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L'Afrique veut peser davantage dans la négociation sur le climat

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  • L'Afrique veut peser davantage dans la négociation sur le climat

    Le continent africain est vulnérable "au phénomène des changements climatiques auquel il n'a contribué ni à l'origine ni à l'aggravation, mais dont il demeure, cependant, le plus touché" : ce constat, inscrit dans la déclaration d'Alger sur les changements climatiques en Afrique, adoptée le 19 novembre, forme la pierre d'angle d'une attitude nouvelle du continent dans le débat planétaire sur la crise écologique. Jusqu'à présent, les 53 pays africains, divisés, assistaient en spectateurs aux négociations sur le climat, pesant peu face à l'Union européenne (UE), aux Etats-Unis ou à la Chine. Ils veulent dorénavant être entendus et faire prendre en compte le problème de l'adaptation des pays les plus pauvres aux désordres météorologiques à venir.

    Réunis à Alger les 19 et 20 novembre, une quarantaine de ministres africains ont ainsi décidé le principe de la création d'un groupe de trois ou cinq pays qui les représentera dans la négociation. Ce groupe devrait être opérationnel dès la Conférence de Poznan sur le climat, qui s'ouvrira le 1er décembre.
    Il faudra cependant l'aval de l'Afrique du Sud, qui n'était pas présente à Alger. Chérif Rahmani, ministre algérien de l'environnement et animateur de la conférence d'Alger, a bon espoir d'obtenir l'accord de Pretoria d'ici Poznan.
    La déclaration définit par ailleurs les points essentiels pour les pays africains dans les négociations internationales : adoption d'un protocole distinct prenant en compte la désertification, la dégradation des sols et les ressources en eau ; mécanisme financier récompensant la lutte contre la déforestation et la bonne gestion des forêts ; protection des "nouveaux réfugiés climatiques" ; accroissement des financements permettant l'adaptation au changement climatique.

    ALLIANCE AVEC L'UE

    Le texte évoque aussi une "alliance continentale et intercontinentale sur le climat", ouvrant la porte à une coopération renforcée entre l'Afrique et l'Europe. Venu à Alger en tant que pays président de l'UE, le ministre français de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a plaidé pour cette alliance : "L'Afrique est l'avenir de l'Europe", a-t-il déclaré, estimant que "l'Afrique peut être le premier continent totalement autosuffisant en énergie", notamment en utilisant une part des quelque 500 milliards d'euros que pourrait mettre en mouvement le marché du carbone en 2020.
    Les Européens espèrent parvenir à une déclaration commune Europe-Afrique à Poznan. Mais ce geste ne va pas de soi. Les pays africains appartiennent en effet au G77, qui rassemble traditionnellement les pays du tiers-monde dans les débats des Nations unies.

    S'il est de plus en plus clair que les intérêts des grands pays émergents comme le Brésil ou la Chine ont peu à voir avec ceux de la Tanzanie ou du Burkina Faso, tous les pays africains ne sont pas encore prêts à franchir le pas d'un dialogue ouvertement privilégié avec l'Europe. Celui-ci pourrait apparaître comme une rupture du G77 et de l'idée d'une communauté d'intérêt des pays du Sud.

    Hervé Kempf
    Le Monde

  • #2
    je doute que l'appel des Africains soit entendu en dehors du continent!
    Mr NOUBAT

    Commentaire

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