c’était, à cette époque, une langue scientifique universelle) a amené le sultan à lui confier la direction de l'Observatoire de Baghdad, la grande et légendaire ville de la civilisation et des arts. Là, l’illustre savant et poète confectionna les fameuses tables astronomiques qui portent le nom de son bienfaiteur.


    Omar Khayyam était non seulement un poète renommé, mais aussi un philosophe, un astronome et un mathématicien de génie. Il est vrai que son intelligence, son abnégation et son amour des études ainsi que l’environnement ambiant étaient, entre autres, des facteurs décisifs qui lui ont permis d’atteindre cette notoriété dans le monde musulman, ensuite en Europe les siècles suivants.


    Omar Khayyam, mathématicien et astronome


    Beaucoup plus connu comme poète, Omar Khayyam n’en est pas moins considéré comme un mathématicien parmi les plus grands du Moyen-Age quoique ses travaux dans cette science ne furent connus dans le Vieux Continent qu'au XIXe siècle, durant lequel les sciences, les techniques et la culture – en général – connurent un développement prodigieux.


    Approchant la cinquantaine, Omar Khayyam rédigea un magistral Démonstrations de problèmes d'algèbre dans lequel il démontre que les équations cubiques peuvent avoir plus d’une racine. Il met en lumière, également, des équations ayant deux solutions, mais ne parvint pas, malgré beaucoup d’efforts soutenus, à trouver des équations à trois solutions. Malgré tout, il est reconnu comme le premier mathématicien qui a traité systématiquement des équations cubiques, en employant d'ailleurs des tracés de coniques pour déterminer le nombre des racines réelles et les évaluer approximativement. En plus de cet ouvrage d'algèbre, Omar Khayyam a rédigé d’autres traités relatifs à l'extraction des racines cubiques et sur certaines définitions du savant grec Euclide (IIIe siècle av. J.-C.). D’autre part, il parvint à mettre en œuvre et à construire des tables astronomiques pour l’étude des mouvements des corps célestes.


    Devenu, vers 1074, directeur de l'observatoire astronomique (comme on l’a vu plus haut), il entreprit de réformer, à la demande du sultan Malik Shah Ier, le calendrier persan. Alors, il introduisit une année bissextile (année, qui, comme on sait, comporte un jour de plus en février, donc 366 jours tous les quatre ans). Cela lui permit de mesurer la longueur de l’ année comme étant de 365,24219858156 jours ! Cette année, appelée année jilalienne et due à la réforme introduite par Omar Khayyam, est considérée comme plus précise et plus juste que l’année grégorienne qui sera appliquée cinq siècles plus tard et qui s’imposa universellement.


    Le poète et le philosophe


    Incontestablement, Omar Khayyam est beaucoup plus connu comme poète. Ses poèmes ont reçu le nom de Roubaïyates ou Quatrains. Ces quatrins recèlent, selon certains chercheurs et connaisseurs en la matière, des perles mystiques, conférant au poète la qualité de soufi (mystique).


    Hanté par l’idée de la mort, et pour chasser cette hantise et l’angoisse poignante de la fin de la vie, il se serait considéré comme infidèle tout en se disant profondément croyant. Au-delà du hédonisme des Roubaïyates, il y aurait, dans cette œuvre, selon toujours les chercheurs spécialistes, une dimension mystique incontestable.

    Dans la réalité, et au vu de ses textes, Omar Khayyam a exprimé clairement et sans ambages sa critique vis-à-vis des hommes de la religion de son époque. D’autre part, l’évocation du vin souvent mentionné revient fréquemment dans ses écrits avec le contexte qui l’entoure constamment (exemple : la compagnie de jeunes femmes ou des personnes chargées de servir à boire le breuvage de Bacchus).


    Une personnalité célèbre à l’image controversée


    Penseur libre, philosophe distingué et savant authentique, Omar Khayyam est un personnage très controversé. Alors que ses pairs dans le monde musulman voient en lui plutôt un symbole ésotérique proche du soufisme, en Occident, on le considère plus comme un philosophe agnostique qui pense que l’accession à l’absolu par l’esprit humain est une chose impossible et que tous les efforts pour l’atteindre demeureront vains...


    Cette vision des choses par Omar Khayyam a fait que certains de ses quatrains aient été interdits en Iran car considérée comme trop libérale par rapport à l’ordre établi.


    Par ailleurs, certains voient en lui un précurseur des philosophies matérialistes qui verront le jour ultérieurement, surtout eu égard à l’usage qu'il fait de l’image du vin, vue comme une sorte de manne indispensable.

    Niant cette interprétation, d’autres le considèrent comme un matérialiste authentique et le chantre de la liberté individuelle et le défenseur de l'individualité face au destin. C’est pour cela que l’apologie de la jouissance dont il fait montre dans quelques-unes de ses Roubaïates va, immanquablement, dans ce sens, précisément.


    - Nouvelle Republique

  • #2
    Omar Khayyam en Roman

    Pour les amateurs, et c'est ainsi que j'ai découvert ce personnage, je recommande le roman d'Amin Maalouf " Samarcande.
    Un peu trop porté sur la "khabta" quand même.

