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La Douma soutient l'allongement du mandat présidentiel en Russie

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  • La Douma soutient l'allongement du mandat présidentiel en Russie

    Publié le 14/11/2008 à 13:28

    La Douma soutient l'allongement du mandat présidentiel en Russie

    La chambre basse russe, la Douma, s'est prononcée à une large majorité en première lecture en faveur d'un amendement constitutionnel allongeant de quatre à six ans la durée du mandat présidentiel.


    La chambre basse russe, la Douma, s'est prononcée à une large majorité en première lecture en faveur d'un amendement constitutionnel allongeant de quatre à six ans la durée du mandat présidentiel. (Reuters/Alexander Natruskin)

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    Le texte a reçu le soutien de 388 députés sur les 450 que compte la Douma, dominée par le parti Russie unie favorable au Kremlin.

    A une majorité identique, la chambre s'est également prononcée en faveur d'un second amendement allongeant la durée du mandat parlementaire de quatre à cinq ans.

    L'amendement présenté par le président Dmitri Medvedev est considéré par les observateurs comme un artifice légal pour permettre le retour du Premier ministre Vladimir Poutine qui avait quitté la présidence au mois de mai.

    Les amendements doivent passer deux nouvelles lectures pour que la constitution soit modifiée.

    Une majorité des deux tiers est requise à la Douma et une majorité des trois quarts est exigée à la chambre haute, le Conseil de la fédération.

    Poutine avait annoncé en début de semaine qu'il était favorable à un allongement du mandat pour le prochain président, mais il n'avait pas précisé qui ce dernier devait être.

    Le Kremlin a indiqué que cette modification constitutionnelle ne s'appliquera pas au mandat de Medvedev.

    Aydar Buribaev, version française Pierre Sérisier

    source : l'express france

  • #2
    Russie: la Douma vote l'allongement de la durée du mandat présidentiel
    Il y a 15 heures

    MOSCOU (AFP) — La Douma, chambre basse du Parlement russe, a approuvé vendredi en première lecture un amendement à la Constitution qui allonge la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans, relançant ainsi les spéculations sur un retour possible de Vladimir Poutine au Kremlin.

    A l'issue des débats, 388 députés ont voté pour et 58 contre cet amendement qui s'appliquera au vainqueur de la prochaine élection présidentielle prévue, sauf scrutin anticipé, en 2012.

    Seuls les députés du Parti communiste, unique force d'opposition dans la chambre basse, ont voté contre le projet. Mais le vote était acquis d'avance dans une assemblée dominée aux deux-tiers par le parti Russie Unie du Premier ministre Vladimir Poutine.

    "Nous ne pouvons pas voter pour ces amendements, alors que le pays est dirigé par un pouvoir autoritaire", a déclaré avant le vote le député communiste Viktor Ilioukhine, en dénonçant l'absence de tout "mécanisme contre cet absolutisme".

    Le Kremlin a expliqué sa proposition par la "nécessité d'assurer un développement stable et progressif du pays", dans une note accompagnant le texte du projet.

    "Nos amendements reflètent la pratique internationale. Un mandat entre cinq et sept ans est traditionnel" dans plusieurs pays, a relevé le chef de la commission de la Douma pour la législation constitutionnelle, Vladimir Pliguine.

    "Notre Constitution a été copiée sur la Constitution américaine et le mandat de quatre ans ne nous convient pas", a lancé un partisan de la réforme, le député ultra-nationaliste Vladimir Jirinovski, proche du Kremlin.

    "Mais pourquoi êtes-vous si pressés de nous imposer ces amendements ? Et pourquoi six ans et non pas quinze ?", a ironisé le député communiste Nikolaï Kharitonov, s'adressant à un représentant du Kremlin présent dans la salle.

    Le leader du PC Guennadi Ziouganov a expliqué cet empressement par la crise financière. "L'année prochaine, la situation sociale et économique va se détériorer et la prolongation du mandat ne sera plus d'actualité", a-t-il estimé.

    La Douma examinera le projet, qui prévoit également l'allongement de la législature de la Douma de quatre à cinq ans, mercredi en deuxième et troisième (dernière) lecture.

    Une fois le projet approuvé par la Douma, le Conseil de la Fédération (chambre haute) a cinq jours pour se prononcer. Les amendements seront ensuite examinés par les assemblées régionales de la Fédération de Russie, soit 83 républiques et régions russes. Pour entrer en vigueur, ils doivent être approuvés par deux tiers des entités de la Fédération.

