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Sans horloge biologique pas de mémoire "espace-temps"

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  • Sans horloge biologique pas de mémoire "espace-temps"

    Comment les mammifères peuvent-ils savoir quand et où le danger menace? Quand et où se trouvent les meilleurs morceaux à se mettre sous la dent? Une question d'apprentissage avancent les chercheurs d eGroningen, dans laquelle l'horloge biologique joue un rôle crucial.

    L'homme moderne dispose d'un agenda ou d'un PDA pour régler sa vie en société. eux-ci font le lien entre temps et espace. Mais notre cerveau contient lui aussi un agenda, certes primitif : en effet, dès le berceau, nous apprenons à établir ce mêm type de lien. La plupart des mammifères en dispose également dans leur cerveau : il leur est essentiel d'éviter à certains moments des endroits bien précis, pour échapper entre autre, à leurs prédateurs. A d'autres moments, ces endroits sont à nouveau attirants en raison de la présence d'une grande quantité de nourriture.
    La manière dont l'apprentissage de ce lien entre espace et temps se met en place ches les mammifères - et donc également chez l'homme dépourvu d'agenda- est restée jusqu'à ce jour mystérieuse. Des chercheurs de la Rijkuniversiteit Groningen ont finalement réussi à lever le voile sur ce mécanisme.

    Bonnes élèves.
    Menno Gerkema et al et on tenté de reproduire les conditions naturelles dans lesquelles vit l'animal. Pour ce faire, ils ont travaillé avec des souris placées en cage sur laquelle ils avaient construit 3 couloirs où les souris pouvaient aller et venir. A la fin de chaque couloir, les animaux pouvaient trouver de la nourriture derrière une petite plate-forme. En fonction du moment, un choc électrique était toutefois appliqué via la plate-forme. Très vite, il est apparu que les souris se montraient tout à fait capables de partir à la recherche, à des moments biens précis, des endroits où la nourriture était disponible en abondance ou d'éviter les endroits où elle était offerte au prix d'un choc électrique désagréable.
    Les chercheurs hollandais ont franchi une étape supplémentaire en essayant de décrypter le mécanisme moléculaire qui se cachait derrire l'apprentissage "espace-temps". Très vite, ils sont tombés sur les mêmes gènes que ceux régissant le fonctionnement de l'horloge biologique. Les souris qui ne disposaient pas des gènes Cry-1 et Cry-2, cequi les privait automatiquement de leur horloge biologique, ne semblaient pas capables d'attraper leur nourriture au bout du couloir au bon moment. C'est ainsi que l'équipe hollandaise a pu conclure que les mamifères faisaient appel à leur horloge biologique lors de l'apprentissage de l'espace-temps.

    Pour la mémoire
    L'intérêt de cette découverte ne doit pas être sous-estimé, précise Gerkema. "Lors de nombreux processus d'apprentissage, les humains établissent un lien inconscient entre le temps et l'espace. Par exemple, lorsqu'on arrive pas à se souvenir d'un événement, il est souvent utile de se rendre à l'endroit où il s'est déroulé. La formation d'associations ente le lieu et le temps nous aide à structurer la mémoire".
    Les auteurs supposent que, chez l'homme, l'apprentissage de l'espace-temps se déroule de la même manière que chez les souris, du fait que les 2 espèces possèdent plus ou moins la même horloge biologique.
    Il est possible que le vieillissement induise une certaine usure dans ce type d'apprentissage. C'est ce que l'équipe de Groningen a voulu également vérifier en observant le comportement de souris plus âgées ou atteintes de la maldie d'Alzheimer. "Certains patients souffrant d'Alzheimer perdent même la notion du temps et ne peuvent plus faire la différence entre le jour et la nuit. C'est souvent à ce moment qu'ils doivent être placés en maison de repos." On peut espérer qu'une meilleure compréhension de l'apprentissage de l'espace-temps permettra autant que possible de retarder ce placement.
    Malgré l'explosion des connaissances sur les phénomènes moléculaires et physiologiques qui régissent le temps et l'horloge biologiques, la société ne semble pas prête à en tenir compte. Notre vie sociale se déroule toujours selonn un schéma de 24h, sans tenir compte des saisons ni du moment de la journée alors que nous négligeon s ce que nous pourrions très bien programmer : nos meilleurs performances dans le domaine professionnel, la santé, l'acquisition de connaissances, et même dans le processus de vieillissement. Comme par exemple le travail en équipe ou celui de la nuit...

    Peter Raeymaekers JDM
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte
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