Plus que jamais, il faut refuser d'être enfumé au bureau ou ailleurs. D'après les spécialistes, ce sont 3000 personnes qui meurent chaque année en France des suites du tabagisme passif. Le chiffre devrait être plus grave en Algérie où le tabac est omni présent au travail.
= Le tabac encore trop présent au travail =
Un quart des salariés * 4,6 millions de personnes * restent enfumés sur leur lieu de travail. Dans un sondage (1) rendu public hier à la Conférence internationale francophone de contrôle du tabac (Cifcot) par le laboratoire Pfizer, 21 % des salariés déclarent qu'il n'est pas interdit de fumer dans leur entreprise. Et seulement 23 % que la loi Evin y est appliquée.
Certains sont mieux protégés que d'autres puisque 31 % des ouvriers contre 11 % des cadres travaillent dans une entreprise hors la loi. En revanche, quasiment tous * 93 % * sont désormais conscients du fait que l'exposition à la fumée des autres ne constitue pas seulement une gêne mais un «risque important pour la santé des non-fumeurs». Et 78 % estiment que c'est à l'employeur de garantir un environnement de travail sans fumée, y compris dans les bars, cafés et restaurants.
«Il y a une prise de conscience violente des dangers du tabagisme passif, a commenté Edouard Lecerf d'Ipsos. Statistiquement, la population des gros fumeurs pèse de moins en moins lourd. C'est un combat d'arrière-garde.» 64 % des salariés fumeurs préféreraient d'ailleurs travailler dans une atmosphère sans tabac. «Une cigarette dans un bureau de 60 mètres carrés pollue l'air pendant trois heures avec des particules cancérigènes. Le tabagisme passif fait 3 000 morts par an dont la moitié à la suite d'une exposition professionnelle», a estimé le Pr Bertrand Dautzenberg. De quoi donner de l'air à la proposition de loi pour interdire de fumer dans les lieux collectifs et de travail en cours d'élaboration.
Plusieurs conférenciers ont évoqué une reprise du tabagisme en France. Selon Pfizer, c'est le «calme plat» sur le marché des substituts nicotiniques, «redescendu au niveau de 2002». «La consommation recommence à augmenter. Le blocage des prix pour cinq ans décidé par le gouvernement Raffarin conduira en 2009 à une consommation de 4,5 cigarettes par adulte et par jour. Comme en 2000. On aura perdu tout le bénéfice des actions récentes», a regretté hier Catherine Hill, épidémiologiste à l'institut Gustave-Roussy.
Par Matthieu ECOIFFIER - Libération
= Le tabac encore trop présent au travail =
Un quart des salariés * 4,6 millions de personnes * restent enfumés sur leur lieu de travail. Dans un sondage (1) rendu public hier à la Conférence internationale francophone de contrôle du tabac (Cifcot) par le laboratoire Pfizer, 21 % des salariés déclarent qu'il n'est pas interdit de fumer dans leur entreprise. Et seulement 23 % que la loi Evin y est appliquée.
Certains sont mieux protégés que d'autres puisque 31 % des ouvriers contre 11 % des cadres travaillent dans une entreprise hors la loi. En revanche, quasiment tous * 93 % * sont désormais conscients du fait que l'exposition à la fumée des autres ne constitue pas seulement une gêne mais un «risque important pour la santé des non-fumeurs». Et 78 % estiment que c'est à l'employeur de garantir un environnement de travail sans fumée, y compris dans les bars, cafés et restaurants.
«Il y a une prise de conscience violente des dangers du tabagisme passif, a commenté Edouard Lecerf d'Ipsos. Statistiquement, la population des gros fumeurs pèse de moins en moins lourd. C'est un combat d'arrière-garde.» 64 % des salariés fumeurs préféreraient d'ailleurs travailler dans une atmosphère sans tabac. «Une cigarette dans un bureau de 60 mètres carrés pollue l'air pendant trois heures avec des particules cancérigènes. Le tabagisme passif fait 3 000 morts par an dont la moitié à la suite d'une exposition professionnelle», a estimé le Pr Bertrand Dautzenberg. De quoi donner de l'air à la proposition de loi pour interdire de fumer dans les lieux collectifs et de travail en cours d'élaboration.
Plusieurs conférenciers ont évoqué une reprise du tabagisme en France. Selon Pfizer, c'est le «calme plat» sur le marché des substituts nicotiniques, «redescendu au niveau de 2002». «La consommation recommence à augmenter. Le blocage des prix pour cinq ans décidé par le gouvernement Raffarin conduira en 2009 à une consommation de 4,5 cigarettes par adulte et par jour. Comme en 2000. On aura perdu tout le bénéfice des actions récentes», a regretté hier Catherine Hill, épidémiologiste à l'institut Gustave-Roussy.
Par Matthieu ECOIFFIER - Libération
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