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Croisade contre l’Islam
« Ce n’est pas nous qui sommes contre l’Islam, c’est l’Islam qui est contre nous. Ils veulent (les musulmans) nous effacer. » Cette préoccupante affirmation a été prononcée, dimanche dernier, par le ministre de la Justice italien, Roberto Castelli, au meeting annuel de son parti, la Ligue du Nord, à Venise.
Devant des dizaines de milliers de militants et de sympathisants du parti xénophobe, le responsable du parti, qui fait partie de la coalition au pouvoir, a eu cette énième attaque contre l’Islam. Hormis quelques hommes politiques de gauche, très peu d’Italiens se scandalisent désormais de ces déclarations offensives envers l’Islam que les ministres de la coalition proclament lors de plusieurs occasions. Le ministre des Réformes, lui aussi de la Ligue, Roberto Calderoli, n’avait-il pas affirmé en juillet dernier : « Nous ne sommes pas en présence d’un choc de civilisations, car l’Islam n’est pas une civilisation » ? La fête de la Padanie (région du Nord de l’Italie que les adeptes de la Ligue d’Umberto Bossi voudraient voir divisée du reste de la péninsule), lors de laquelle le leader Umberto Bossi accomplit son rituel en versant de l’eau du fleuve Po sur les sources à partir desquelles il coule, se transforme souvent en rassemblement hostile aux immigrés. Dimanche, M. Castelli s’en est même pris à sa concitoyenne vénitienne qui avait accroché un magnifique drapeau italien à sa fenêtre, comme elle le fait désormais chaque année durant la fête de la Ligue. « Aujourd’hui Madame, vous pouvez brandir ce drapeau tranquillement parce que la Ligue est là. Si demain la gauche remporte les élections, le seul drapeau que vous pourrez exposer, sera celui du croissant », a lancé le ministre de la Justice à la rebelle républicaine. Point intimidée, Lucia Massarotto, plus connue par la presse comme « Signora Lucia », a simplement rétorqué aux journalistes : « Je n’ai rien fait de plus que ce qu’ont fait beaucoup d’Italiens, sauf que moi, je me trouve à une position stratégique, en face de la tribune de la Ligue du Nord. » Mais la réplique la plus cinglante aux déclarations islamophobes de Castelli lui est venue du président du mouvement des Verts italiens, Alfonso Pecorarao Scanio, qui a averti : « Basta avec les délires fondamentalistes de la Ligue : Castelli doit cesser de porter les habits du croisé et doit se rappeler qu’il est ministre de la République et par conséquent qu’il est tenu de mesurer ses paroles et ne pas inciter dangereusement à la haine. »
source el watan
« Ce n’est pas nous qui sommes contre l’Islam, c’est l’Islam qui est contre nous. Ils veulent (les musulmans) nous effacer. » Cette préoccupante affirmation a été prononcée, dimanche dernier, par le ministre de la Justice italien, Roberto Castelli, au meeting annuel de son parti, la Ligue du Nord, à Venise.
Devant des dizaines de milliers de militants et de sympathisants du parti xénophobe, le responsable du parti, qui fait partie de la coalition au pouvoir, a eu cette énième attaque contre l’Islam. Hormis quelques hommes politiques de gauche, très peu d’Italiens se scandalisent désormais de ces déclarations offensives envers l’Islam que les ministres de la coalition proclament lors de plusieurs occasions. Le ministre des Réformes, lui aussi de la Ligue, Roberto Calderoli, n’avait-il pas affirmé en juillet dernier : « Nous ne sommes pas en présence d’un choc de civilisations, car l’Islam n’est pas une civilisation » ? La fête de la Padanie (région du Nord de l’Italie que les adeptes de la Ligue d’Umberto Bossi voudraient voir divisée du reste de la péninsule), lors de laquelle le leader Umberto Bossi accomplit son rituel en versant de l’eau du fleuve Po sur les sources à partir desquelles il coule, se transforme souvent en rassemblement hostile aux immigrés. Dimanche, M. Castelli s’en est même pris à sa concitoyenne vénitienne qui avait accroché un magnifique drapeau italien à sa fenêtre, comme elle le fait désormais chaque année durant la fête de la Ligue. « Aujourd’hui Madame, vous pouvez brandir ce drapeau tranquillement parce que la Ligue est là. Si demain la gauche remporte les élections, le seul drapeau que vous pourrez exposer, sera celui du croissant », a lancé le ministre de la Justice à la rebelle républicaine. Point intimidée, Lucia Massarotto, plus connue par la presse comme « Signora Lucia », a simplement rétorqué aux journalistes : « Je n’ai rien fait de plus que ce qu’ont fait beaucoup d’Italiens, sauf que moi, je me trouve à une position stratégique, en face de la tribune de la Ligue du Nord. » Mais la réplique la plus cinglante aux déclarations islamophobes de Castelli lui est venue du président du mouvement des Verts italiens, Alfonso Pecorarao Scanio, qui a averti : « Basta avec les délires fondamentalistes de la Ligue : Castelli doit cesser de porter les habits du croisé et doit se rappeler qu’il est ministre de la République et par conséquent qu’il est tenu de mesurer ses paroles et ne pas inciter dangereusement à la haine. »
source el watan
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