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Un immeuble s’effondre à Bab El-Oued Un mort et une grande colère

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    Un immeuble s’effondre à Bab El-Oued
    Un mort et une grande colère

    Bab El-Oued, La Casbah, Belcourt sont autant de quartiers populaires où les risques d’effondrement de bâtisses se multiplient durant la saison des pluies.
    Il est près de 7h30 quand la protection civile est alertée par la catastrophe. L’immeuble, situé au 9, rue Jean-Jaurès, venait de perdre une partie du plafond du dernier étage, causant l’effondrement de ceux des étages inférieurs jusqu’au niveau 2. H. Mourad, la quarantaine, n’a même pas eu le temps de réagir. Les blocs de béton le surprennent dans son sommeil. Il est mort sur le coup emportant, comme le confiera un de ses voisins, ses petits secrets et sans nul doute le rêve qu’il caressait d’accéder un jour à un logement neuf et d’évacuer ainsi l’une de ses préoccupations majeures.
    Deux heures après la tragédie, la rue qui se trouve à une encablure du siège de l’APC est quadrillée par les agents de police pendant que les éléments de la protection civile continuent à vérifier les coins et recoins de l’immeuble dont les résidants ont été évacués. Le quartier tout entier est en ébullition et l’arrivée des journalistes crée une excitation majeure. “Dites à ces responsables qui nous ignorent que ce n’est pas une mouche qui vient de mourir, mais un citoyen honnête que nous avons toujours aimé et respecté ! Qu’ils viennent voir et constater le résultat de leur négligence ! Cela fait des années que nous tentons de prévenir les autorités sur l’état de notre immeuble, mais autant parler à un mur”, s’écrie le voisin de la victime. L’immeuble est déserté ; seul le corps de Mourad entouré des éléments de la protection civile qui préparent l’évacuation.
    À 10h05, l’ambulance arrive. On dégage le passage et en quelques secondes, la dépouille enveloppée dans un sac en plastique est déposée à l’intérieur. La maman de la victime, que ses enfants et quelques voisins essaient de calmer, pousse un cri suivi de ses filles.
    C’est l’hystérie générale. “Où est le wali délégué ? Pourquoi les autorités ne sont pas là ? Nous n’avons pas cessé durant des années de les saisir. Notre immeuble a été classé rouge en 2001 suite aux inondations et orange 4 en 2003. Personne n’a voulu prendre ses responsabilités pour faire évacuer les familles. Qu’on traduise les fautifs devant la justice, car ils méritent la prison !” dira cette jeune dame en pleurs. Elle cède la parole à une autre dame, présidente de l’association des asthmatiques qui demande à son tour la présence des autorités locales. “C’est malheureux que des citoyens ne trouvent pas dans pareille circonstance un seul interlocuteur. C’est révoltant de constater qu’il n’y a aucun réconfort. C’est la moindre des choses”, lance-t-elle. L’un des frères, l’aîné sans doute, de la victime pleure comme une fille. On le calme tant bien que mal. “C’est le maktoub mon frère, mais c’est vraiment triste”, le console un voisin. Vu de l’extérieur, le bâtiment de cinq étages est dans un état de vétusté avancé. Il n’y a pas un seul balcon qui ne menace pas de tomber. Et comme le disent d’ailleurs les habitants du quartier, les intempéries que connaît Alger ces derniers jours ne sont certainement pas pour arranger les choses. Bab El-Oued, La Casbah, Belcourt sont autant de quartiers populaires où les risques d’effondrement de bâtisses se multiplient durant la saison des pluies. Les services concernés de la wilaya qui, on le sait, sont sur le pied de guerre auront de longues nuits blanches à passer.

    Ali Farès-Liberté

  • #2
    sincères condoléances aux familles endeuillées!
    Mr NOUBAT

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