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Le Vieux Chëne

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  • Le Vieux Chëne

    Si j’étais un chêne vieux de deux milles ans
    Je te conterais l’histoire qu’a murmurée le vent
    Aux oreilles vertes qui enlacent mes troncs

    Si j’étais l’écorce de ce chêne si grand
    Je laisserais graver les poètes ; les savants
    Les secrets de Gaia ; mes amours d’enfant

    Si j’étais les branches de cet arbre géant
    J’abriterais les oiseaux qui toujours chanteront
    La chaste Proserpine ; l’eternel printemps

    Si j’étais les racines de ce dieu que je loue
    J’enchainerais Alger aux montagnes du Pérou
    J’enlacerais la terre de boue en boue

    Si j’étais l’ombre de ce bois millénaire
    Je couverais les prés ; les collines ; les déserts
    Et d’ailes d’ange étreindrais la tant aimée

    Si j’étais un chêne haut de deux mille ans
    Je brulerais mes racines mon écorce et mon tronc
    Pour que périsse par les flammes les dieux injuste et les cieux

    Je punirais ainsi ce piètre créateur
    Qui pour chaque bout de vie
    Crée un exterminateur
    La hache pour l’écorce
    Et le froid pour les cœurs

    Hélas ! je ne peux être qu’un injurié du temps
    Que le passé fuit, prisonnier du présent
    Qui pleur comme le fou à qui l’on rend la raison

    Si j’étais seulement un chêne vieux de 2000 ans.
    "En mode renaissance"

  • #2
    Magnifique poême Quefaire , merci de le partager!

    Commentaire


    • #3
      merci katherine

      heureux que ça te plaise.
      et merci de l'avoir lu.
      "En mode renaissance"

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      • #4
        Beaucoup d'idées, dans ce poème-là.
        Et agréable à lire, de surcroît...
        Merci à toi de ce partage.

        Voici à mon tour, une petite réponse,
        sous forme de poème également...

        Amicalement,

        Tazerwalt

        ---------------------------------------

        Je connais un vieux chêne
        Qui porte bien ses ans :
        Il a le dos vouté,
        Mais des rêves d'enfant...

        Au printemps de la Vie,
        Il enfante des fleurs,
        Il abrite l'oiseau
        Et lui donne un berceau...

        A l'été de la Vie,
        Il offre sa ramure,
        Et son ombre sereine
        Apaisant les blessures...

        Puis l'automne s'en vient,
        Avec son front doré :
        Il y sème ses glands
        Sur tapis feuilleté...

        Lorsque l'hiver arrive,
        Et la neige, et le froid,
        Il étend ses longs bras
        Pour s'offrir, tel un toit.

        Je connais ce vieux chêne,
        Fier de ses cinq cents ans :
        Il a le dos vouté,
        Mais le coeur d'un enfant.


        Tazerwalt

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        • #5
          Si j’étais les branches de cet arbre géant
          J’abriterais les oiseaux qui toujours chanteront
          La chaste Proserpine ; l’eternel printemps
          C'est trés beau ce que t'as écris
          Un coeur, de l'amour et de la générosité
          Merci Quefaire
          "Tu peux dire à la source d'arrêter de couler, tu peux dire aux oiseaux d'arrêter de chanter, mais tu ne peux pas dire à mon coeur d'arrêter de t'aimer"

          Commentaire


          • #6
            Merci Tazerwalt; Dorssef

            Les arbres ont tant à nous dire!!!
            Tazerwalt; j'adore ton poème aussi; j'aime ton arbre amis des hommes et des saisons!!! cinq fois centenaire mais au cœur d'enfant.
            Dorssef; merci pour tes encouragements ils me vont droit au coeur
            "En mode renaissance"

            Commentaire


            • #7
              Bonjour, quefaire et tazarwelte m'ont fassoné avec leurs touche magnifiques merci du fond du coeur,

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              • #8
                merci pour ce tendre poème Quefaire

                très joli Tazerwalt!
                Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                Hemingway

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                • #9
                  Quefaire, j’ai aimé l’hommage que tu rends à ce majestueux arbre qu’est le chêne,.
                  Tazerwalt, après avoir lu ton texte, qui n’aimerait pas faire un tour du côté de ce vieux chaîne que tu connais, se reposer à l’ombre de son dos courbé et s’abreuver de son cœur d’enfant.
                  Là où je suis, il y a très peu d’arbres et encore moins de chaîne mais il y a des dunes…Et elles sont aussi porteuses de bonheur et gardiennes des tendres secrets, autant que les arbres griffés d’un cœur et d’une flèche.
                  Voici la mienne.
                  Mon amie la dune

                  Au sommet de la dune, en quête de quiétude
                  Assis en tailleur, comme je le fais d’habitude
                  Pour comprendre ce que l’univers manigance,
                  J’écoutais l’infini dans l’immensité du silence.

                  Pendant que je savourais cet instant de bien-être
                  Et qu’une paix divine envahissait tout mon être
                  Voilà que la dune brisa tout à coup cette intimité
                  Au risque même d’ébranler notre si vieille amitié.

                  Ô toi fidèle ami, me dit-elle du fond de son sable,
                  Ta présente attitude n’est pas tout à fait semblable
                  A tes visites d’avant ; alors j’exige une confidence
                  Car j’ai un réel soupçon en voyant ton apparence.

                  A chacun de nos rendez-vous, tu avais pris le pli
                  De m’ouvrir ton cœur et j’ai vu qu’il était rempli
                  D’un nom que tu gardais secret dans l’immédiat
                  J’ai même vu écrit une fois sur mon sable : Radia.

                  Qui peut bien être cette Radia ? Parle-moi d’elle,
                  Et je te promets qu’à tes secrets, je resterai fidèle
                  Je pourrai même compatir et partager ta douleur
                  Car rien ne vaut le sable pour absorber les pleurs.

                  Mais quoi te dire sur elle, oh ! majestueuse dune,
                  Toi, si fièrement auguste, surtout à la pleine lune
                  Que dire sur cette délicate et envoûtante créature
                  Qui me fait partager une merveilleuse aventure.

                  Ô dune, lorsque j’aurai fini d’inventer et d’écrire
                  Tous les mots qui auraient la force de la décrire
                  Je viendrai m’asseoir avec elle sur ton sommet
                  Pour te conter en duo nos secrets, je te le promets.
                  Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                  • #10
                    L'univers est on nous

                    Merci les amis;

                    tous amis de la création et de la vie.

                    Zakmaco; ta dune parfaite.
                    "En mode renaissance"

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                    • #11
                      La dune du désert connaît bien des secrets...
                      Elle écoute le vent, les nuages du ciel,
                      Et la nuit qui s'en vient est pour elle une amie
                      Où chaque grain de sable a pour guide une étoile.*


                      ----------------------------------------------------------
                      Merci, Zacmako, pour chanter la dune autant que l'arbre...
                      Merci à tous de vos appréciations, mais j'ai beaucoup aimé cet échange
                      poétique. Amicalement,

                      Tazerwalt

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