    Cette procédure pourrait prendre "moins d'un mois", a déclaré le numéro deux de la commission pour la législation constitutionnelle Alexandre Moskalets, laissant ainsi entendre que la réforme pourrait entrer en vigueur avant la fin de l'année.

    La Douma a aussi approuvé vendredi un autre amendement à la Constitution qui accorde à la chambre basse des fonctions supplémentaires pour contrôler le travail du gouvernement.

    La proposition d'allonger la durée du mandat présidentiel a relancé les conjectures sur les intentions du pouvoir, notamment de Vladimir Poutine, prédécesseur de M. Medvedev au Kremlin devenu Premier ministre, qui reste la clé de voûte de l'exécutif russe.

    M. Poutine a approuvé mercredi ces amendements en notant qu'il était "trop tôt" pour savoir qui en bénéficierait, suggérant ainsi qu'il n'excluait rien pour lui-même.

    Prédisant une crise économique, Vladimir Ryjkov, ancien député indépendant, estime que M. Poutine pourrait utiliser des "prétextes tels que la nouvelle Constitution ou la nécessité de consolider l'Etat face à la crise pour annoncer, via Medvedev, des élections présidentielle et législatives anticipées dès mars ou avril".


    source : AFP

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    • #3
      Du rififi au Kremlin





      Vue sur le monde.


      Bernard Guetta
      Samedi 15 novembre 2008



      Il l'avait annoncé la semaine dernière, et c'est virtuellement fait. Dès mardi, le président russe a transmis à la Douma, la chambre basse du parlement, un projet d'amendement constitutionnel visant à faire passer de quatre à six ans la durée du mandat présidentiel et, dès vendredi, ce texte a été adopté en première lecture.

      Ce n'est pas que Dmitri Medvedev souhaite rester plus longtemps que prévu au pouvoir. Ce n'est pas son ambition puisque cette disposition ne s'appliquera qu'à compter des prochaines élections et ne le concerne donc pas, mais quel est, alors, son objectif et comment expliquer, surtout, que les députés aient été priés d'examiner ce projet en procédure d'urgence?

      La raison donnée - le besoin d'assurer une plus grande continuité à la direction du pays - rend si peu compte de cette hâte que beaucoup de journalistes et d'élus russes ont vu, là, les prémices d'un retour de Vladimir Poutine au Kremlin. Ce qui se préparerait, affirment-ils, serait une démission de Dmitri Medvedev ouvrant la voie, sous quelques mois, à une candidature de son prédécesseur qui pourrait, alors, reprendre les rênes pour deux mandats consécutifs de six ans, autrement dit jusqu'en 2021.

      On ne peut pas l'exclure. C'est plausible. Le seul fait que cette rumeur se soit répandue et persiste montre à quel point Dmitri Medvedev reste perçu comme la simple marionnette de l'homme qui l'a mis en place. Cette interprétation appelle, pourtant, une question. Plutôt que de recourir à une telle mascarade, pourquoi Vladimir Poutine n'aurait-il pas fait, plus simplement, amender la Constitution l'hiver dernier pour pouvoir briguer un troisième mandat, voire un quatrième puis un cinquième?

      Cela aurait semblé tellement moins byzantin qu'une autre interprétation vaudrait, au moins, examen.

      Dans son discours de la semaine dernière, Dmitri Medvedev n'avait pas fait qu'annoncer cet allongement du mandat présidentiel. Il avait aussi mis l'accent sur les libertés, «personnelles et individuelles», disait-il sans crainte de la redondance. Il avait souligné la nécessité de «l'indépendance» de la justice; dénoncé la «corruption» et «l'arbitraire»; mis en garde contre toute tentation de censurer l'internet et souhaité que les médias puissent rendre compte des avis et activités de tous les courants politiques - ce qui n'est pas exactement le cas aujourd'hui.

      Non seulement ce discours était fidèle à sa posture d'avocat du développement des libertés en Russie, aux armes qu'il s'est choisies, mais Dmitri Medvedev avait aussi proposé de faciliter la constitution de partis politiques et d'admettre que ceux qui ne franchissent pas le seuil des 7% de voix requis pour entrer à la Douma puissent y être, malgré tout, représentés. Il s'est ainsi démarqué du système mis en place par Vladimir Poutine et l'a même contredit en estimant que les gouverneurs de région devraient procéder des élections locales et non plus être nommés par le Kremlin.

