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Atiq Rahimi Prix Goncourt 2008

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  • Atiq Rahimi Prix Goncourt 2008

    L’écrivain franco-afghan Atiq Rahimi, 46 ans, a remporté le prix Goncourt dès le second tour de scrutin, pour son roman Syngué sabour, Pierre de patience, aux éditions P.O.L.

    Syngué sabour est un récit inspiré par la mort de Nadia Anjuman, poétesse afghane de 25 ans sauvagement assassinée à Hérat il y a trois ans par son mari "parce qu’elle était trop libre".

  • #2
    Et c'est quoi le sujet ?

    Je vous laisse découvrir le sujet par vous-même....


    “Syngué sabour, Pierre de patience”, un hymne à la liberté et à l'amour d'Atiq Rahimi

    LE FIL LIVRES - A l'occasion de cette rentrée littéraire, Télérama vous propose de découvrir une sélection de nos livres préférés. Quatrième ouvrage du poète afghan Atiq Rahimi, “Syngué sabour, Pierre de patience” conte l'histoire d'une Afghane qui vient de perdre son mari, soldat d'Allah. A travers des mots brûlants de rage et de désir, c'est avant tout le récit d'une libération.


    Une femme veille son mari. Elle cale sa respiration sur celle de l'homme blessé. Ses lèvres tremblent. Elle prie, égrène son chapelet, scande quatre-vingt-dix-neuf fois l'un des noms de Dieu, « Al-Qahhâr, Al-Qahhâr, Al-Qahhâr », souffle, recommence. Elle se berce au son de sa propre litanie, veut croire, espérer. Elle craint ce corps inerte, lui murmure des choses insensées, jamais prononcées, fragments de tendresse, d'illusions enfuies. Jusqu'alors clandestine, une audace la tenaille. L'impatience monte en elle. Elle s'insurge et laisse des paroles âpres, folles, terrées depuis trop longtemps s'échapper de ses entrailles. Un flot – toute sa vie – franchit sa bouche soumise. Lui viennent alors des mots interdits, des mots rebelles. Elle apostrophe Dieu et son enfer, insulte les hommes et leurs guerres, maudit son époux, soldat d'Allah, héros vaincu par sa fierté de mâle, son obscurantisme religieux, sa haine de l'autre. Elle prie, elle crie. Elle était silence, abnégation. Elle devient femme.

    Atiq Rahimi a mis toutes ses tripes de poète afghan dans ce quatrième livre, mais premier écrit en français. Peut-être lui fallait-il abandonner sa langue maternelle, le persan, s'approprier le français pour s'immiscer dans la peau de cette femme courage, se laisser couler dans ses souffrances, écrire pour elle la dignité en lui offrant des paroles de rage, crues, provocantes, chargées de désirs inassouvis – amour, sexe et plaisir proscrits.

    Un jour, hors d'elle, comme pour se venger de cet époux tyrannique, elle provoquera des hommes en armes, se fera putain. Elle devient violence, se met en guerre contre l'hypocrisie, tient sa revanche : « Je vends ma chair, comme vous vendez votre sang. » Syngué sabour signifie en persan « pierre de patience ». Là-bas, on raconte que jadis existait une pierre magique à laquelle on peut se confier : « La pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. […] Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines. »

    Atiq Rahimi s'est fait pierre de patience, a recueilli et réinventé les douleurs et les espoirs des martyrs, toutes femmes de l'ombre, comme pour leur offrir une mémoire, que leurs luttes soient à jamais synonymes de vérité, de liberté. Cette femme, à qui il donne un rôle de tragédienne antique, devient symbole : « Cette voix qui émerge de ma gorge, c'est la voix enfouie depuis des milliers d'années. »

    Dans une chambre, « quelque part en Afghanistan ou ailleurs », une femme veille son mari. Est-il mort ? en vie ? Dehors, des coups de feu, des pas précipités, des gémissements, puis à nouveau le silence. Dans une solitude de fin de monde, la femme se dévoile, se révèle à elle-même, prend conscience de son corps, égrène non plus le nom de Dieu mais ses souvenirs, ses rêves avortés, son mariage forcé, sa sœur vendue à un vieillard, l'honneur de la famille fondé sur l'intransigeance, l'arbitraire, et puis ces guerres fratricides qui n'en finissent jamais... Hymne à la liberté et à l'amour, Syngué sabour enfle comme un requiem, incantatoire, obsédant. Magique comme une pierre de patience.

    Martine Laval
    Telerama

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    • #3
      Quelqu'un l'a lu ?
      Moi, c'est la première fois que j'en entends parler.

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      • #4
        Quelqu'un l'a lu ?
        Mais que dis-tu malheureux: lire un roman après qu'il ai été "Goncourisé", c'est d'un manque de civilité indicible: Enfer et damnation !

        Plus sérieusement je l'ai feuilleté chez mon libraire, on en a discuté rapidement...Il lui ont filé le Goncourt pour deux raisons:
        - Le thème abordé super vendeur en ces temps de sérénité.
        - Le fait qu'il se soit essayé à la langue française (c'est son premier roman en français).

        A la limite, question style, je préfère encore la traduction de son Terre et cendres

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        • #5

          Vive Atiq!!!!

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          • #6
            Bon question à nos deux lettrés Zyriab et Ulysse

            Vous le recommandez ou pas?

            Parce que j'ai déjà une pile assez haute
            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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            • #7
              Pour une entrée dans la littérature subsaharienne...une approche particulière.

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              • #8
                Vous le recommandez ou pas?
                Moi je dis qu'il vaut mieux investir dans un abonnement à "Cheminées de France", c'est aussi bien écrit et en plus on ne se sent pas insulté...

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                • #9
                  Mieux vaut commencer par un autre titre alors?
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #10
                    Mince, je pensais qu'on parlait du prix Renaudot...

                    Ulyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyysssse reviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiient eeeeeeeeeeeeeeein revient revient (version house)

                    Commentaire


                    • #11
                      Ulyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyysssse reviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiient eeeeeeeeeeeeeeein revient revient (version house)
                      J'aurais pu être ailleurs moi Monsieur ! Et pourtant je suis là ! J'aurais pu parler la littérature fidjienne et j'ai décidé de mon plein gré ouahdi de réagir ici...Non mais je vous jure, je sens que ça va être un débat passionnel !

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                      • #12
                        Les cheminées de France?

                        Si c'est si mauvais, notre Khadra va encore nous faire une jaunisse et crier au favoritisme
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                        • #13
                          J'aurais pu être ailleurs moi Monsieur ! Et pourtant je suis là ! J'aurais pu parler la littérature fidjienne et j'ai décidé de mon plein gré ouahdi de réagir ici...Non mais je vous jure, je sens que ça va être un débat passionnel !
                          Non monsieur, non, je ne suis pas d'accord je préfère Chasse et pêche! Pour choisir pour autrui sa lecture
                          ps: avec roulement de moustache et tape sur la table

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                          • #14
                            Olala khabaltouni

                            "Cheminées de France" ou bien "chasse et pêche"?

                            Enfin je peux toujours acheter les deux, histoire de rôtir dans les premières mes hypothétiques prises dans le second
                            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                            • #15


                              Bravo

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