Les responsables de Sonatrach prévoient un programme d’investissement de l’ordre de 65,7 milliards de dollars d’ici 2008-2012, dira M. Rezaïguia, directeur exécutif de Sonatrach.
La question du mode de financement des grands projets énergétiques, un des thèmes inscrits à l’ordre du jour de la 6e conférence stratégique sur l’investissement, a fait l’objet, hier, de grands débats entre banquiers, porteurs de projets et experts invités à cet effet.
Le project financing – un mode spécifique - qui a été introduit à partir de 2005 pour prendre en charge les grands projets dans le domaine de l’énergie telles les centrales électriques, les unités de dessalement, pose quelques problèmes mis en avant par les représentants de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et le Crédit populaire d’Algérie (CPA), les deux banques publiques parties prenantes dans cette opération.
Mais si les réserves de ces deux responsables bancaires se limitent à des «lacunes qu’il faut corriger» à travers des correctifs, il n’en reste pas moins que la crise financière introduit des incertitudes sur la capacité de l’Etat d’apporter sa garantie tel que le stipule ce dispositif.
Celui qui est derrière cette «mise en garde», à titre d’expert, n’est autre que l’ancien ministre des Finances et conseiller du président, M. Abdellatif Benachenhou.
Ce dernier met en avant d’abord le contexte de crise et ses implications budgétaires en Algérie pour laisser entendre «des restrictions à envisager» par les pouvoirs publics. Selon lui, il va falloir être sélectif dans le financement des projets (par l’Etat) à la mesure des moyens.
De plus, il risque une question pertinente : qui est éligible au financement sur le budget de l’Etat ? Les opérateurs qui «ont les moyens» devraient être exclus. Mais, revenons à cette question de financement des projets énergétiques.
Le directeur exécutif de Sonatrach, chargé des finances, revient sur les périodes de financement de l’économie et qui avait connu, primo une «prise en charge exclusive du Trésor», durant les années 65-88, celle qui va suivre entre 89 et 97 avec «des difficultés de financement».
Une période plus faste lui succède avec «une amélioration des recettes des hydrocarbures et des réserves de change» qui est censée ne plus poser de problèmes de bailleurs de fonds avec une aussi bonne notation du risque Algérie qui passe, selon M. Rezaïguia de Sonatrach, de «la catégorie 7 à la 4».
Cela dit, les projets sont immenses, les banques ne peuvent assurer la couverture des grands projets, et les effets de la dette dissuadent de revenir peut-être au marché financier international. Le project financing est donc cet instrument de financement local, il faut le dire, qui peut prendre la relève avec toutefois «une garantie de l’Etat».
Il cadre mieux avec sa nouvelle politique de désengagement de la sphère économique et d’utilisation «rationnelle» des deniers publics. Son schéma de fonctionnement stipule que «la capacité du projet de générer des revenus stables» doit couvrir le coût, permettre le remboursement des prêts levés et assurer la rémunération des fonds propres des actionnaires.
Ces conditions on été mises en pratique lors de la conclusion des package contractuels des unités de dessalement et des centrales électriques.Les responsables de Sonatrach prévoient un programme d’investissement par ce procédé de l’ordre de 65,7 milliards de dollars d’ici 2008-2012, dira M. Rezaïguia, directeur exécutif de Sonatrach. Un complément de 20 milliards de dollars pourrait été ajouté, selon lui.
Dans le secteur de la pétrochimie, le programme initial a été arrêté à 28,6 milliards de dollars pour être réévalué à 30 milliards de dollars. Parmi ces projets, on peut citer la construction d’une usine d’ammoniac avec Orascom, une seconde avec l’entreprise Fertibéria, un projet méthanol avec Total, aluminium avec Dubaï.
Il faut savoir également que tous les projets (13) d’unités de dessalement de AEC (Algerian Electric campany) ainsi les projets de centrales électriques ou hybrides de Sonelgaz s’appuient le project financing.
Selon M. Choual, un consultant de Sonelgaz, qui évalue la couverture de ses investissements à 10 milliards de dollars, l’entreprise qui a aussi recours au marché obligataire n’a besoin que d’une couverture de l’ordre de 70 % du projet, le reste étant assuré «sur fonds propres». Et là se pose le problème des banques, bien qu’elles disposent de beaucoup de liquidités à «pouvoir honorer leurs engagements», estime-t-il.
