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Nina Hayat tire sa reverence

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  • Nina Hayat tire sa reverence

    j'avoue que je ne lui ai rien lu..mais j'ai pensé que cela interreserai ceux qui connaissent ses ecrits:


    De son vrai nom Aïcha Belhalfaoui, Nina Hayat s’est éteinte vendredi dernier en France, à la suite d’une longue maladie. Journaliste d’origine algérienne, Nina Hayat a passé son enfance entre Paris et Berlin avant de découvrir son pays, l’Algérie, en 1963.





    De son vrai nom Aïcha Belhalfaoui, Nina Hayat s’est éteinte vendredi dernier en France, à la suite d’une longue maladie. Journaliste d’origine algérienne, Nina Hayat a passé son enfance entre Paris et Berlin avant de découvrir son pays, l’Algérie, en 1963.
    Détentrice d’une double culture, elle a longtemps été tiraillée entre l’Algérie et la France, ses deux patries, et a finalement choisi la France. A la fois journaliste, écrivaine et poète, la regrettée Nina Hayat a signé de remarquables œuvres dont La Nuit tombe sur Alger (chronique), édité en 1995, Des youyous et des larmes, édité en 1998 et L’Indigène aux semelles de vent. Avec un style fluide et concis, Nina Hayat a couché sur le papier des histoires, tirées la plupart du temps de la réalité. Dans son sublime livre La Nuit tombe sur Alger, l’auteur choisit une héroïne qui, a priori, lui ressemble pour raconter l’histoire d’une journaliste francophone, progressiste, moderniste, vivant au quotidien des moments de barbarie. Ce personnage est une cible toute désignée pour les terroristes. « Tout ce que je raconte a été vécu, par moi-même ou par des proches », avait affirmé Nina Hayat. Cette dernière a réussi à faire vivre le combat de ces intellectuels, dont le travail est en soi un acte de résistance. Elle a plongé le lecteur au cœur des peurs irrépressibles qui les assaillent, les traquent jusque dans leur sommeil. Nuits terribles que celles d’Alger au temps du terrorisme. « Mais Nina Hayat cherche aussi dans le passé de ses héros et de leurs familles, c’est-à-dire dans l’histoire de son pays, les racines du mal qui le ronge : le colonialisme, mais aussi tout un système d’éducation et de gouvernement, l’arabisation bâclée, une vision officielle de l’histoire largement falsificatrice, un manque criant de démocratie. » Dans son second livre, Des youyous et des larmes, Nina Hayat invite plus d’un à découvrir les arcanes d’un village d’Algérie en 1958. L’armée qui ratisse et pacifie viole la mère de la narratrice. « Est-ce sa mère, est-ce sa terre d’Algérie ? Novembre 1995, l’héroïne se rend au chevet de sa mère mourante. Est-ce sa mère, est-ce sa terre ? Car aujourd’hui, l’Algérie est pour notre malheur à tous une plaie béante. » Son dernier livre, L’Indigène aux semelles de vent, « est un livre autobiographique où l’auteure rend un vibrant hommage à son père en racontant la vie de cet homme hors du commun ». Nina Hayat était au nombre des femmes qui ont reçu le prix, décerné chaque année par l’Association de défense des droits de l’homme et des libertés que préside Georges Marchais. En 2003, il honorait le combat des femmes algériennes. Quelques jours plus tard, à leur tour, le Figaro et RTL désignaient ces femmes « l’homme de l’année ». « Cela fait chaud au cœur, avait affirmé Nina Hayat, de voir notre combat enfin reconnu par les intellectuels français. On aimerait que cela se passe aussi en Algérie où nous ne sommes soutenues que dans les milieux progressistes. » Il est à noter, par ailleurs, qu’outre sa première passion, l’écriture, Nina Hayat a réalisé des vitraux. A ce propos, elle estimait que « le livre et le vitrail ont un point commun : ils diffusent la lumière ».
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »
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