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Depuis la chute des Talibans, le sort des femmes afghanes s'est amélioré. Mais dire cela est presque un euphémisme car sous les talibans les femmes n'avaient aucun droit. En tous les cas dans un soucis de les réintégrer dans la vie civile et politique, la loi électorale accorde aux femmes 25% des sièges dans la future Wolesi Jirga, la chambre basse du Parlement afghan et 30% dans les conseils provinciaux.
Forte de cette législation des centaines de femmes afghanes se sont présentés aux élections qui auront lieu dimanche. Evidement elles ont été soumises à des menaces, des contraintes des pressions et certaines par force ont dus abandonner. Malgré cela une cinquantaine de femmes continuent persistent et signent.
Alors bravo mesdames et respect envers vous, bravo d'avoir ce courage de résister face à ces intimidations et pressions aux périls de vos vies.
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Depuis la chute en décembre 2001 du régime obscurantiste des Taliban, la condition des femmes s’est considérablement améliorée en Afghanistan, elle reste toujours très difficile dans un pays qui obéit encore à des traditions séculaires, confinant les Afghanes chez elles, sous l’autorité du père, du mari ou même du fils. Lors de la rédaction de la Constitution, la communauté internationale a certes pesé de tout son poids pour que soient reconnus les droits des femmes –à l’égal de ceux des hommes*–, mais les coutumes ont la vie dure dans cette république islamique des plus rigoristes. Et c’est ce même souci de se battre contre ces traditions qui explique que les lois électorales accordent aux femmes 25% des sièges dans la future Wolesi Jirga, la chambre basse du Parlement afghan. Un pourcentage de 30 leur est aussi garanti dans les conseils provinciaux où, en tant que grands électeurs, elles auront à désigner une partie de la Meshrano Jirga, le Sénat.
(...) Deux candidates échappent à un attentat
Un rapport de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch salue cet engagement des Afghanes. «Les femmes candidates en Afghanistan défient courageusement les Taliban, les seigneurs de guerre et les normes sociales conservatrices qui les excluent de la vie publique», peut-on notamment lire dans ce document de vingt-huit pages intitulé «Campagne contre la peur : participation des femmes aux élections 2005». L’organisation insiste sur la lourde atmosphère de crainte qui pèse sur ces candidates très engagées dans la défense des droits des femmes. Elle rappelle notamment que dans les provinces du sud et du sud-est du pays, fiefs traditionnels des Taliban, cinq sièges qui leurs sont réservés dans les conseils provinciaux resteront vacants, faute de candidature.
Human Rights Watch dénonce également les inégalités dont sont victimes les femmes qui essaient vaille que vaille de faire campagne. «En comparaison avec les candidats masculins, elles jouissent d’un moindre accès à l’information et de moins de liberté de mouvements dans le pays. Leur sécurité physique est moins garantie et leurs moyens financiers beaucoup plus réduits», déplore l’organisation dont une partie du rapport est consacré à des témoignages de femmes. L’une d’elle, candidate à la Wolesi Jirga dans la région de Kandahar, dont est originaire le mollah Omar, raconte : «les hommes candidats ont affiché leurs visages partout dans le bazar. Les femmes ne peuvent pas le faire parce qu’elles ont peur. Quelqu’un pourrait venir dans la nuit et les tuer. Tout peut arriver».
La majorité des candidates ont donc fait campagne en privé, réunissant des petits groupes d’électrices dans des écoles, des maisons et parfois même des cliniques. Pour elles pas de grands rassemblements politiques. Le risque est en effet beaucoup trop grand pour celles qui, dans certaines régions, risquent leur vie à chaque fois qu’elles sortent seules dans la rue. D’ailleurs toutes les femmes qui se sont présentées aux élections de dimanche avouent sans détour ne se déplacer qu’en compagnie de leur mari, leur père ou leurs frères. Celles qui en ont les moyens se sont entourées de gardes du corps. Mais malgré toutes ces précautions, deux candidates ont échappé de peu à la mort. En campagne dans le Nouristan, à l’est du pays, Hawa Nuristani a été blessée par balles aux bras et à la tête. Et dans la province Nangarhar, Safia Sidiqqi a échappé aux tirs de ses agresseurs. Un policier et deux de ses partisans ont été blessés.
