Etre mères porteuses. Oui c’est un marché en plein expansion.
En France, la loi est clair et l’interdit pour autant cela existe, se pratique et est facilité en cela par l'usage de l'Internet.
J’ai choisis ce titre un peu provoc parce que je n’approuve pas ce choix. Etre mère porteuse, c'est porté dans son ventre un enfant qui est destiné à d'autres. Des femmes le font pourtant et parfois sont mères de famille Elles argumentent en se disant que c'est pour aider des parents en mal d’enfants, ce qui est en soit louable et généreux ,bien peu diront que c'est pour des raisons financières, ce qui est humain et compréhensible.
J'ai du mal à envisager cela différament que comme un commerce lucratif.( dans la majorité des cas), dénué de toute considération relationnelle et humaine. Et plus que le coté financier, c’est le coté humain ou ce que jeconsidère comme son absence qui me trouble et me dérage tant. C’est réussir à oublier tout ce qui constitue une maternité et cet attachement qui se crée et cet échange quasi permanent entre son bébé et la maman durant les 9 mois de grossesses.
Etre mères porteuses je trouve que c'es une dématérialisation du corps on se découpe et c’est accepter de servir uniquement d’incubateur et le mot « mères » est de trop.
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Rita a 20 ans, la peau mate et des formes épanouies. Avec sa mère, ses trois petits frères et sa fille de 1 an, elle habite une cité de la banlieue parisienne et vivote grâce à l'allocation de parent isolé. En juin, elle a déposé une annonce sur un site Internet: «Je veux être mère porteuse.»
Une annonce parfaitement illégale. Un arrêt de la Cour de cassation de 1991, puis les lois de bioéthique de 1994 ont proscrit le recours à une mère porteuse au nom de l' «indisponibilité du corps humain». La France ne plaisante pas avec la procréation médicalement assistée (PMA), étroitement corsetée. «Les pouvoirs publics veulent éviter les trafics d'enfants, explique la juriste Françoise Dekeuwer-Défossez, spécialiste du droit de la famille. Or la gestation pour autrui [GPA] est considérée comme de la vente de bébés.» Pour se soustraire à l'interdit, des couples de Français vont chercher une mère porteuse dans les pays qui les autorisent. D'autres, désespérés de devoir patienter deux à trois ans pour un don d'ovocytes, se rendent là où la rémunération des donneuses est acceptée. Quelques-uns violent carrément la loi en recrutant des mères porteuses en France.
Rita est l'une de ces femmes prêtes à louer clandestinement leur ventre. A quel prix? Attablée dans un café du quartier Montparnasse, elle hésite: «A vous de voir. Vous pouvez tout me donner à la fin, si vous préférez.» Elle raconte qu'un couple lui a proposé une misère, 150 euros. «Sur Internet, dit-elle, j'ai vu que c'était entre 15 000 et 20 000 euros.» Elle ajoute qu'elle veut bien porter ce bébé, pas le fabriquer avec ses ovules à elle. «Ce sera votre enfant, pas le mien.»
Des femmes entre 20 et 35 ans
Sarah, elle, propose tout: son utérus et ses ovules. Elle précise qu'elle est VRP, qu'elle a 30 ans et deux enfants à elle. Pourtant, elle aussi vend ses services sur Internet. Et son expérience. En mars dernier, elle a accouché d'un petit garçon, qu'elle avait conçu pour un couple d'homosexuels. «On a loué une chambre d'hôtel et acheté un tube pour recueillir le sperme, ainsi qu'une seringue pour me l'injecter. Ça a marché du premier coup! L'un des pères a reconnu l'enfant, que j'ai, moi, abandonné devant notaire.» Elle se fiche d'être la mère biologique du bambin. «Je ne veux plus en entendre parler.» Coût de sa prestation: 5 000 euros à la première injection de sperme et 10 000 à la naissance. Sarah est décidée à recommencer, toujours par insémination. Pas de fécondation in vitro (FIV) pour elle. «La procédure est lourde, longue, il faut aller en Belgique ou en Angleterre.» Sarah est déjà en pourparlers avec un couple. Mais elle a une copine disposée, elle aussi, à se lancer sur le marché.
