1ERE CONFERENCE ANNUELLE D’ATTIJARIWAFA BANK La crise financière sous toutes ses facettes
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN
La première édition de la conférence économique annuelle du Groupe Attijariwafa bank s’est tenue le jeudi 13 novembre à Casablanca. Le zoom fait sur un pays comme le Maroc a permis de déceler les atouts qui se présentent aux marchés émergents.
(Envoyé spécial) - Même si les pays les plus industrialisés ont initié des solutions face à la crise financière sans y impliquer leurs homologues en développement, ces derniers ne sont pas restés muets devant une situation qui ne laisse personne indifférents. D’où l’intérêt manifesté par le Groupe Attijariwafa bank qui a convoqué une réflexion autour du thème : « Crise financière internationale et marchés émergents : menaces ou opportunités ? ».
Un panel diversifié constitué d’experts de renom dans le secteur de la finance internationale a visité la crise financière internationale sous toutes ses facettes. L’effet recherché était de donner plus de visibilité aux opérateurs dans un environnement économique mondial tumultueux, mais les perspectives et pistes de réflexion ont fini par engager toute l’Afrique entière. L’analyse que les conférenciers ont fait sur les impacts économiques à l’aune de cette crise et du comportement des marchés émergents, de plus en plus influents dans les décisions économiques mondiales, a révélé l’opportunité que cette crise représente pour les pays en développement.
Des points à prendre pour le tourisme
L’historien, spécialiste des questions géopolitiques, M. Alexandre Adler l’a démontré en prenant exemple sur un pays comme le Maroc, connu pour ses potentialités touristiques et les performances réalisées par son secteur financier. Un appel du pied ainsi lancé aux pays émergents, notamment ceux Africains invités à tirer leur épingle du jeu. Sur cette lancée, le Président de Planet Finance, M. Jacques Attali, estime que le Maroc est l’un des grands succès économiques de ces dernières années, avec son agriculture et son tourisme qui a enregistré plus de trois millions d’arrivées en cinq ans.
Par ailleurs, Jacques Attali a conseillé le pays du Roi Mohamed VI à maintenir des prix plus bas, s’il veut attirer plus de profits dans ce contexte de crise financière. Une condition qui, pour lui, passe par des investissements massifs dans le secteur touristique. Les autorités de ces pays n’ont pas eu froid aux yeux face à cette invite. Au moment où le Sénégal se fixe comme objectif à moyen terme d’atteindre le million de touristes, le Maroc qui est à trois millions d’arrivées vise les cinq millions d’ici 2010.
Le ministre de l’Economie et des finances du Maroc, M. Salah-Eddine Mezouar qui a annoncé 15% d’investissement public en 2009 dans son pays, pense que les objectifs visés ne pourront être atteints qu’en mettant l’accent sur le développement des Petites et moyennes entreprises. M. Mezouar qui invite ainsi les entreprises à augmenter leur capital, annonce que le gouvernement marocain est en train de travailler à la mise en place de fonds de garantie pour la Pme dans la dynamique de faire face à la crise financière. M. Salah-Eddine Mezouar a estimé que : « le Maroc fera de cette crise un atout ».
Répondant à cette invite, le Président Directeur Général d’Attijariwafa bank, M. Mohamed El Kettani a fait savoir que : « la fin d’un monde n’est pas la fin du monde ». C’est ainsi qu’il a lancé un appel aux opérateurs marocains et étrangers désirant investir au Maroc à poursuivre les projets de développement dans le secteur bancaire marocain, déterminé à consolider davantage ses efforts sur tous les segments de marché. Un engagement dont le groupe Attijariwafa bank se fait le porte-drapeau, nonobstant les tenants et les aboutissants de cette crise.
Pour M. Gilda De Nercy, responsable de la recherche chez Exane Bnp Paribas l’heure est venue de : « ramener les banques à leur véritable vocation : la distribution optimale des crédits ». M. Eui-Gak Hwang, professeur d’Économie au centre International pour le développement de l’Asie de l’Est, pour sa part, pense que : « Il faut rétablir la confiance chez les populations des pays émergents ».
devant cette détermination, M. Alexandre Adler qui est également conseiller éditorial à la Direction du Figaro et grand spécialiste des questions géopolitiques, a appelé les autorités marocaines à surtout, « ne pas baisser la garde et continuer à développer les marchés intérieurs ainsi que les produits à l’exportation ». Pour M. Adler, « le Maroc doit saisir cette chance qui est de ne pas avoir beaucoup de ressources naturelles, dont les prix s’inscrivent en baisse subissant de plein fouet les effets de cette crise. Car la vraie richesse de votre pays ce sont ses Hommes et ses traditions ».
sudonline.sn
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN
La première édition de la conférence économique annuelle du Groupe Attijariwafa bank s’est tenue le jeudi 13 novembre à Casablanca. Le zoom fait sur un pays comme le Maroc a permis de déceler les atouts qui se présentent aux marchés émergents.
