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PONCTUALITÉ, TRAVAIL ET DISCIPLINE:Les trois piliers du miracle japonais

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    PONCTUALITÉ, TRAVAIL ET DISCIPLINE
    Les trois piliers du miracle japonais


    Chaque travailleur effectue au moins quatre heures supplémentaires par jour.

    C’est la trinité au pays du Soleil Levant: ponctualité, travail et discipline. Ce sont les clés de la réussite du Japon. En arrivant dans ce pays, la première chose à laquelle un visiteur doit penser, c’est sans doute le réglage de sa montre. Ici, le temps est sacré. Une illustration nous a été donnée par Harue Morita, notre guide, sur la valeur du temps dans la vie quotidienne en nous fixant un rendez-vous à 9 h48mn. Une précision phénoménale. Le train de longue distance, par exemple, ne s’arrête que deux minutes à chaque station. Les conférenciers regardent leur montre plusieurs fois, systématiquement. Il n’y a aucun endroit public dépourvu d’horloge. Dans les chambres d’hôtel, en plus de l’horloge placée juste au-dessus du lit, il existe une alarme. En se déplaçant dans les rues, les Japonais avancent à une cadence inouïe.
    Depuis notre arrivée au pays du Soleil Levant, aucun Japonais, du chauffeur de bus aux plus illustres des conférenciers avec lesquels nous avons partagé des séances de travail, n’a observé de retard. D’ailleurs, dès notre arrivée à Tokyo, le 10 novembre, la ponctualité a été la directive la plus importante sur laquelle ont insisté les représentants de la Japan Foundation, une organisation gouvernementale rattachée au ministère des Affaires étrangères. Aoe Tanami, la responsable du programme d’échanges entre intellectuels japonais et ceux des pays du Moyen-Orient et du Maghreb explique que, pour eux, ne pas respecter un rendez-vous est un acte très grave que ses concitoyens ne peuvent tolérer. Toutefois, une certaine flexibilité est observée quand il s’agit des étrangers. Mais cette souplesse n’est valable que durant les deux premiers jours. Par la suite, il devient impératif de se soumettre aux règles japonaises en matière de gestion du temps. Les Japonais sont naturellement calmes. La seule chose qui peut les enquiquiner sérieusement, c’est l’absence de ponctualité, explique Ouaïl Mouadeb, un Tunisien vivant au Japon depuis six ans pour préparer une thèse de doctorat. Selon les Japonais rencontrés au siège de la Japan Foundation, c’est la gestion méticuleuse du temps qui permet au pays d’être très productif et aux entreprises d’avoir une meilleure rentabilité. La deuxième caractéristique qu’on retrouve chez les Japonais, qu’il s’agisse de la capitale Tokyo ou des anciennes villes comme Kyoto (500km de Tokyo), c’est la discipline. Dans tous les endroits, l’ordre est de mise. Sur les trottoirs, par exemple, les citoyens qui partent, prennent la gauche et ceux qui viennent, la droite, un peu comme pour les véhicules. Cette règle est observée aussi dans les stations de métros et de trains. Les villes japonaises grouillent, en effet, de monde. Jour et nuit, des foules compactes se déplacent.
    Grâce à l’organisation, l’ambiance générale dans les villes n’est pas du tout désagréable. La discipline, ici, c’est de faire la queue devant les portes du métro bien avant l’arrivée de la locomotive, attendre patiemment que tous les voyageurs soient descendus pour ensuite monter dans l’ordre. Il est évident que les deux caractéristiques citées plus haut seraient inutiles si les Japonais ne possédaient pas une troisième plus importante. Une expliquant pourquoi ce pays ne cesse de progresser et de ce développer dans tous les domaines. Il s’agit, bien entendu, du travail. Grâce à la Japan Foundation, nous avons pu visiter des usines et des universités et nous avons été surpris par, d’abord, le rythme utilisé par les employés dans l’accomplissement de leurs tâches.
    Ensuite, par le volume horaire du travail. Chez le géant de l’automobile Nissan, situé à Oppama Plant, les ouvriers se déplacent carrément en courant. Ouaïl Mouadeb affirme que, normalement, les travailleurs terminent leur journée à 18 heures, mais rares sont ceux qui quittent leurs lieux de travail à cette heure-ci. Ils restent jusqu’à 22 ou 23 heures. L’étonnant c’est qu’il ne s’agit point d’heures supplémentaires dûment rémunérées.
    Les employés perçoivent le même salaire en travaillant 4 à 5 heures de plus par jour. Pourquoi alors travaillent-ils plus? La raison est toute simple, nous éclaire Ouaïl: «Ils aiment le travail bien accompli. Ils ne peuvent pas bâcler leur travail. Ils sont très méticuleux. Quand ils commencent un travail, il doivent, non seulement le terminer mais surtout bien l’accomplir.» Cette remarque est valable aussi pour les étudiants. A l’université Sophia, entre autres, les étudiants ne quittent le campus qu’en milieu de soirée.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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