Le Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, dont le procès doit débuter ce vendredi au Maroc, a écrit une lettre dans laquelle il affirme avoir été "torturé durant deux mois sans arrêt", révèlent vendredi Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad, qui ont pu se procurer le document.
M. Belliraj, qui a été arrêté en janvier dernier, est poursuivi pour des faits de terrorisme, trafic d'armes et six assassinats commis en
Belgique.
Il écrit que ses aveux lui ont été arrachés sous la torture, qu'il a dû les signer avant même de pouvoir les lire. Il détaille également les tortures subies: électrocution, pendaison par les jambes, coups, etc.
Pour lui, son arrestation est "une machination orchestrée par les services secrets marocains visant à me punir et se débarrasser de moi définitivement pour avoir omis de collaborer avec eux afin d'espionner la communauté marocaine en Belgique".
Son avocat, Me Lurquin, demande dès lors aux magistrats fédéraux
belges, qui enquêtent aussi sur les six assassinats commis sur le sol belge ainsi que sur les activités présumées de terrorisme, de faire la lumière sur ces allégations. Abdelkader Belliraj se dit d'ailleurs "disposé à être entendu par les autorités belges compétentes si des arguments recevables sont présentés".
La Libre Belgique annonce pour sa part que les avocats des six
"accusés politiques" qui figurent parmi les 34 coaccusés de Belliraj, vont demander ce vendredi la disjonction de leurs dossiers afin qu'ils ne soient pas jugés dans un contexte lié au terrorisme.
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