Le parcours du combattant des candidates afghanes
Forte de cette législation des centaines de femmes afghanes se sont présentés aux élections qui auront lieu dimanche. Evidement elles ont été soumises à des menaces, des contraintes des pressions et certaines par force ont dus abandonner. Malgré cela une cinquantaine de femmes continuent persistent et signent.
Alors bravo mesdames et respect envers vous, bravo d'avoir ce courage de résister face à ces intimidations et pressions aux périls de vos vies.
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Depuis la chute en décembre 2001 du régime obscurantiste des Taliban, la condition des femmes s’est considérablement améliorée en Afghanistan, elle reste toujours très difficile dans un pays qui obéit encore à des traditions séculaires, confinant les Afghanes chez elles, sous l’autorité du père, du mari ou même du fils. Lors de la rédaction de la Constitution, la communauté internationale a certes pesé de tout son poids pour que soient reconnus les droits des femmes –à l’égal de ceux des hommes*–, mais les coutumes ont la vie dure dans cette république islamique des plus rigoristes. Et c’est ce même souci de se battre contre ces traditions qui explique que les lois électorales accordent aux femmes 25% des sièges dans la future Wolesi Jirga, la chambre basse du Parlement afghan. Un pourcentage de 30 leur est aussi garanti dans les conseils provinciaux où, en tant que grands électeurs, elles auront à désigner une partie de la Meshrano Jirga, le Sénat.
(...) Deux candidates échappent à un attentat
Un rapport de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch salue cet engagement des Afghanes. «Les femmes candidates en Afghanistan défient courageusement les Taliban, les seigneurs de guerre et les normes sociales conservatrices qui les excluent de la vie publique», peut-on notamment lire dans ce document de vingt-huit pages intitulé «Campagne contre la peur : participation des femmes aux élections 2005». L’organisation insiste sur la lourde atmosphère de crainte qui pèse sur ces candidates très engagées dans la défense des droits des femmes. Elle rappelle notamment que dans les provinces du sud et du sud-est du pays, fiefs traditionnels des Taliban, cinq sièges qui leurs sont réservés dans les conseils provinciaux resteront vacants, faute de candidature.
Human Rights Watch dénonce également les inégalités dont sont victimes les femmes qui essaient vaille que vaille de faire campagne. «En comparaison avec les candidats masculins, elles jouissent d’un moindre accès à l’information et de moins de liberté de mouvements dans le pays. Leur sécurité physique est moins garantie et leurs moyens financiers beaucoup plus réduits», déplore l’organisation dont une partie du rapport est consacré à des témoignages de femmes. L’une d’elle, candidate à la Wolesi Jirga dans la région de Kandahar, dont est originaire le mollah Omar, raconte : «les hommes candidats ont affiché leurs visages partout dans le bazar. Les femmes ne peuvent pas le faire parce qu’elles ont peur. Quelqu’un pourrait venir dans la nuit et les tuer. Tout peut arriver».
La majorité des candidates ont donc fait campagne en privé, réunissant des petits groupes d’électrices dans des écoles, des maisons et parfois même des cliniques. Pour elles pas de grands rassemblements politiques. Le risque est en effet beaucoup trop grand pour celles qui, dans certaines régions, risquent leur vie à chaque fois qu’elles sortent seules dans la rue. D’ailleurs toutes les femmes qui se sont présentées aux élections de dimanche avouent sans détour ne se déplacer qu’en compagnie de leur mari, leur père ou leurs frères. Celles qui en ont les moyens se sont entourées de gardes du corps. Mais malgré toutes ces précautions, deux candidates ont échappé de peu à la mort. En campagne dans le Nouristan, à l’est du pays, Hawa Nuristani a été blessée par balles aux bras et à la tête. Et dans la province Nangarhar, Safia Sidiqqi a échappé aux tirs de ses agresseurs. Un policier et deux de ses partisans ont été blessés.
Le parcours du combattant des candidates afghanes
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