Ces femmes qui louent leur utérus ont entre 20 et 35 ans. Certaines travaillent. L'une se présente comme assistante vétérinaire. Une autre, comme institutrice. Presque toutes ont déjà des enfants. Elles veulent aider des couples en mal de bébé, affirment-elles. La plupart tirent sans vergogne sur la corde sentimentale. «Je suis là pour permettre à un couple de connaître la joie d'être parents», écrit Corinne, de Pantin (Seine-Saint-Denis). Valérie, de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), renchérit: «Je voudrais offrir à un couple le bonheur que j'ai moi-même avec mes quatre petits.» Idem pour Sophie, d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et Maryline, du Val-de-Marne.
Quelques-unes sont prêtes à fournir leurs ovules. Les autres souhaitent que l'enfant soit conçu par FIV, avec les ovocytes de la maman commanditaire ou d'une donneuse.
Rares sont celles qui affichent leurs motivations financières. Marie, elle, ose. A 35 ans, cette mère de cinq enfants de 6 mois à 15 ans annonce la couleur sans ciller: «J'ai besoin d'argent de manière urgente. Mon logement est insalubre et je suis en voie d'expulsion.» Depuis qu'elle a déposé son annonce sur un site à la fin de juillet, elle a reçu plusieurs propositions: «Des couples homos, des femmes ménopausées ou privées d'utérus.» Prix estimé pour son utérus et ses ovules: entre 15 000 et 20 000 euros. Elle précise vite qu'elle n'a pas encore choisi. Qui sait, les enchères continueront peut-être à monter…?
Le marché suscite des vocations. Des Belges, des Québécoises et des Suissesses offrent aussi leur ventre à des couples français via la Toile. Pascale, 33 ans, est même en contact avec une Péruvienne de Lima. «Elle me propose d'aller là-bas faire une insémination "à la maison" contre 15 000 euros. J'ai peur de tomber sur un réseau.» Luc se méfie, lui aussi. «Plusieurs mères porteuses péruviennes se présentent sous des noms et sur des sites différents, mais avec les mêmes adresses électroniques.»
Lire la suite : Mères porteuses
En France, la loi est clair et l’interdit pour autant cela existe, se pratique et est facilité en cela par l'usage de l'Internet.
J’ai choisis ce titre un peu provoc parce que je n’approuve pas ce choix. Etre mère porteuse, c'est porté dans son ventre un enfant qui est destiné à d'autres. Des femmes le font pourtant et parfois sont mères de famille Elles argumentent en se disant que c'est pour aider des parents en mal d’enfants, ce qui est en soit louable et généreux ,bien peu diront que c'est pour des raisons financières, ce qui est humain et compréhensible.
J'ai du mal à envisager cela différament que comme un commerce lucratif.( dans la majorité des cas), dénué de toute considération relationnelle et humaine. Et plus que le coté financier, c’est le coté humain ou ce que jeconsidère comme son absence qui me trouble et me dérage tant. C’est réussir à oublier tout ce qui constitue une maternité et cet attachement qui se crée et cet échange quasi permanent entre son bébé et la maman durant les 9 mois de grossesses.
Etre mères porteuses je trouve que c'es une dématérialisation du corps on se découpe et c’est accepter de servir uniquement d’incubateur et le mot « mères » est de trop.
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Rita a 20 ans, la peau mate et des formes épanouies. Avec sa mère, ses trois petits frères et sa fille de 1 an, elle habite une cité de la banlieue parisienne et vivote grâce à l'allocation de parent isolé. En juin, elle a déposé une annonce sur un site Internet: «Je veux être mère porteuse.»
Une annonce parfaitement illégale. Un arrêt de la Cour de cassation de 1991, puis les lois de bioéthique de 1994 ont proscrit le recours à une mère porteuse au nom de l' «indisponibilité du corps humain». La France ne plaisante pas avec la procréation médicalement assistée (PMA), étroitement corsetée. «Les pouvoirs publics veulent éviter les trafics d'enfants, explique la juriste Françoise Dekeuwer-Défossez, spécialiste du droit de la famille. Or la gestation pour autrui [GPA] est considérée comme de la vente de bébés.» Pour se soustraire à l'interdit, des couples de Français vont chercher une mère porteuse dans les pays qui les autorisent. D'autres, désespérés de devoir patienter deux à trois ans pour un don d'ovocytes, se rendent là où la rémunération des donneuses est acceptée. Quelques-uns violent carrément la loi en recrutant des mères porteuses en France.
