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Chef de gang à 15 ans

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  • Chef de gang à 15 ans

    Le procureur général près le tribunal de Annaba n’a pas cru ses yeux et n’a pas caché son étonnement lorsqu’on lui a présenté le jeune chef de bande à l’allure de “tchichi”.

    Le groupe d’Essaroukh, une bande de malfaiteurs composée d’une dizaine d’éléments, pour la plupart des repris de justice, a été neutralisé par la Gendarmerie nationale, au grand soulagement de la population de la localité d’El-Bouni et ses environs. La bande au triste palmarès avait, durant des mois, défrayé la chronique locale à Annaba tant par le nombre que par la sauvagerie de ses méfaits commis pour la plupart dans les environs du Marché d’intérêt national (MIN), marché de gros de fruits et légumes situé en pleine zone industrielle d’El-Bouni, ex-Sonatiba.
    Si l’on se réfère au nombre de plaintes déposées par les victimes de ce groupe, dirigé d’une main de fer par un jeune délinquant âgé de 15 ans, on comprendra aisément les causes qui ont poussé les riverains à qualifier l’endroit de coupe-gorge.
    Toujours selon les victimes, il ne se passait pas une matinée sans qu’un ou plusieurs marchands de fruits et légumes qui fréquentent le marché MIN soient rackettés par le dénommé Essaroukh, et gare à celui qui oserait protester, affirment des victimes. Nos sources rapportent que les malfrats opéraient au niveau d’un virage particulièrement dangereux situé à proximité du lieu dit “Bidari” ou à hauteur d’un passage à niveau où les camions chargés de fruits
    et légumes sont obligés de ralentir, voire de marquer un arrêt. “On n’a pas le choix. La seule manière d’échapper à une agression caractérisée, c’est bien de fermer les yeux et de laisser ces malfaiteurs prendre quelques cageots. Tenter de s’interposer, c’était comme secouer un nid de guêpes”, a tenu à témoigner une des nombreuses victimes.
    Diriger un gang de cet acabit à un aussi jeune âge reste une première dans les annales judiciaires de Annaba ; cela relève même de l’insolite. C’est pourtant ce qu’a fait pendant de longs mois Essaroukh, le missile. Ce jeune, au tempérament de parrain, a pu se hisser précocement à la tête d’un important groupe de malfaiteurs, dont beaucoup sont de loin plus âgés que lui ; n’empêche pourtant que ces derniers lui obéissait au doigt et à l’œil, selon les éléments de l’enquête.
    Nous apprendrons que s’il n’a fallu que quelques jours d’investigations à la Gendarmerie nationale pour neutraliser, pratiquement, la totalité des hommes de main d’Essaroukh, il n’en a pas été du tout pareil pour capturer ce dernier. Rusé, le “Capo en herbe” a donné du fil à retordre aux enquêteurs des mois durant. Il a fallu dépêcher sur les lieux un groupe de “Ninjas” de la brigade de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale à bord de véhicules banalisés pour enfin venir à bout du malfrat.
    Le procureur général près le tribunal d’Annaba n’a pas cru ses yeux et n’a pas caché son étonnement lorsqu’on lui a présenté le jeune chef de bande à l’allure de “tchichi”. “Qu’est-ce qu’il y a ? Mamlitlakch aynek ? (Quoi ? Je ne vous impressionne pas ?), répond le jeune “caïd” à ceux qui laissent voir leur étonnement une fois qu’il est devant eux. “Essaroukh” a été placé en détention préventive en attendant de répondre de ses innombrables méfaits devant les juges.

    Liberté.
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