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Les Noces Eternelles

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    Les Noce Eternelles


    J'ai vu une assemblée merveilleuse,

    resplendissante de beauté et de pureté.


    Dans les premières rangées,

    se trouvaient toutes les sagouines du monde

    et puis les drogués, les alcooliques,

    les divorcés, les avortées, les prostitués,

    et aussi, mêlés à eux,

    les esseulés, les exclus, les rejetés,

    les prisonniers, les condamnés,

    les mal-famés, les mal-aimés,

    et encore les mal-vêtus, les malpropres,

    les malades, les handicapés,les incurables,

    et, au milieu d'eux,les enfants,avec leurs mamans et leurs papas;

    et les vieillards avec leurs yeux sages et souriants;

    et puis tous les pécheurs étaient là, tout près,

    les mal-aimants,

    les mal-parlants,

    les mal-faisants,

    les mal-foutus,

    bref: les pauvres de toutes espèces avaient les meilleures places.


    Et debout, en arrière tout à fait, un peu gênés, honteux,

    il y avait :

    les riches,

    les bien-vêtus,

    les bien-nantis,

    les bien-famés,

    les vertueux,

    bref: ceux qui n'avaient besoin
    de rien ni de personne,puisqu'ils avaient tout:

    la santé,

    la richesse, l'argent, les biens,

    la réputation, la considération, les honneurs,

    les bons "jobs",

    la liberté,

    la vertu, etc.,

    tout!


    Alors, le Berger passa au milieu d'eux:

    les gens debout le remarquèrent à peine,

    tout occupés qu'ils étaient à leurs affaires;

    mais les pauvres n'avaient d'yeux que pour lui:

    ils savaient

    qu'il les aimait,

    qu'il les écouterait,

    qu'il les accueillerait,

    qu'il compatirait à leur misère,

    qu'il ne les jugerait ni ne les condamnerait,

    qu'il les comprendrait,

    qu'il leur redonnerait l'espérance,

    qu'il leur apporterait la paix et la joie,

    qu'il leur donnerait son pardon.


    Il s'arrêta en chemin

    pour prendre dans ses bras un petit enfant,

    pour bénir une maman.

    Il croisa le regard d'un désespéré

    qui se sentit aimé pour lui-même.

    Il serra la main d'une prostituée qui pleura de joie.

    Il embrassa un jeune drogué qui sentit son coeur battre plus fort.

    Il prit dans ses mains les mains d'un prisonnier qui se sentit libéré.

    Il serra contre lui une vieille femme qui rajeunit subitement.

    Puis il se plaça en avant, tout près des sagouines.

    Sur son visage, on lisait la bonté;

    et, dans ses yeux, il y avait toute la douceur,

    toute la tendresse du monde,

    et son sourire avait la forme de l'accueil.

    Il leur dit:

    "Paix à vous tous!

    Je suis venu vous apporter une Bonne Nouvelle:

    vos chaînes vont tomber,

    votre misère va disparaître,

    votre chagrin va s'envoler,

    vous allez être rassasiés,

    vous allez être consolés,

    on va vous faire justice,

    on va vous faire miséricorde!

    Oui, bienheureux êtes-vous,

    vous, les pauvres!

    Car le Royaume des Cieux,

    mon Royaume,est à vous."

    Alors une clameur monta de cette assemblée:

    "Tu nous as regardés et aimés,

    tu nous as écoutés et compris,

    tu nous as touchés et comblés,

    tu as compati à nos souffrances,

    tu as pardonné nos péchés.

    Alleluia! Alleluia! Alleluia!

    Nous te louons,

    nous te remercions,

    et nous crierons à tous

    que tu nous as sauvés."


    Et soudain une chose jamais vue jusque-là se produisit:

    la clameur dérangea les riches,

    qui, pour la première fois, s'aperçurent qu'il y avait des pauvres dans l'assemblée.

    Elle les bouscula et les troubla au point qu'ils allaient se retirer.

    Mais, les pauvres, tout joyeux,coururent vers euxet se mêlèrent à eux:

    les beaux vêtements se froissèrent,

    les parfums subtils s'évanouirent,

    les mains gantées se salirent.

    Les pauvres, et, à leur tête, le Berger,

    les entraînaient dans une farandole

    extraordinaire,

    magnifique,

    merveilleuse.

    Alors, on vit un spectacle complètement nouveau:

    les riches déposaient aux pieds du Berger

    leurs bagues, leurs diamants,

    leurs portefeuilles;

    les grandes dames étaient assises

    avec les filles de "petite vertu";

    les dames patronesses ne choisissaient plus

    "leurs" pauvres;

    les enfants amusaient les vieillards;

    les drogués dansaient

    avec les "filles de bonne famille"

    et les prisonniers pouvaient aller

    où ils voulaient.

    Dans cette assemblée

    de partage,

    de lumière,

    d'accueil,

    de pardon,

    il n'y avait plus

    ni riches ni pauvres,

    ni justes ni pécheurs,

    ni blancs ni noirs,

    mais seulement

    des hommes,

    des femmes,

    des enfants,

    qui s'aimaient, s'aimaient, s'aimaient...





    Jules BEAULAC, Je marcherai avec toi, Levain 1990 (épuisé)

    Je tenais a partager avec vous cette fable qui me rappelle des souvenirs trés attachants....En esperant qu'elle vous touchera autant que moi

    Il faut y croire ...

  • #2
    Azul Néris,

    Merci pour cette Fable, c'est comme un rêve. Mais ce qui est bien sur cette terre c'est que la richesse n'est pas que matérielle et l'important est de savoir donner et de savoir accepter aussi car ce n'est pas évident parfois

    Là tu m'as donnés du plaisir, c'est une fable qui est comme une ronde à l'Amour des autres, tu m'as fais partager une fable qui te plait et parce qu'elle te plait , tu nous l'offres alors merci

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    • #3
      coucou neris,
      Merci à toi, c'est trés gentil de nous faire partager cette merveilleuse histoire,si seulement c'était vrai,tout ces hommes et femmes qui s'aiment,sans différence de classes.Esperons qu'un jour, le monde sera uni...
      Bonne soirée

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      • #4
        Azul Néris, et merci de partager avec nous ce texte peu ordinaire.

        Moi, je crois qu'un jour, on y arrivera... à s'aimer tous et toutes, sans distinction de races, de religions ou de couleur de peau.
        Peut être pas tout de suite, mais on y arrivera.

        Tant pis si vous pensez que je rêve, mais je me dis souvent que si tout le monde le veut, cela viendra. Je crois simplement au pouvoir de la pensée.

        Amicalement,

        Tazerwalt

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