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Bouteflika et le parlement se moquent des Algériens

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  • Bouteflika et le parlement se moquent des Algériens

    Ce qui s'est passé ce mercredi 12 novembre 2008, au moment où les 36 millions de citoyens algériens prenaient leur déjeuner, est vraiment historique !
    Abdelkader Bensalah, le maître de cérémonie proclamé pour la circonstance président du Parlement, l'a reconnu lui-même. Qu'on en juge : 500 «parlementaires» sur les 531 que comptent les deux chambres du Parlement ont enterré, avec Kassaman et emblème national copieusement déployé, une Constitution qui représente la synthèse de près d'un demi-siècle d’«ijtihad» collectif et douloureux de la Nation, pour se donner une loi fondamentale. Cette minorité majoritaire représentant 13,2% du corps électoral a décidé pour les 18 760 000 électeurs potentiels et l'avenir des 36 millions d'Algériens. Un Parlement «mal élu» qui sait pourtant bien se soumettre à l'exercice du moment : il n'y avait que huit absents dont 6 ont transmis des procurations, alors que les deux chambres sont plutôt connues pour l'inversion de ce rapport. Du jamais vu dans une enceinte parlementaire algérienne de 2008 ! Le cérémonial de la rencontre du Parlement au grand complet était parfaitement bien réglé : des micros rabattus de 90° pour tordre le coup à d'éventuels nervis de l'expression, regroupement à l'extrémité de la salle du groupe parlementaire ayant annoncé son intention de voter contre le projet, caméraman filmant de face les «oui» et montrant la salle de dos au moment du vote formel du «non», discours de remerciement du président de la République déjà prêt dans la poche du président du Parlement censé afficher une neutralité de circonstance, discours de remerciement de ce dernier pour remercier «Son Excellence» le président de la République de lui avoir offert ce cadeau historique. Dans son élan à jouer jusqu'au bout son rôle «historique», Abdelkader Bensalah a même voulu laisser, à travers un lapsus dont il a le secret, la séance éternellement ouverte, au moment de la clôturer ! Oui, ce mercredi fut vraiment historique. Mieux, éternel, pour ceux qui auront la chance de voir leur destin régi par cette loi fondamentale de tous les dangers. Quant au reste, ceux qui comme vous et moi se sont abstenus à hauteur de 65% au cours des législatives de 2007 ou ceux qui ont voté nul (15%), qu'ils se satisfassent de leur rôle de majorité minoritaire. C'est un bien curieux statut. En attendant de vérifier dans la vie les prochains jours qu'il est plutôt dramatique.
    H. M.
    Le Soir d'Algerie
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