Closer est un journal people qui avait été lancé pour concurrencer les journaux TV et redynamiser le secteur.
Pari gagné car closer se vend très bien au grand désespoir de ses concurrents.
Dans Marianne cette semaine, on peut lire "Le triomphe du journal pour tout ceux qui ne savent pas lire" . C'est bien sur ironique mais ce n'est pas si faux car quand on lit la presse people on ne veut pas réellement lire, en général on sait que c'est à la limite du ragot mais c’est pour se distraire et surtout ne pas réfléchir.
A croire que plus l'actu est sombre plus on recherche la vie couleur lagon. N'est ce pas une certaine fuite en avant ou juste un banal divertissement ?
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Chaque semaine, quelque 2,5 millions de lecteurs achètent des journaux people et plus de 13 millions les lisent ! En été, ces chiffres augmentent d'environ 20 %. Sept titres se partagent ce marché : Voici, France Dimanche, Ici Paris, Gala, Public, Point de vue et Closer, lancé par EMAP le 20 juin. Le dernier-né a relancé une bataille farouche sur le secteur de la presse magazine. Hachette Filipacchi Médias (HFM, groupe Lagardère), qui édite France Dimanche, Ici Paris et Public, y affronte Prisma Presse (filiale de Bertelsmann), éditeur de Voici et de Gala, et depuis peu le groupe Emap, jusqu'ici absent de ce secteur.
Les supposés démêlés du couple Nathalie et Jean-Pierre Pernaut, présentateur du journal de 13 heures de TF1, ont constitué "l'affaire" de cet été. La guerre des "unes" a été d'autant plus virulente que ces journaux se vendent à près de 80 % en kiosques.
Avec un budget de lancement de 13 millions d'euros, Emap a aussi relancé une bagarre économique. Vendu 1,20 euro, le journal a déjà vendu quatre de ses numéros à un prix inférieur de moitié (à 0,60 euro). Depuis sa mise en vente en juin, sa diffusion s'établit en moyenne à 456 722 exemplaires, selon l'OJD. "Ce concept novateur de quatre magazines en un (actualité des stars, histoires extraordinaires de gens ordinaires, pages mode et beauté, et rubrique télévision) fonctionne bien" , se félicite Arnaud de Puyfontaine, président d'Emap, qui se place dans une stratégie offensive. Public refuse d'entrer dans cette guerre des prix ; ses ventes se portent bien (314 000 numéros au premier semestre, soit une hausse de 50 %). Voici a vu ses ventes augmenter de 46 % lorsqu'un numéro a été vendu à 70 centimes, début septembre, la moitié aussi de son prix habituel, indique Patrick Cau. Leader du marché, Voici table sur une diffusion stable cette année : près de 500 000 exemplaires.
INTIMITÉ DE GENS INCONNUS
Actuellement, Closer n'a pas pris de lecteurs aux autres people. "Nous sommes un féminin people" , insiste-t-on chez Emap. Closer empiéterait plutôt sur les féminins pratiques comme Femme actuelle ou Maxi . Il est vrai que les journaux people sont lus à plus de deux tiers par les femmes (72 % pour Public, 65 % pour Voici et France Dimanche, 68 % pour Ici Paris, 73 % pour Point de vue, et 72 % pour Gala), selon l'AEPM.
Les stars font rêver. Le public veut connaître leur vie, leurs amours, leur lieu de vacances... "Le lecteur procède à un processus d'identification", indique Sophie Renaud, de Carat Presse. Le côté voyeur et le phénomène de la télé-réalité ont propulsé des inconnus au rang de stars, souvent éphémères.
Lancé en juillet 2003, Public a profité de l'engouement du jeune public pour ce genre télévisuel. Les 15-24 ans représentent 45 % de son lectorat. Le journal se définit comme "un journal 'friendly'", qui n'est pas un journal de révélations, mais de "scénarisation", souligne Bruno Lesouef, directeur général adjoint de la presse magazine en France, de HFM. Closer surfe, quant à lui, sur les docus-réalités télé ou sur les émissions "Ça se discute", "Vis ma vie"... "On fait ce type de télévision en presse en montrant l'intimité de gens inconnus", souligne Jean-Paul Lubot, directeur délégué d'Emap. Ainsi Closer propose des reportages tels "Mon fils est une drag-queen", "Enceinte à 66 ans"...
En 1987, Voici fut le premier en France à proposer ce que les Anglo-Saxons faisaient depuis longtemps. Plus "glamour et haut de gamme", Gala affiche aussi une croissance positive de 4 % à 5 %, se félicite Patrick Cau, éditeur des journaux people de Prisma.
