Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La deuxième économie mondiale a son tour en récession

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La deuxième économie mondiale a son tour en récession

    Le Japon, deuxième économie mondiale, est entré à son tour en récession au troisième trimestre à cause de la crise financière, qui a donné un coup de frein brutal aux investissements de ses entreprises, a annoncé lundi le gouvernement.

    Le produit intérieur brut (PIB) japonais a reculé de 0,1% par rapport au deuxième trimestre, et de 0,4% en rythme annuel. La croissance a été anéantie par un recul prononcé des dépenses en capital des sociétés, frappées de plein fouet par la chute de la demande américaine et par les difficultés pour obtenir des prêts auprès de banques de plus en plus tatillonnes.

    Ces chiffres marquent l'entrée formelle du Japon en récession, définie par au moins deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Au deuxième trimestre, le PIB s'était déjà contracté de 0,9% par rapport au trimestre précédent (-3,7% en rythme annuel), selon des statistiques officielles révisées publiées lundi.

    Ces chiffres "montrent que l'économie est entrée dans une récession. Le risque existe pour que la situation empire davantage", a reconnu le ministre de la Politique économique et budgétaire, Kaoru Yosano.
    Cette récession est la première au Japon depuis 2001, quand le PIB avait chuté pendant trois trimestres à cause de l'éclatement de la "bulle internet".

    Les économistes s'attendaient tous à une croissance proche de zéro au troisième trimestre, certains prédisant un chiffre légèrement négatif et d'autres légèrement positif. Le pronostic moyen était une petite progression de 0,1% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon un sondage réalisé par le quotidien Nikkei auprès de 22 instituts de recherche.

    Le Japon rejoint ainsi la zone euro, l'Allemagne, l'Italie ou encore l'Irlande et Hong Kong dans la liste des pays et territoires officiellement en récession à cause du choc provoqué par la crise financière mondiale. La plupart des économistes prédisent qu'ils seront bientôt rejoints par les Etats-Unis.

    Le recul du PIB japonais au troisième trimestre 2008 s'explique par une dégringolade de 6,7% en rythme annuel, et de 1,7% par rapport au trimestre précédent, des "investissements privés non résidentiels", catégorie qui correspond grosso modo aux investissements en capital des sociétés.

    Ces statistiques indiquent que la plupart des entreprises japonaises se sont serré la ceinture, évitant de construire de nouvelles usines ou retardant leurs achats de nouveaux équipements en prévision d'une chute de la demande aux Etats-Unis, premier client des exportations nippones. A cela s'est ajouté la réticence croissante des banques à accorder des financements.

    "Le Japon a été aspiré vers le bas par la faiblesse de l'économie mondiale. Cela a pris la forme d'exportations plus faibles que prévu", a commenté Kyohei Morita, économiste en chef pour le Japon chez Barclays Capital.
    Les exportations au troisième trimestre ont faiblement progressé (+2,8% en rythme annuel), de même que la consommation des ménages (+1,0%).
    "Le Japon reste et restera une économie tirée par les exportations. Tant que ces exportations ralentiront à cause des faiblesses de l'économie mondiale, nous ne pourrons pas échapper à cette situation", a poursuivi M. Morita, qui prédit que la récession se poursuivra pendant encore deux trimestres.

    L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prédit que la récession se poursuivra au Japon au quatrième trimestre, avec un PIB attendu en recul de 1,0% en rythme annuel. Selon elle, la deuxième économie mondiale subira un recul de 0,1% de son PIB sur l'ensemble de 2009.

    Les marchés, qui s'attendaient depuis longtemps à une récession au Japon, ont ignoré l'annonce officielle de la nouvelle. Dans les échanges matinaux en Asie, le yen se renforçait face au dollar et à l'euro, tandis que la Bourse de Tokyo progressait de 1,17% à la mi-séance.

    AFP
Chargement...
X