Rita est l'une de ces femmes prêtes à louer clandestinement leur ventre. A quel prix? Attablée dans un café du quartier Montparnasse, elle hésite: «A vous de voir. Vous pouvez tout me donner à la fin, si vous préférez.» Elle raconte qu'un couple lui a proposé une misère, 150 euros. «Sur Internet, dit-elle, j'ai vu que c'était entre 15 000 et 20 000 euros.» Elle ajoute qu'elle veut bien porter ce bébé, pas le fabriquer avec ses ovules à elle. «Ce sera votre enfant, pas le mien.»
Des femmes entre 20 et 35 ans
Sarah, elle, propose tout: son utérus et ses ovules. Elle précise qu'elle est VRP, qu'elle a 30 ans et deux enfants à elle. Pourtant, elle aussi vend ses services sur Internet. Et son expérience. En mars dernier, elle a accouché d'un petit garçon, qu'elle avait conçu pour un couple d'homosexuels. «On a loué une chambre d'hôtel et acheté un tube pour recueillir le sperme, ainsi qu'une seringue pour me l'injecter. Ça a marché du premier coup! L'un des pères a reconnu l'enfant, que j'ai, moi, abandonné devant notaire.» Elle se fiche d'être la mère biologique du bambin. «Je ne veux plus en entendre parler.» Coût de sa prestation: 5 000 euros à la première injection de sperme et 10 000 à la naissance. Sarah est décidée à recommencer, toujours par insémination. Pas de fécondation in vitro (FIV) pour elle. «La procédure est lourde, longue, il faut aller en Belgique ou en Angleterre.» Sarah est déjà en pourparlers avec un couple. Mais elle a une copine disposée, elle aussi, à se lancer sur le marché.
Ces femmes qui louent leur utérus ont entre 20 et 35 ans. Certaines travaillent. L'une se présente comme assistante vétérinaire. Une autre, comme institutrice. Presque toutes ont déjà des enfants. Elles veulent aider des couples en mal de bébé, affirment-elles. La plupart tirent sans vergogne sur la corde sentimentale. «Je suis là pour permettre à un couple de connaître la joie d'être parents», écrit Corinne, de Pantin (Seine-Saint-Denis). Valérie, de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), renchérit: «Je voudrais offrir à un couple le bonheur que j'ai moi-même avec mes quatre petits.» Idem pour Sophie, d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et Maryline, du Val-de-Marne.
Quelques-unes sont prêtes à fournir leurs ovules. Les autres souhaitent que l'enfant soit conçu par FIV, avec les ovocytes de la maman commanditaire ou d'une donneuse.
Rares sont celles qui affichent leurs motivations financières. Marie, elle, ose. A 35 ans, cette mère de cinq enfants de 6 mois à 15 ans annonce la couleur sans ciller: «J'ai besoin d'argent de manière urgente. Mon logement est insalubre et je suis en voie d'expulsion.» Depuis qu'elle a déposé son annonce sur un site à la fin de juillet, elle a reçu plusieurs propositions: «Des couples homos, des femmes ménopausées ou privées d'utérus.» Prix estimé pour son utérus et ses ovules: entre 15 000 et 20 000 euros. Elle précise vite qu'elle n'a pas encore choisi. Qui sait, les enchères continueront peut-être à monter…?
Le marché suscite des vocations. Des Belges, des Québécoises et des Suissesses offrent aussi leur ventre à des couples français via la Toile. Pascale, 33 ans, est même en contact avec une Péruvienne de Lima. «Elle me propose d'aller là-bas faire une insémination "à la maison" contre 15 000 euros. J'ai peur de tomber sur un réseau.» Luc se méfie, lui aussi. «Plusieurs mères porteuses péruviennes se présentent sous des noms et sur des sites différents, mais avec les mêmes adresses électroniques.»
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