L'arrivée de "Closer" ravive la concurrence des journaux people
Pari gagné car closer se vend très bien au grand désespoir de ses concurrents.
Dans Marianne cette semaine, on peut lire "Le triomphe du journal pour tout ceux qui ne savent pas lire" . C'est bien sur ironique mais ce n'est pas si faux car quand on lit la presse people on ne veut pas réellement lire, en général on sait que c'est à la limite du ragot mais c’est pour se distraire et surtout ne pas réfléchir.
A croire que plus l'actu est sombre plus on recherche la vie couleur lagon. N'est ce pas une certaine fuite en avant ou juste un banal divertissement ?
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Chaque semaine, quelque 2,5 millions de lecteurs achètent des journaux people et plus de 13 millions les lisent ! En été, ces chiffres augmentent d'environ 20 %. Sept titres se partagent ce marché : Voici, France Dimanche, Ici Paris, Gala, Public, Point de vue et Closer, lancé par EMAP le 20 juin. Le dernier-né a relancé une bataille farouche sur le secteur de la presse magazine. Hachette Filipacchi Médias (HFM, groupe Lagardère), qui édite France Dimanche, Ici Paris et Public, y affronte Prisma Presse (filiale de Bertelsmann), éditeur de Voici et de Gala, et depuis peu le groupe Emap, jusqu'ici absent de ce secteur.
Les supposés démêlés du couple Nathalie et Jean-Pierre Pernaut, présentateur du journal de 13 heures de TF1, ont constitué "l'affaire" de cet été. La guerre des "unes" a été d'autant plus virulente que ces journaux se vendent à près de 80 % en kiosques.
Avec un budget de lancement de 13 millions d'euros, Emap a aussi relancé une bagarre économique. Vendu 1,20 euro, le journal a déjà vendu quatre de ses numéros à un prix inférieur de moitié (à 0,60 euro). Depuis sa mise en vente en juin, sa diffusion s'établit en moyenne à 456 722 exemplaires, selon l'OJD. "Ce concept novateur de quatre magazines en un (actualité des stars, histoires extraordinaires de gens ordinaires, pages mode et beauté, et rubrique télévision) fonctionne bien" , se félicite Arnaud de Puyfontaine, président d'Emap, qui se place dans une stratégie offensive. Public refuse d'entrer dans cette guerre des prix ; ses ventes se portent bien (314 000 numéros au premier semestre, soit une hausse de 50 %). Voici a vu ses ventes augmenter de 46 % lorsqu'un numéro a été vendu à 70 centimes, début septembre, la moitié aussi de son prix habituel, indique Patrick Cau. Leader du marché, Voici table sur une diffusion stable cette année : près de 500 000 exemplaires.
INTIMITÉ DE GENS INCONNUS
Actuellement, Closer n'a pas pris de lecteurs aux autres people. "Nous sommes un féminin people" , insiste-t-on chez Emap. Closer empiéterait plutôt sur les féminins pratiques comme Femme actuelle ou Maxi . Il est vrai que les journaux people sont lus à plus de deux tiers par les femmes (72 % pour Public, 65 % pour Voici et France Dimanche, 68 % pour Ici Paris, 73 % pour Point de vue, et 72 % pour Gala), selon l'AEPM.
Les stars font rêver. Le public veut connaître leur vie, leurs amours, leur lieu de vacances... "Le lecteur procède à un processus d'identification", indique Sophie Renaud, de Carat Presse. Le côté voyeur et le phénomène de la télé-réalité ont propulsé des inconnus au rang de stars, souvent éphémères.
Lancé en juillet 2003, Public a profité de l'engouement du jeune public pour ce genre télévisuel. Les 15-24 ans représentent 45 % de son lectorat. Le journal se définit comme "un journal 'friendly'", qui n'est pas un journal de révélations, mais de "scénarisation", souligne Bruno Lesouef, directeur général adjoint de la presse magazine en France, de HFM. Closer surfe, quant à lui, sur les docus-réalités télé ou sur les émissions "Ça se discute", "Vis ma vie"... "On fait ce type de télévision en presse en montrant l'intimité de gens inconnus", souligne Jean-Paul Lubot, directeur délégué d'Emap. Ainsi Closer propose des reportages tels "Mon fils est une drag-queen", "Enceinte à 66 ans"...
En 1987, Voici fut le premier en France à proposer ce que les Anglo-Saxons faisaient depuis longtemps. Plus "glamour et haut de gamme", Gala affiche aussi une croissance positive de 4 % à 5 %, se félicite Patrick Cau, éditeur des journaux people de Prisma.
L'arrivée de "Closer" ravive la concurrence des journaux people
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