Dans le cadre de sa révision constitutionnelle, Abdelaziz Bouteflika a prévu de nouvelles dispositions pour promouvoir les «droits politiques des femmes». Sauf que les femmes ont été totalement oubliées lors du mini-remaniement ministériel opéré par le chef de l’Etat.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «Vous vous souvenez qu'à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, j'avais loué l'importance des acquis méritoires réalisés par la femme algérienne ainsi que la place distinguée qu'elle a gagnée durant la glorieuse lutte pour la libération nationale et son immense sacrifice à cette fin. Cependant, ce qui a été réalisé reste en deçà de ce qu'elle mérite et de ce que nous ambitionnons pour elle. Nous avons donc veillé à ce que le projet de révision constitutionnelle comporte une disposition nouvelle consacrée à la promotion des droits politiques de la femme et à l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues, à tous les niveaux», avait déclaré Abdelaziz Bouteflika lors de son discours d’annonce de la révision constitutionnelle. Le principe de la promotion des droits politiques des femmes a été consacré à travers l’article 31 bis de la Constitution. «L’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues. Les modalités d’application de cet article sont fixées par la loi organique», stipule cet article. Il faut donc attendre l’amendement du code électoral pour que ces nouvelles dispositions soient mises en œuvre. M. Ahmed Ouyahia a déclaré la semaine dernière que la révision de cette loi devrait intervenir avant la tenue des élections locales de 2012. Théoriquement, les nouvelles mesures devraient instituer le système de parité pour accorder plus de chances aux femmes de participer aux élections. Décrié par certains, ce système pourrait être imposé aux partis politiques lors de l’élaboration des listes électorales. En attendant, la «promotion des droits politiques des femmes» ne semble pas être une urgence pour Abdelaziz Bouteflika. La reconduction du staff gouvernemental est là pour nous le rappeler. La logique aurait voulu que le président de la République accorde plus de nouveaux postes aux femmes. Rien de tout cela. Sur les 35 postes que compte l’équipe de Ahmed Ouyahia, seuls 3 sont détenus par des femmes. Khalida Toumi, Nouara Djaffer et Souad Bendjaballah paraissent bien seules au milieu de tous ces hommes. Un bien mauvais exemple si l’on doit comparer avec un pays comme l’Argentine dont la présidente, Mme Cristina Fernandez de Kirchner, effectue actuellement une visite d’Etat en Algérie.
T. H.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «Vous vous souvenez qu'à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, j'avais loué l'importance des acquis méritoires réalisés par la femme algérienne ainsi que la place distinguée qu'elle a gagnée durant la glorieuse lutte pour la libération nationale et son immense sacrifice à cette fin. Cependant, ce qui a été réalisé reste en deçà de ce qu'elle mérite et de ce que nous ambitionnons pour elle. Nous avons donc veillé à ce que le projet de révision constitutionnelle comporte une disposition nouvelle consacrée à la promotion des droits politiques de la femme et à l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues, à tous les niveaux», avait déclaré Abdelaziz Bouteflika lors de son discours d’annonce de la révision constitutionnelle. Le principe de la promotion des droits politiques des femmes a été consacré à travers l’article 31 bis de la Constitution. «L’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues. Les modalités d’application de cet article sont fixées par la loi organique», stipule cet article. Il faut donc attendre l’amendement du code électoral pour que ces nouvelles dispositions soient mises en œuvre. M. Ahmed Ouyahia a déclaré la semaine dernière que la révision de cette loi devrait intervenir avant la tenue des élections locales de 2012. Théoriquement, les nouvelles mesures devraient instituer le système de parité pour accorder plus de chances aux femmes de participer aux élections. Décrié par certains, ce système pourrait être imposé aux partis politiques lors de l’élaboration des listes électorales. En attendant, la «promotion des droits politiques des femmes» ne semble pas être une urgence pour Abdelaziz Bouteflika. La reconduction du staff gouvernemental est là pour nous le rappeler. La logique aurait voulu que le président de la République accorde plus de nouveaux postes aux femmes. Rien de tout cela. Sur les 35 postes que compte l’équipe de Ahmed Ouyahia, seuls 3 sont détenus par des femmes. Khalida Toumi, Nouara Djaffer et Souad Bendjaballah paraissent bien seules au milieu de tous ces hommes. Un bien mauvais exemple si l’on doit comparer avec un pays comme l’Argentine dont la présidente, Mme Cristina Fernandez de Kirchner, effectue actuellement une visite d’Etat en Algérie.
T. H.
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