      Ce n'est pas là le retour à Poutine. C'est, plutôt, une tentative d'évolution, conduite par Dmitri Medvedev. Elle est d'autant plus frappante que le gouvernement, donc son chef, Vladimir Poutine, devrait désormais rendre compte, chaque année, de son action devant la Douma dont le mandat sera aussi prolongé, passant de quatre à cinq ans.

      Le premier ministre y perd. Le président y gagne en hauteur et le parlement en autorité... Qu'en conclure? La certitude est que l'équilibre des pouvoirs ne s'est pas encore trouvé à Moscou.


      source : le temps (suisse)

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      • #4
        l'algerie, la russie, même combat

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        • #5
          Alliés jusqu'au bout

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          • #6
            le mandat presidentiel russe va passer à 6 ans et poutine attend son heure comme un tigre, ils sont plus malin que nous les occidentaux

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            • #7
              Boutef ne pouvait pas attendre un mandat pour revenir vu son âge, mais Poutine a au moins respecté la constitution et il a redoré le blason de la Russie, c'est un vrai patriote même s'il reste très critiquable sur certains points.
              Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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              • #8
                Tolkien
                .... ils sont plus malin que nous les occidentaux
                Les russes ne sont pas occidentaux, ils essaient de l'être mais quelques pratiques de l'ère soviétique les trahissent.
                A todo cerdo le llega su San Martín.

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                • #9
                  Envoyé par freesoda
                  mais Poutine a au moins respecté la constitution et il a redoré le blason de la Russie
                  A coup de propagande, d'intimidations voire d'assassinats des opposants politiques!
                  Pourquoi allonger la durée du mandat présidentiel? Le but probable est de préparer son retour à la présidence de la Russie. Poutine a compris que le poste de premier ministre n'est pas très confortable en ces temps de crise économique. Si le prix du baril continue de baisser et si la crise économiques mondiale persiste, la Russie risque de se casser quelques dents, et c'est Poutine qui sera pointé du doigt par la population russe.

                  L'ex barbouze du KGB prend ses concitoyens pour des crétins en pensant qu'ils ne vont pas comprendre sa "manoeuvre"!

                  Commentaire


                  • #10
                    A coup de propagande, d'intimidations voire d'assassinats des opposants politiques!
                    ça n'est pas un tendre, je te le concède, mais la Russie sort d'une période où elle s'est sentie humiliée. Eltsine était un pantin qui ridiculisait les russes par ces facéties. Les russes gardent d'ailleurs une très mauvaise image de ce président.

                    Rien à voir avec la période actuelle, Poutine est extrêmement populaire chez les russes et c'est quand même eux qui en dépit de la propagande sont le mieux à même de juger l'évolution de leur pays.


                    Lorsque Poutine est arrivé, l'état était affaibli et pouvait voir émerger plusieurs mouvements séparatistes, la Russie est un pays fédéral gigantesque qui a de nombreuses minorités.(notamment 10% de musulmans environ), il ne pouvait se permettre d'apparaître faible.

                    De plus des sociétés russes créées dans le cadre des privatisations opaques de l’ère eltsinienne échappaient largement à l’impôt et aux taxes, privant l’Etat de toute marge de manœuvre financière, la société était gangrenée par la corruption.

                    De nombreuses fortunes se sont crées à cette époque avec de l'argent sale dans la plupart des cas. Et poutine n'a pas hésité a laisser au trou Khodorkovsky, PDG richissime de la compagnie yukos.
                    Je ne connais pas assez la russie, mais Poutine me donne l'impression d'être qqn de profondément patriote même s'il reste critiquable sur bien des points.

                    Pourquoi allonger la durée du mandat présidentiel? Le but probable est de préparer son retour à la présidence de la Russie. Poutine a compris que le poste de premier ministre n'est pas très confortable en ces temps de crise économique.
                    c'est très probable, c'est ce qui m'est aussi venu à l'esprit quand je l'ai lu, mais personnellement je trouve que 4 ans c un peu court, 5 ans c'est l'idéal.
                    Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

                    Commentaire


                    • #11
                      La Douma soutient l'allongement du mandat présidentiel en Russie
                      Trois pas en avant, un pas en arrière...

                      Bienvenue au tiers monde

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                      • #12
                        Trois pas en avant, un pas en arrière...

                        Ou est le problème? En tout ça fait 2 pas en avant.

                        ∑ (1/i²) = π²/6
                        i=1

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