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AFP ¦
Le climat se tend entre le Rwanda et la France depuis l'arrestation, dimanche, de Rose Kabuye, directrice du protocole présidentiel rwandais et proche du président rwandais Paul Kagame. Elle a été interpellée pour sa «participation présumée» à l'attentat contre l'avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana en avril 1994, élément déclencheur du génocide rwandais.
Arrêtée à son arrivée à l'aéroport de Francfort, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la France, Rose Kabuye a été placée sous écrou à la prison pour femmes de Francfort, où elle a reçu mardi la visite de Paul Kagame, et doit être extradée vers la France.
33 Français dans la ligne de mire de Kigali
En retour, le Rwanda a décidé mardi d'expulser l'ambassadeur d'Allemagne «jusqu'à ce que l'affaire de l'arrestation de Rose Kabuye soit réglée», a annoncé la ministre rwandaise de l'Information, Louise Mushikiwabo. «D'ici jeudi, il devra avoir quitté le territoire rwandais», a-t-elle ajouté. L'ambassadeur rwandais en Allemagne, Eugène Gasana, a quant à lui été rappelé mardi par Kigali «pour consultations», selon la ministre.
Le Rwanda s'apprête également à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables français mis en cause par Kigali dans le génocide de 1994. Les actes d'accusation contre 23 des 33 civils ou militaires français mis en cause dans ce rapport «sont en train d'être finalisés, les mandats d'arrêt peuvent être lancés à tout moment», a ajouté cette source, sans préciser l'identité des responsables français visés. Dans ce rapport, la commission accuse nommément ces 33 responsables d'avoir «participé» au génocide. Pas moins de 800.000 personnes ont perdu la vie au cours de ces massacres.
Kigali avait rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge français Jean-Louis Bruguière eut signé neuf mandats d'arrêt contre des responsables rwandais, et réclamé des poursuites contre Paul Kagame, pour sa «participation présumée» à l'attentat contre l'avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana. Rose Kabuye serait l'une des neuf responsables de l'attentat.
Inquiétude de la commission de l'Union Africaine
De son côté, la commission de l'Union africaine (UA) a fait part de sa «stupéfaction et (de son) inquiétude», après l'arrestation de Rose Kabuye «alors qu'elle était en mission diplomatique officielle pour organiser une visite d'Etat du président rwandais».
Inquiète du grand nombre de mises en accusation pesant sur des dirigeants ou des personnalités africaines, la commission de l'UA dit espérer «qu'un mécanisme de contrôle et de régulation soit mis en place au niveau international ou au niveau européen». La commission a accusé la France d'avoir été «au courant des préparatifs» du génocide, d'avoir «participé aux principales initiatives» de sa mise en place et «à sa mise en exécution».
Le climat se tend entre le Rwanda et la France depuis l'arrestation, dimanche, de Rose Kabuye, directrice du protocole présidentiel rwandais et proche du président rwandais Paul Kagame. Elle a été interpellée pour sa «participation présumée» à l'attentat contre l'avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana en avril 1994, élément déclencheur du génocide rwandais.
Arrêtée à son arrivée à l'aéroport de Francfort, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la France, Rose Kabuye a été placée sous écrou à la prison pour femmes de Francfort, où elle a reçu mardi la visite de Paul Kagame, et doit être extradée vers la France.
33 Français dans la ligne de mire de Kigali
En retour, le Rwanda a décidé mardi d'expulser l'ambassadeur d'Allemagne «jusqu'à ce que l'affaire de l'arrestation de Rose Kabuye soit réglée», a annoncé la ministre rwandaise de l'Information, Louise Mushikiwabo. «D'ici jeudi, il devra avoir quitté le territoire rwandais», a-t-elle ajouté. L'ambassadeur rwandais en Allemagne, Eugène Gasana, a quant à lui été rappelé mardi par Kigali «pour consultations», selon la ministre.
Le Rwanda s'apprête également à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables français mis en cause par Kigali dans le génocide de 1994. Les actes d'accusation contre 23 des 33 civils ou militaires français mis en cause dans ce rapport «sont en train d'être finalisés, les mandats d'arrêt peuvent être lancés à tout moment», a ajouté cette source, sans préciser l'identité des responsables français visés. Dans ce rapport, la commission accuse nommément ces 33 responsables d'avoir «participé» au génocide. Pas moins de 800.000 personnes ont perdu la vie au cours de ces massacres.
Kigali avait rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge français Jean-Louis Bruguière eut signé neuf mandats d'arrêt contre des responsables rwandais, et réclamé des poursuites contre Paul Kagame, pour sa «participation présumée» à l'attentat contre l'avion du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana. Rose Kabuye serait l'une des neuf responsables de l'attentat.
Inquiétude de la commission de l'Union Africaine
De son côté, la commission de l'Union africaine (UA) a fait part de sa «stupéfaction et (de son) inquiétude», après l'arrestation de Rose Kabuye «alors qu'elle était en mission diplomatique officielle pour organiser une visite d'Etat du président rwandais».
Inquiète du grand nombre de mises en accusation pesant sur des dirigeants ou des personnalités africaines, la commission de l'UA dit espérer «qu'un mécanisme de contrôle et de régulation soit mis en place au niveau international ou au niveau européen». La commission a accusé la France d'avoir été «au courant des préparatifs» du génocide, d'avoir «participé aux principales initiatives» de sa mise en place et «à sa mise en exécution».