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La presse internationale sceptique sur l'issue du G20

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  • La presse internationale sceptique sur l'issue du G20

    Le sommet du G20 qui débute vendredi 14 novembre à Washington laisse la presse internationale dubitative. En Allemagne, le Spiegel préfère rebaptister ce sommet celui "du plus petit dénominateur commun". "Les intérêts des participants sont trop différents", assure le site de l'hebdomadaire allemand, pour qui, même l'Union européenne arrive "avec des propositions vagues" faute d'accord interne. Résultat, les participants – les pays industrialisés et les principaux pays émergents – ne devraient s'entendre que sur une chose : "Les plans de soutien, qui de toute façon ont déjà été lancés dans la plupart des pays."

    Même le très libéral The Economist affiche son pessimisme, sans toutefois se départir de sa traditionnelle ironie. "Les chefs d'Etat qui participeront au sommet du G20 sont présomptueux : (...) s'ils veulent que leur appel à un deuxième Bretton Woods tienne ses promesses, (...) il faut établir un nouvel ordre économique", clame l'hebdomadaire britannique, qui doute visiblement des capacités des dirigeants actuels d'y parvenir. PourThe Economist, il y a deux manières de voir le sommet : on peut soit "se réjouir (...) de l'ambition des politiques de prendre en main des questions si importantes", soit craindre "qu'une fois les lumières des médias éteintes, les participants décident de quelque chose de modeste". L'hebdomadaire londonien penche plutôt pour la seconde option.

    "LA PREMIÈRE ÉTAPE VERS LE REDRESSEMENT"

    Le Washington Post préfère insister sur la brièveté du sommet : les dirigeants se retrouvent vendredi soir à partir de 18 heures (minuit à Paris) et le communiqué final est attendu pour 15 heures le samedi. Un conseiller de l'ambassade de France précise ainsi que "Nicolas Sarkozy va arriver vendredi à 18 heures et repartir samedi juste après le sommet". "Quatre heures pour refonder le capitalisme", s'amuse égalementle site d'informations espagnol soitu.es.

    Mais, les chefs d'Etat n'ont pas quitté leur pays sans annoncer ce qu'ils comptaient défendre à Washington. Dans une interview au Süddeutsche Zeitung, la chancelière allemande, Angela Merkel, exige ainsi une réforme globale de la finance. "Je ne comprend pas que, juste après que l'Etat a évité le pire, certains mettent déjà à nouveau en garde contre un excès de régulation" prévient-elle, en plaidant notamment pour un renforcement du rôle du Fonds monétaire international (FMI). L'Indian Express rapporte également les propos du premier ministre indien, Manmohan Singh, qui craint le retour "des tendances protectionnistes" , qui pourraient défavoriser les produits issus des pays émergents.


    Finalement, peu de journaux affichent un brin d'optimisme. Parmi eux, le Financial Times, qui voit dans ce G20 "la première étape vers le redressement" et loue le symbole d'un sommet qui convie également les pays émergents. Le Monde salue également cette "bonne nouvelle" mais met en garde les dirigeants de la planète contre l'usage de "propos incantatoires" ou la "désignation de boucs émissaires comme les agences de notation".

    Jean-Baptiste Chastand
    Le Monde
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