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Algérie: santé financière "appréciable" mais la "prudence" est de mise

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  • Algérie: santé financière "appréciable" mais la "prudence" est de mise

    ALGER - Les programmes économiques de l'Algérie "ne sont en aucune façon" affectés par les menaces nées de la crise financière internationale qui doivent cependant être traitées "avec rigueur" et inciter "à une grande prudence", selon le Conseil national économique et social (Cnes).
    Dans une "note de conjoncture" concernant le premier semestre 2008, cet organisme algérien juge que "les menaces nées de la crise financière internationale n'ont en aucune façon affecté les programmes économiques et d'équipements ni pesé sur les financements" durant les six premiers mois de cette année, alors que la crise américaine des subprimes était déjà déclenchée.
    Mais elles doivent être "traitées avec toute la rigueur que suscite une situation de crise annoncée et doivent inciter à une grande prudence" car la crise s'intensifie et ses conséquences "n'épargneront aucun pays", indique le document, qui table sur un taux de croissance de 3,3% pour l'année 2008.
    L'Algérie s'est lancée en 2004 et pour cinq ans dans une politique de grands travaux (construction de plus d'un million de logements, de routes, d'autoroutes, d'usines de dessalement ou de barrages) d'un coût initial de 140 milliards de dollars, ce qui a notamment fait baisser le chômage à 11,8% en 2007 contre 29,5% en 2000.
    Le pays affiche une "santé financière appréciable" avec des exportations d'hydrocarbures qui ont rapporté 40 milliards de dollars pendant ce premier semestre et des réserves de change établies à 133,235 milliards de dollars fin juin 2008, souligne le rapport.
    Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, a récemment déclaré que l'Algérie était "assurée" de tirer 80 milliards de dollars des hydrocarbures pour toute l'année.
    Si le pays a dégagé pendant ces six mois un excédent commercial de 22,62 milliards de dollars, le Cnes souligne cependant la hausse (+37,7%) des importations qui se sont montées à 17,91 milliards de dollars, la barre des 30 milliards devant être dépassée à la fin de l'année selon des experts algériens.
    Les achats à l'étranger de céréales et dérivés, médicaments, lait et produits laitiers ont totalisé 3,42 milliards de dollars (+ 60%).
    Pour le Cnes "les effets négatifs de cette dépendance alimentaire, jusque là amortis par les cours élevés du pétrole, commencent à apparaître au fur et à mesure que le monde s'enlise dans la crise". Il demande que la diversification de l'économie devienne "une urgence", notamment par le développement de l'agriculture et des industries agro-alimentaires.
    Il demande également que la gestion budgétaire s'exerce "dans un souci de rigueur et de d'économie".
    (©AFP / 10 novembre 2008 14h43)
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