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Première opération navale de l'Union européenne

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  • Première opération navale de l'Union européenne

    L'Union européenne autorisera lundi une opération navale, la première de son histoire, pour dissuader la piraterie au large de la Somalie et dans le golfe d'Aden, a annoncé vendredi la présidence française de l'UE.

    Les ministres de la Défense des 27 "approuveront l'envoi d'une force navale, dans le cadre de l'opération Eunavfor Atalanta", qui devra être présente au large de la Corne de l'Afrique en décembre, a indiqué un diplomate français.

    Face à la multiplication des attaques de pirates dans ces parages, l'UE avait mis en place mi-septembre une "cellule de coordination" contre la piraterie, qui repose actuellement sur deux frégates françaises et un avion de patrouille espagnol.

    Si le nom du commandant de la force navale, le vice-amiral britannique Philip Jones, et son quartier général, -Northwood, sur la côte anglaise- sont déjà officiels, sa composition en revanche ne l'est pas encore, même si l'Allemagne, la France, le Royaume Uni et l'Espagne ont annoncé leur participation.

    La Grèce, les Pays-Bas et, éventuellement, le Portugal, la Suède et un pays non membre de l'UE, la Norvège, pourraient aussi y participer, selon des diplomates européens.

    L'Eunavfor sera constituée d'au moins sept navires, dont trois frégates et un navire de ravitaillement, et bénéficiera de l'appui d'avions de patrouille maritime.

    "Il reste à en nommer le commandant tactique et à en adopter le concept d'opération, mais, même si ce sera difficile, tout sera fait pour que cette force soit engagée d'ici au 2 décembre, date à laquelle l'actuelle résolution (1816, ndlr) de l'ONU sur la piraterie vient à échéance", a indiqué le diplomate français.

    L'ONU a demandé aux navires de guerre d'escorter les cargos du Programme alimentaire mondial (PAM) afin qu'ils puissent acheminer son aide humanitaire à plus de deux millions de Somaliens.

    Les navires de l'Eunavfor Atalanta doivent relayer trois navires de guerre de l'Otan -le destroyer italien Durand de la Penne et les deux frégates grecque et britannique Themistokles et Cumberland- qui ont commencé fin octobre à patrouiller dans cette zone.Le diplomate français a précisé par ailleurs que l'UE avait réussi à trouver "un cadre général" pour trancher les difficiles problèmes juridiques posés par la situation des personnes éventuellement appréhendées par les bateaux de l'opération Atalanta.

    Ce qui constitue une autre première pour les Européens, dont les lois nationales à cet égard sont très différentes.

    "Certains pays ont la capacité juridique d'arrêter des pirates, d'autres ne l'ont pas", a noté le diplomate, mais cette difficulté a été surmontée et "on peut faire ce que l'on veut", à certaines conditions toutefois. Il sera possible de "transférer le ou les suspects vers un autre pays de l'UE, vers la Somalie ou encore vers un pays voisin. A chaque fois, il faudra trouver la bonne solution en fonction de l'Etat qui aura arraisonné ces pirates". "Mais l'Etat de destination devra garantir qu'il n'y ait pas application de la peine de mort, de torture ou de traitement cruel ou dégradant", a-t-il dit.

    Quelque 16.000 navires de commerce transitent chaque année par le détroit de Bab el Mandeb, passage obligé entre le golfe d'Aden et la mer Rouge où transitent près de 30% du pétrole brut mondial. Plus de 70 attaques de pirates ont déjà enregistrés cette année, selon le Bureau maritime international.

    Par AFP
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