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Le pétrole va rester cher selon l'AIE

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  • Le pétrole va rester cher selon l'AIE

    Paris (AWP International) - Le repli des prix de l'or noir ne devrait pas durer prévient l'Agence internationale de l'Energie (AIE) jeudi, appelant aussi à une "décarbonisation majeure de l'économie" pour éviter des "dégâts catastrophiques et irrémédiables" sur le climat.

    Dans son rapport annuel de prévisions à long terme, l'AIE table sur une moyenne de 100 dollars le baril pour le prix du pétrole sur la période 2008-2015, en dollars constants de 2007 (c'est-à-dire hors inflation), et prévoit que la très forte volatilité des prix ces derniers mois va se poursuivre sur les deux prochaines années.

    Après un record historique à 147,50 dollars le baril à la mi-juillet, les cours ont en effet chuté à moins de 65 dollars, plombés par les perspectives de récession dans les pays développés et les anticipations de chute de la consommation pétrolière.

    Le rapport se base aussi sur un prix du pétrole à "juste au-dessus de 200 dollars le baril" en 2030. Des chiffres fortement revus à la hausse comparé à l'an dernier, quand l'agence prévoyait un prix du pétrole à seulement 108 dollars le baril en 2030 et anticipait même un repli à 70 dollars vers 2015.

    Même si à court terme la crise financière peut pousser les prix encore plus bas, "l'ère du pétrole bon marché est révolue", avertit l'AIE.

    Selon le scénario central du rapport, qui ne prend en compte que les programmes énergétiques déjà en vigueur, l'AIE table sur une croissance de la demande énergétique de 1,6% par an en moyenne entre 2006 et 2030, soit 45% au total.

    Un rythme revu à la baisse comparé au rapport de l'an dernier, qui prévoyait une hausse de 55%, la demande ayant pâti cette année des prix élevés du brut et du marasme économique.

    La moitié de la croissance de la demande projetée viendra de la Chine et de l'Inde, et au total à 87% des pays émergents, tandis qu'à l'inverse la demande des pays développés continuera à baisser.

    Les énergies fossiles représenteront encore 80% du mix énergétique en 2030, à peine moins qu'aujourd'hui.

    Selon l'AIE, la demande de pétrole elle-même devrait passer de 85 millions de barils par jour (mbj) en 2007 à 106 mbj en 2030, et sa part de la demande énergétique devrait représenter 30% contre 34% aujourd'hui.

    La demande de gaz progressera de 1,8% et devrait atteindre 22% en 2030, celle de charbon augmentera de 2% par an pour monter à 29% contre 26%.

    Si les politiques s'opposant au développement du nucléaire ne changent pas, la part de l'atome devrait elle s'éroder de 6 à 5% d'ici 2030.

    L'offre de pétrole devrait elle augmenter de 84 mbj en 2006 à 106 mbj en 2030, selon le principal scénario de l'AIE.

    L'augmentation de production devrait provenir principalement de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui devrait voir sa part de la production mondiale grimper de 44% à 51% en 2030 et encore renforcer son influence.

    La production de pétrole conventionnel des pays hors Opep, comme les Etats-Unis, le Mexique ou la Norvège, devrait "commencer à décliner au milieu de la prochaine décennie".

    L'Arabie saoudite restera le premier producteur, et sa production devrait passer de 10,2 mbj en 2007 en moyenne à 15,6 mbj en 2030.

    Sans actions gouvernementales "fortes et rapides", les émissions de gaz à effet de serre vont augmenter "inexorablement" et pousser la température du globe à la hausse de 6 degrés à long terme, s'alarme l'AIE, qui ajoutent que "ménages, entreprises, et automobilistes devront eux changer la façon dont ils consomment l'énergie".

    Le rapport appelle toutefois à prendre garde au fait que certaines énergies alternatives mises en place pour limiter celle d'hydrocarbures "émettent encore plus de carbone".

    L'AIE appelle aussi les pays hors OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques), dont l'AIE dépend, à annuler leurs subventions des produits pétroliers, qui atteignaient "le chiffre vertigineux de 310 milliards de dollars en 2007".

    06-11-2008
    rp
    AWP
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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