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    • #3
      L'auteur Amine Maâlouf avait dit que l'origine du mot assassins venait de la racine assaass : la fondation, les gens de fondement; les assassins el assassiyin ; Et, non les fumeurs de hashish; C'est mentionné dans son ouvrage " Les Croisés vus par les arabes"; et vous remarquez qu'il avait utillisé les arabes, parce que les croisés avait tué les chrètiens arabes aussi.
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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      • #4
        Omar Khayyam, d’origine persane et ayant vécu au XIe siècle, est l’un des plus célèbres poètes musulmans mais il reste aussi un personnage très controversé de la culture de l’époque
        thirga excuse moi si je me trompe mais je croiyais que omar khayyam etait athée moi
        Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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        • #5
          L'auteur Amine Maâlouf avait dit que l'origine du mot assassins venait de la racine assaass : la fondation, les gens de fondement; les assassins el assassiyin ; Et, non les fumeurs de hashish; C'est mentionné dans son ouvrage C'est mentionné dans son ouvrage " Les Croisés vus par les arabes"; et vous remarquez ...........................

          ----------------------------------------------------------------
          Et le rapport avec Khayyam?

          Le titre exact est: "Les Croisades Vues par les Arabes"

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          • #6
            Un peu trop porté sur la "khabta" quand même.
            il n'y a pas longtemps, les muftis du forum ont qualifié Khayyam d'ivrogne et d'hypocrite... et ceux qui ne sont pas très portés sur la khabta, quelle a été leur contribution?
            ¬((P(A)1)¬A)

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            • #7
              Bonjour

              thirga excuse moi si je me trompe mais je croiyais que omar khayyam etait athée moi
              Non DamLagul il n'est pas d'origine athée mais plutôt persane .

              J'aime bien, en outre, ce Robaî de Khayyam:

              quel homme n'a jamais trangressé Ta Loi, dis?
              Une vie sans péché, quel goût a-t-elle, dis?
              Si Tu punis le mal que j'ai fait par le mal,
              Quelle est la différence entre Toi et moi, dis?
              Dernière modification par maninanonani, 07 novembre 2008, 07h53.
              -Les choses sont rarement ce qu'elles semblent être. Mani

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              • #8
                Khayyâm

                Je me joint aux muftis du coin et d'ailleurs, et je confirme que le Khayyâm était éfféctivement un alchoolique notoir, quelque peu libertin de surcroît.

                Dieu merci, la grande majorité des "génie" de la terre et des grands noms de l'Islam n'étaient pas portés sur la kahbta, mais on peu n'avoir de yeux que pour eux, des gouts et des couleurs.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Pourquoi ne pas parler de l'imense scientifique qu'il etait ?
                  Pourquoi ne pas se limiter au sens obvi et apparent de ces textes ?!
                  ...
                  avant de juger.

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                  • #10
                    @Maverick

                    Il était trés bon scientifique, nul n'a dis le contraire. Si donc le suje est Khayyâm le scientifique alors on parle de Khayyâm le scientifique, et si le sujet est Khayyâm le poète, alors nous parlerons de Khayyâm le poète, mais il n'est pas question pour autant de bâtir un mausolé de lauriers a Khayyâm le penseur souvent blasphématteur, toujours souloard et parfois libertin au motif qu'il était bon scientifique et sagace poète !

                    Pour ce qui est de ces textes, et s'agissant de Dieu et de choses du genre, le musulman que je suis ne peut tolérer aucun écart de language ni manque de respect à la sainte présence du créateur, pas même au sens figuré ni au 125e degrés, et aucun nom, fut-il celui d'un Omar al-Khayyâm ne saura trouver grâce à mes yeux en la matière.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Le monde n'est pas fait pour les seuls yeux d'un simple etre.
                      fut-il un Harrachi.

                      ps.
                      .. et je suis aussi musulman

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                      • #12
                        @Maverick

                        Que puis-je te dire ?!

                        Libre au musulman que tu peux être d'apprécier des auteurs dont les textes ramènent Dieu a un vulgaire objet de sarcasmes, la religion à un amas de carcans, et qui chantent la gloire d'un vin que Dieu à déclaré rijz oeuvre du Diable ... ect. Libre aussi a tes yeux de musulman de lire dans leurs textes ce qu'ils n'écrivent pas, d'y décéler ce que tu crois qu'ils voudraient dire, de decrypter ce que tu pense qu'ils aimeraient faire parvenir.

                        Cela-dit, libre à moi aussi de descendre en feu tout ce qui osera manquer de respect au nom du Createur, fut-il musulman et fut-il excellent mathématicien ; libre à moi de fermer mon ésprit a toute gnose et à toute allégorie -qui porterait dans sa forme ou dans son fond- ateinte au nom de mon Seigneur et à la dignité de sa religion ainsi qu'à l'honneur de ses ulémas, et libre à moi aussi de dire tout haut et tout fort tout le mal que je peux penser de cette catégorie de "lettrés", qu'ils soient de notre époque ou de celle des temps anciens ... furent-ils porteurs d'un nom aussi célèbre qu'un Omar al-Khayyâm.

                        Où est le problème dans un tel cas ?
                        Dernière modification par Harrachi78, 07 novembre 2008, 16h51.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          إن لم أكن أخلص في طاعتك،
                          فإنني أطمع في جنتك
                          فإنما يشفع لي أنني قد
                          عشت لا أشرك في وحدتك


                          ce qui me fait rire , c'est qu'il était conscient de ses égarements
                          وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                          • #14
                            Harrachi

                            Si tu es conscient de la liberte d'agir et de penser que peux avoir tout un chacun..sans forcement vouloir imposer la tienne, qui serait la Veritable Verite Absolue. Alors dans ce cas, en effet, il n'y a nul probleme !



                            libre à moi aussi de descendre en feu tout ce qui osera manquer de respect au nom du Createur, fut-il musulman et fut il ecellent mathématicien..

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                            • #15
                              les muftis du forum:: ya des muftis par ici meme ici le seul espace de liberté pour les pauvres algeriens

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