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«Le journal télévisé n’est plus qu’un film du monde en accéléré.»
Noël Mamère
Extrait de La dictature de l’audimat
Noël Mamère
Extrait de La dictature de l’audimat
La nuit américaine a été longue ce mercredi, consacrant la victoire d’Obama, premier Noir à la présidentielle américaine. Toutes les chaînes de télévision du monde ont ouvert leur Une sur l’événement et certaines lui ont consacré toute une soirée de débats, reportages et documentaires, alors que d’autres chaînes comme France 2, Canal +, Al Jazeera, Al Arabya ou même les chaînes iraniennes Press TV, Al Aalam, ont déplacé leur plateau aux Etats-Unis, pour être plus près de l’événement.
Ce n’est pas le cas malheureusement de notre chère Télévision nationale qui a relégué un sujet planétaire à la page internationale, préférant ouvrir sur l’accueil d’un ex-Premier ministre espagnol, oublié par les médias de son pays, et des présidents respectivement des Assemblées polonaise et chinoise, qui n’ont même pas été repris par les télévisions de leurs pays respectifs. L’Algérie était-elle réellement loin de l’Amérique ou de cet événement planétaire qui a rassemblé des milliards de personnes et qui ne les intéresse pas? On le croyait et souhaitait qu’après notre chronique sur Chaâbna, on ne referait pas les mêmes erreurs. Malheureusement, Canal Algérie a démontré une nouvelle fois sa faiblesse technique et professionnelle. En effet, Canal Algérie, qui a cru bon coller à l’actualité en faisant un sujet sur cet événement, a envoyé un journaliste inconnu au bataillon de la rédaction de Canal Algérie, visiblement pas accrédité par les autorités américaines, puisque le seul endroit où il a pu réaliser son reportage de 2 min 30, était dans un restaurant où la communauté algérienne et surtout arabe avait l’habitude de se rencontrer.
Et comme cela ne suffisait pas à la déconfiture de la chaîne francophone algérienne, il a réalisé son sujet avec des moyens rudimentaires, voire archaïques. Une caméra Bêta sans torche et sans micro-cravate. Ce qui donnait des visages noirs et pixélisés et un son off dominant, avec en arrière-plan des écrans de télévision des chaînes américaines plus attirants que les sujets interviewés. Pour faire son chapeau, notre journaliste d’un jour, a dû se mettre sous les éclairages publics pour avoir une bonne lumière, ce qui donnait une image à dominante rouge. Toute cette couverture non professionnelle, était placée à côté des milliers de caméras HD des télévisions locales et privées, qui n’ont même pas le «1/10» du budget de la Télévision algérienne. Tout cela au moment où CNN introduisait sa révolution internationale en ramenant virtuellement sa journaliste sur le plateau de télévision à 300 km de son lieu de présence, grâce à un hologramme (un peu comme la princesse Léa dans Star Wars).
La journaliste était filmée en direct par... 35 caméras. Vous me direz que CCN est plus puissante techniquement et financièrement que la Télévision algérienne, je vous l’accorde, mais cela ne justifie pas le ratage de Canal Algérie et le manque de considération d’une télévision qui a comme cible les Algériens vivant en Amérique ou ailleurs, pour minimiser un sujet aussi international et important que l’élection d’Obama.
Amira SOLTANE
L'Expression
Ce n’est pas le cas malheureusement de notre chère Télévision nationale qui a relégué un sujet planétaire à la page internationale, préférant ouvrir sur l’accueil d’un ex-Premier ministre espagnol, oublié par les médias de son pays, et des présidents respectivement des Assemblées polonaise et chinoise, qui n’ont même pas été repris par les télévisions de leurs pays respectifs. L’Algérie était-elle réellement loin de l’Amérique ou de cet événement planétaire qui a rassemblé des milliards de personnes et qui ne les intéresse pas? On le croyait et souhaitait qu’après notre chronique sur Chaâbna, on ne referait pas les mêmes erreurs. Malheureusement, Canal Algérie a démontré une nouvelle fois sa faiblesse technique et professionnelle. En effet, Canal Algérie, qui a cru bon coller à l’actualité en faisant un sujet sur cet événement, a envoyé un journaliste inconnu au bataillon de la rédaction de Canal Algérie, visiblement pas accrédité par les autorités américaines, puisque le seul endroit où il a pu réaliser son reportage de 2 min 30, était dans un restaurant où la communauté algérienne et surtout arabe avait l’habitude de se rencontrer.
Et comme cela ne suffisait pas à la déconfiture de la chaîne francophone algérienne, il a réalisé son sujet avec des moyens rudimentaires, voire archaïques. Une caméra Bêta sans torche et sans micro-cravate. Ce qui donnait des visages noirs et pixélisés et un son off dominant, avec en arrière-plan des écrans de télévision des chaînes américaines plus attirants que les sujets interviewés. Pour faire son chapeau, notre journaliste d’un jour, a dû se mettre sous les éclairages publics pour avoir une bonne lumière, ce qui donnait une image à dominante rouge. Toute cette couverture non professionnelle, était placée à côté des milliers de caméras HD des télévisions locales et privées, qui n’ont même pas le «1/10» du budget de la Télévision algérienne. Tout cela au moment où CNN introduisait sa révolution internationale en ramenant virtuellement sa journaliste sur le plateau de télévision à 300 km de son lieu de présence, grâce à un hologramme (un peu comme la princesse Léa dans Star Wars).
La journaliste était filmée en direct par... 35 caméras. Vous me direz que CCN est plus puissante techniquement et financièrement que la Télévision algérienne, je vous l’accorde, mais cela ne justifie pas le ratage de Canal Algérie et le manque de considération d’une télévision qui a comme cible les Algériens vivant en Amérique ou ailleurs, pour minimiser un sujet aussi international et important que l’élection d’Obama.
Amira SOLTANE
L'Expression
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