(Envoyé spécial) - Même si les pays les plus industrialisés ont initié des solutions face à la crise financière sans y impliquer leurs homologues en développement, ces derniers ne sont pas restés muets devant une situation qui ne laisse personne indifférents. D’où l’intérêt manifesté par le Groupe Attijariwafa bank qui a convoqué une réflexion autour du thème : « Crise financière internationale et marchés émergents : menaces ou opportunités ? ».
Un panel diversifié constitué d’experts de renom dans le secteur de la finance internationale a visité la crise financière internationale sous toutes ses facettes. L’effet recherché était de donner plus de visibilité aux opérateurs dans un environnement économique mondial tumultueux, mais les perspectives et pistes de réflexion ont fini par engager toute l’Afrique entière. L’analyse que les conférenciers ont fait sur les impacts économiques à l’aune de cette crise et du comportement des marchés émergents, de plus en plus influents dans les décisions économiques mondiales, a révélé l’opportunité que cette crise représente pour les pays en développement.
Des points à prendre pour le tourisme
L’historien, spécialiste des questions géopolitiques, M. Alexandre Adler l’a démontré en prenant exemple sur un pays comme le Maroc, connu pour ses potentialités touristiques et les performances réalisées par son secteur financier. Un appel du pied ainsi lancé aux pays émergents, notamment ceux Africains invités à tirer leur épingle du jeu. Sur cette lancée, le Président de Planet Finance, M. Jacques Attali, estime que le Maroc est l’un des grands succès économiques de ces dernières années, avec son agriculture et son tourisme qui a enregistré plus de trois millions d’arrivées en cinq ans.
Par ailleurs, Jacques Attali a conseillé le pays du Roi Mohamed VI à maintenir des prix plus bas, s’il veut attirer plus de profits dans ce contexte de crise financière. Une condition qui, pour lui, passe par des investissements massifs dans le secteur touristique. Les autorités de ces pays n’ont pas eu froid aux yeux face à cette invite. Au moment où le Sénégal se fixe comme objectif à moyen terme d’atteindre le million de touristes, le Maroc qui est à trois millions d’arrivées vise les cinq millions d’ici 2010.
Le ministre de l’Economie et des finances du Maroc, M. Salah-Eddine Mezouar qui a annoncé 15% d’investissement public en 2009 dans son pays, pense que les objectifs visés ne pourront être atteints qu’en mettant l’accent sur le développement des Petites et moyennes entreprises. M. Mezouar qui invite ainsi les entreprises à augmenter leur capital, annonce que le gouvernement marocain est en train de travailler à la mise en place de fonds de garantie pour la Pme dans la dynamique de faire face à la crise financière. M. Salah-Eddine Mezouar a estimé que : « le Maroc fera de cette crise un atout ».
Répondant à cette invite, le Président Directeur Général d’Attijariwafa bank, M. Mohamed El Kettani a fait savoir que : « la fin d’un monde n’est pas la fin du monde ». C’est ainsi qu’il a lancé un appel aux opérateurs marocains et étrangers désirant investir au Maroc à poursuivre les projets de développement dans le secteur bancaire marocain, déterminé à consolider davantage ses efforts sur tous les segments de marché. Un engagement dont le groupe Attijariwafa bank se fait le porte-drapeau, nonobstant les tenants et les aboutissants de cette crise.
Pour M. Gilda De Nercy, responsable de la recherche chez Exane Bnp Paribas l’heure est venue de : « ramener les banques à leur véritable vocation : la distribution optimale des crédits ». M. Eui-Gak Hwang, professeur d’Économie au centre International pour le développement de l’Asie de l’Est, pour sa part, pense que : « Il faut rétablir la confiance chez les populations des pays émergents ».
devant cette détermination, M. Alexandre Adler qui est également conseiller éditorial à la Direction du Figaro et grand spécialiste des questions géopolitiques, a appelé les autorités marocaines à surtout, « ne pas baisser la garde et continuer à développer les marchés intérieurs ainsi que les produits à l’exportation ». Pour M. Adler, « le Maroc doit saisir cette chance qui est de ne pas avoir beaucoup de ressources naturelles, dont les prix s’inscrivent en baisse subissant de plein fouet les effets de cette crise. Car la vraie richesse de votre pays ce sont ses Hommes et ses traditions ».
sudonline.sn
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