Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le fabricant de vaisselle Royal Worcester and Spode en redressement judiciaire

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le fabricant de vaisselle Royal Worcester and Spode en redressement judiciaire

    Quelques semaines après la faillite d'Hardy James, la célèbre maison de couture qui habillait la reine Elizabeth II depuis 1952, c'est au tour de son fournisseur de porcelaine. Fondé sous le règne du roi George II, le fabricant de vaisselle Royal Worcester and Spode est la plus ancienne des entreprises britanniques à succomber à la crise. Elle a été placée en redressement judiciaire vendredi 7 novembre, a indiqué le cabinet PriceWaterhouseCoopers (PwC), désigné comme administrateur judiciaire.

    Ce dernier doit donc tenter de trouver un repreneur à cette vénérable maison qui emploie quelque 338 personnes outre-Manche et détient également une filiale aux Etats-Unis, The Royal Fine China and Porcelaines Companies, qui, elle, n'est pas affectée par cette faillite.

    Fondée en 1751 par le physicien John Wall, à Worcester (dans le centre-ouest de l'Angleterre), Royal Worcester s'est lancée, avec des services raffinés en porcelaine, grâce à l'engouement naissant pour le thé. Avec les années, la maison a construit sa notoriété avec ses services Mountbatten (avec un fin liseré bleu cobalt et or autour des assiettes blanches), ses décors de médaillons, de torches et de feuilles de lauriers style Empire, ou encore son service plus "maison de campagne", Worcester Herbs (avec du thym, du romarin ou du persil dessiné dans les assiettes).

    RAJEUNIR LA MARQUE

    De son côté, Spode, fondée à Stoke-on-Trent (centre de l'Angleterre), a assis sa réputation sur ses assiettes bleues de collections, son service Arbre de Noël (à usage limité) ou celui destiné aux repas de chasse, Woodland (avec son cortège de faisans, cailles et autres canards). Depuis 1770, Spode fournissait les services de table de la famille royale.

    Royal Worcester and Spode - les deux entreprises ont fusionné à la fin des années 1970 - avait tenté de rajeunir la marque en faisant appel au célèbre chef cuisinier Jamie Oliver et au flamboyant designer Laurence Llewelyn-Bowen, pour lancer une ligne plus moderne de vaisselle. Rien n'y fit : le groupe accumulait les pertes, de 5 millions de livres en 2006 et 4 millions l'année suivante.

    Déjà, dans les années 1930, Royal Worcester avait été sauvée grâce à un philanthrope, Charles Dyson Perrins, qui finançait de sa poche les fins de mois difficiles de l'entreprise.

    Le Financial Times note avec sa perfidie coutumière que les mugs de la toute dernière collection de Royal Worcester créée cet automne, sont décorés d'une petite phrase prémonitoire : "Party's over" (la fête est finie)...

    Par le Monde
Chargement...
X