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L'Algérie baisse sa production de pétrole de 71000 barils par jour

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  • L'Algérie baisse sa production de pétrole de 71000 barils par jour

    Un prix compris dans une fourchette allant de 70 à 90 dollars serait raisonnable, a estimé, hier, Chakib Khelil. Le président en exercice de l’Opep qui a fait salle comble au Forum d’El Moudjahid n’a pas caché un éventuel recours à une seconde baisse de la production des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans le cas où les prix de l’or noir continueraient leur dégringolade. «Nous avons toujours dit qu’un baril de pétrole entre 70 et 90 dollars était raisonnable. S’il continue à chuter, il y a une forte probabilité pour qu’il y ait une nouvelle réduction», a fait savoir le ministre de l’Energie et des Mines. A une condition cependant: que tous les pays concernés par la réduction décidée le 24 octobre à Vienne en Autriche, l’aient mise à exécution. Dans le cas contraire, «cela enverrait un mauvais signal au marché qui est très sensible à ce qui se passe sur le terrain. Dès que le marché prend acte, il réagit», a précisé M.Khelil.

    Pas d’affolement cependant, même si les choses ne se présentent pas sous les meilleurs auspices. Le baril de pétrole continuera d’être chahuté. C’est une évidence. Des conséquences, il y en aura, mais il faudra toutefois les relativiser. Chakib Khelil ne se voile pas la face: «La baisse de 71.000 barils par jour, mise en application le 1er novembre, causera une perte de 2 milliards de dollars par an en Algérie», a estimé le président de l’Opep. Soit deux fois plus que ce que rapportent les exportations hors hydrocarbures à l’économie algérienne. Le conférencier a tenu, malgré tout, à rassurer l’assistance fort nombreuse marquée par la présence de certains diplomates dont l’ambassadeur du Venezuela, M.Mujica. Il a jugé l’année 2008 «exceptionnelle»: la moyenne du prix du baril a été de 108,08 dollars alors qu’elle n’était que de 25 dollars en 2001, 55 dollars en 2005, 66 dollars en 2006 et 75 dollars en 2007. Le président en exercice de l’Opep a longuement insisté sur «la récession de l’économie mondiale qui a entraîné une très forte contraction de la demande de pétrole et entraîné dans son sillage le repli des cours de l’or noir». M.Khelil en a déduit qu’il existe bel et bien «un surplus de l’offre». La réunion du 17 décembre aura pour but d’évaluer la situation du marché mondial: «La conférence extraordinaire de l’Opep à Oran réévaluera la situation du marché pétrolier après la réunion de Vienne du 24 octobre 2008 et étudiera les perspectives du marché pour le premier trimestre de l’année 2009», a expliqué le ministre de l’Energie et des Mines. Elle sera cependant précédée par une réunion au Caire le 29 novembre, qui rassemblera les ministres de l’Energie des pays arabes, a confié en marge de sa conférence M.Chakib Khelil. Elle portera sur la situation du marché international.

    Sans avouer son impuissance face à la chute spectaculaire des prix de l’or noir, l’Opep multiplie ses réunions. Chakib Khelil qui a axé son intervention sur la situation du marché pétrolier et la stratégie de riposte à apporter, n’a pas caché ses craintes quant aux impacts négatifs que vont provoquer la crise financière et la récession de l’économie mondiale sur les gisements pétroliers. Cela pourrait considérablement retarder certains projets chers aux compagnies internationales: «Ce qui va provoquer des tensions sur l’offre si la crise dure 3 à 4 ans», a pronostiqué M.Khelil. Celui-ci a toutefois signalé qu’aucun contrat négocié par Sonatrach ne sera remis en cause ni ne fera l’objet de renégociations. «Si cela était le cas on l’aurait su», a-t-il indiqué.

    Selon le président de l’Opep, de nouvelles tensions sur le marché pétrolier sont à craindre dans 3 à 4 ans. Il faudra sans doute s’attendre à voir de nouveau le prix du baril flamber, une fois la crise de l’économie mondiale jugulée. En ce qui concerne la création d’une «Opep du gaz», Chakib Khelil a tenu à préciser que «le marché du gaz n’est pas bâti de la même manière, il se négocie sous forme de contrats d’une dizaine d’années et les prix sont fixes. Il faudrait sans doute attendre encore longtemps pour obtenir les mêmes conditions que pour le pétrole. La décision ne peut donc qu’être politique pour le moment». En résumé, les prix du pétrole sont plombés par une demande en forte baisse, qu’entretient la récession de l’économie mondiale, une équation que l’Opep tente de résoudre et qui ressemble à un casse-tête chinois.

    source : l'Expression
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