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L’Etat ne compte plus sur les investissements étrangers

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  • L’Etat ne compte plus sur les investissements étrangers

    Une récente étude du cabinet britannique Oxford Business Group (OBG) a estimé que «l’Algérie envisage de réviser sa politique en matière d’investissements étrangers afin de voir les entreprises locales jouer un rôle plus important et augmenter leur part de bénéfices».

    D’ores et déjà, l’on sait que tous les projets énergétiques actuellement en cours avec des compagnies étrangères, mais qui n’ont pas encore été approuvés, seront renégociés de manière à y garantir une participation majoritaire aux partenaires algériens.

    «La renégociation du partage du capital dans les projets s’inscrit dans le cadre de nouvelles directives visant à placer le capital national dans une position majoritaire à l’avenir, particulièrement dans l’activité pétrochimique et la mise en valeur de nos ressources naturelles», a déclaré M. Khelil, cité par OBG.

    Le ministre a indiqué que dans le cas où le partenaire étranger refuserait d’être placé dans une position minoritaire, des efforts seraient déployés pour trouver un terrain d’entente en l’impliquant, par exemple, dans la gestion du projet ou par le biais d’un transfert de connaissances et de technologie.

    OBG considère que «cette décision semble s’inscrire dans un vaste programme visant à réduire le rôle des compagnies étrangères dans l’économie algérienne tout en soutenant celui des entreprises locales».

    Explication: à l’origine de ce tournant politique, le discours prononcé le 26 juillet par le président Bouteflika, dans lequel il a vivement critiqué les investisseurs étrangers et le processus de privatisation. Selon lui, la politique d’investissement engagée par le gouvernement, qui offre un seuil d’imposition relativement bas et des primes aux investisseurs étrangers, n’aurait pas permis la croissance économique escomptée.

    Le président Bouteflika avait accusé certains investisseurs de faire des profits aux dépens du peuple algérien, engageant de faibles sommes sur des projets en Algérie, puis transférant des montants financiers très importants à l’étranger. Il a ajouté que, par conséquent, il envisageait de revoir les règles de privatisation et d’investissement.

    Rappelons que cette révision a très vite été mise en œuvre, avec la promulgation, au mois d’août 2008, d’une nouvelle loi limitant la participation des investisseurs étrangers engagés dans des projets en Algérie à 49%, tous secteurs confondus.

    Par ailleurs, estime le document précité, le nouveau cadre réglementaire appelle les investisseurs étrangers, bénéficiant d’exonérations d’impôts, à réinvestir en Algérie le montant équivalent de la déduction fiscale dans un délai de quatre ans.

    «L’impact de ce nouveau cadre réglementaire sera formidable puisque l’Algérie prévoit d’investir 45,5 milliards de dollars d’ici 2012 afin de développer le secteur de l’énergie», bien que, selon un communiqué de M. Khelil paru le 2 août dernier, «la contribution des partenaires étrangers serait limitée à 9,7 milliards de dollars, tandis que le reste proviendrait de la société pétrolière publique, la Sonatrach».

    En outre, une nouvelle taxe applicable à certaines sociétés étrangères présentes en Algérie entrera en vigueur le 1er janvier 2009.

    Le budget 2009, récemment approuvé par le gouvernement, envisage une taxe de 15% sur les transferts de capitaux à l’étranger par des sociétés non enregistrées aux termes de la législation algérienne, mais opérant dans le pays.

    Pour sa part, Ahmed Ouyahia a fait savoir aux entrepreneurs nationaux «l’importance que le gouvernement leur accorde et les espoirs que l’Algérie fonde en eux pour la construction d’une économie solide et diversifiée».

    Du point de vue d’Oxford Business Group, «si la nouvelle politique destinée à recadrer l’investissement étranger reflète un mécontentement grandissant face au manque de profits, elle indique par ailleurs une confiance accrue de l’Algérie dans sa capacité à gérer ses propres affaires sans intervention extérieure».

    Le plus important, relève OBG, c’est qu’il semblerait que l’Algérie, loin de vouloir décourager l’investissement étranger, n’ait plus besoin d’autant d’atouts pour appâter les capitaux étrangers.

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