La question du mode de financement des grands projets énergétiques, un des thèmes inscrits à l’ordre du jour de la 6e conférence stratégique sur l’investissement, a fait l’objet, hier, de grands débats entre banquiers, porteurs de projets et experts invités à cet effet.
Le project financing – un mode spécifique - qui a été introduit à partir de 2005 pour prendre en charge les grands projets dans le domaine de l’énergie telles les centrales électriques, les unités de dessalement, pose quelques problèmes mis en avant par les représentants de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et le Crédit populaire d’Algérie (CPA), les deux banques publiques parties prenantes dans cette opération.
Mais si les réserves de ces deux responsables bancaires se limitent à des «lacunes qu’il faut corriger» à travers des correctifs, il n’en reste pas moins que la crise financière introduit des incertitudes sur la capacité de l’Etat d’apporter sa garantie tel que le stipule ce dispositif.
Celui qui est derrière cette «mise en garde», à titre d’expert, n’est autre que l’ancien ministre des Finances et conseiller du président, M. Abdellatif Benachenhou.
Ce dernier met en avant d’abord le contexte de crise et ses implications budgétaires en Algérie pour laisser entendre «des restrictions à envisager» par les pouvoirs publics. Selon lui, il va falloir être sélectif dans le financement des projets (par l’Etat) à la mesure des moyens.
De plus, il risque une question pertinente : qui est éligible au financement sur le budget de l’Etat ? Les opérateurs qui «ont les moyens» devraient être exclus. Mais, revenons à cette question de financement des projets énergétiques.
Le directeur exécutif de Sonatrach, chargé des finances, revient sur les périodes de financement de l’économie et qui avait connu, primo une «prise en charge exclusive du Trésor», durant les années 65-88, celle qui va suivre entre 89 et 97 avec «des difficultés de financement».
Une période plus faste lui succède avec «une amélioration des recettes des hydrocarbures et des réserves de change» qui est censée ne plus poser de problèmes de bailleurs de fonds avec une aussi bonne notation du risque Algérie qui passe, selon M. Rezaïguia de Sonatrach, de «la catégorie 7 à la 4».
Cela dit, les projets sont immenses, les banques ne peuvent assurer la couverture des grands projets, et les effets de la dette dissuadent de revenir peut-être au marché financier international. Le project financing est donc cet instrument de financement local, il faut le dire, qui peut prendre la relève avec toutefois «une garantie de l’Etat».
Il cadre mieux avec sa nouvelle politique de désengagement de la sphère économique et d’utilisation «rationnelle» des deniers publics. Son schéma de fonctionnement stipule que «la capacité du projet de générer des revenus stables» doit couvrir le coût, permettre le remboursement des prêts levés et assurer la rémunération des fonds propres des actionnaires.
Ces conditions on été mises en pratique lors de la conclusion des package contractuels des unités de dessalement et des centrales électriques.Les responsables de Sonatrach prévoient un programme d’investissement par ce procédé de l’ordre de 65,7 milliards de dollars d’ici 2008-2012, dira M. Rezaïguia, directeur exécutif de Sonatrach. Un complément de 20 milliards de dollars pourrait été ajouté, selon lui.
Dans le secteur de la pétrochimie, le programme initial a été arrêté à 28,6 milliards de dollars pour être réévalué à 30 milliards de dollars. Parmi ces projets, on peut citer la construction d’une usine d’ammoniac avec Orascom, une seconde avec l’entreprise Fertibéria, un projet méthanol avec Total, aluminium avec Dubaï.
Il faut savoir également que tous les projets (13) d’unités de dessalement de AEC (Algerian Electric campany) ainsi les projets de centrales électriques ou hybrides de Sonelgaz s’appuient le project financing.
Selon M. Choual, un consultant de Sonelgaz, qui évalue la couverture de ses investissements à 10 milliards de dollars, l’entreprise qui a aussi recours au marché obligataire n’a besoin que d’une couverture de l’ordre de 70 % du projet, le reste étant assuré «sur fonds propres». Et là se pose le problème des banques, bien qu’elles disposent de beaucoup de liquidités à «pouvoir honorer leurs engagements», estime-t-il.
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