Dans son traditionnel "Portrait social de la France", l'institut national de la statistique publie une étude sur le bonheur. Pour Cédric Afsa, le co-auteur de cette étude, l'impact de l'argent sur le bien-être est très modeste.
L'Insee publie une étude sur le bonheur. Comment les économistes s'y prennent-ils pour le mesurer ?
Ce n'est pas quelque chose de facile. Nicolas Sarkozy a mis en place une commission, présidée par Joseph Stiglitz, pour réfléchir à cette question. Nous nous sommes basés sur une étude conduite chaque année depuis 1975, par Eurobaromètre, qui demande aux personnes interrogées leur degré de satisfaction sur la vie qu'ils mènent.
Le bien-être en économie, c'est donc avant tout un sentiment, qui évolue au cours de la vie. Il est déterminé par des facteurs que l'on peut observer et mesurer : le revenu, la santé, le patrimoine. Mais aussi, et même surtout, par des facteurs plus psychologiques. : l'optimisme, la comparaison avec les autres, l'adaptation de nos attentes à la réalité... On peut se fabriquer notre propre malheur si on se fixe des objectifs inatteignables.
Quel impact a l'argent sur le bonheur ?
Il a clairement un impact positif sur l'expérience du bien-être, et ce à tout âge. Mais cet impact diminue tout au long de la vie. Comme le montre la courbe ci-dessous, les Français se sentent plus heureux après 50 ans, avec un pic de bonheur à 65 ans, alors que la courbe du revenu atteint, elle, son maximum à 45 ans.
Il faut aussi souligner que l'impact de l'argent, s'il est positif, est relativement modeste. Nous avons construit une autre courbe en supposant que le revenu reste identique à tout âge. Elle n'a pas une forme très différente...
Notre étude le confirme : l'argent ne fait pas le bonheur...
La crise a-t-elle renforcé l'intérêt des économistes pour le bonheur ?
Les économistes publient beaucoup de travaux sur ce thème, et ce n'est certainement pas un hasard. La crise a sans doute aussi redonné de l'intérêt pour ce type de recherche, qui se nourrit également des doutes sur la capacité de la croissance économique à générer le progrès social.
Par l'Express
L'Insee publie une étude sur le bonheur. Comment les économistes s'y prennent-ils pour le mesurer ?
Ce n'est pas quelque chose de facile. Nicolas Sarkozy a mis en place une commission, présidée par Joseph Stiglitz, pour réfléchir à cette question. Nous nous sommes basés sur une étude conduite chaque année depuis 1975, par Eurobaromètre, qui demande aux personnes interrogées leur degré de satisfaction sur la vie qu'ils mènent.
Le bien-être en économie, c'est donc avant tout un sentiment, qui évolue au cours de la vie. Il est déterminé par des facteurs que l'on peut observer et mesurer : le revenu, la santé, le patrimoine. Mais aussi, et même surtout, par des facteurs plus psychologiques. : l'optimisme, la comparaison avec les autres, l'adaptation de nos attentes à la réalité... On peut se fabriquer notre propre malheur si on se fixe des objectifs inatteignables.
Quel impact a l'argent sur le bonheur ?
Il a clairement un impact positif sur l'expérience du bien-être, et ce à tout âge. Mais cet impact diminue tout au long de la vie. Comme le montre la courbe ci-dessous, les Français se sentent plus heureux après 50 ans, avec un pic de bonheur à 65 ans, alors que la courbe du revenu atteint, elle, son maximum à 45 ans.
Il faut aussi souligner que l'impact de l'argent, s'il est positif, est relativement modeste. Nous avons construit une autre courbe en supposant que le revenu reste identique à tout âge. Elle n'a pas une forme très différente...
Notre étude le confirme : l'argent ne fait pas le bonheur...
La crise a-t-elle renforcé l'intérêt des économistes pour le bonheur ?
Les économistes publient beaucoup de travaux sur ce thème, et ce n'est certainement pas un hasard. La crise a sans doute aussi redonné de l'intérêt pour ce type de recherche, qui se nourrit également des doutes sur la capacité de la croissance économique à générer le progrès social.
Par l'Express
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