Bonsoir
Le président Zeroual reviendra-t-il aux affaires, opérera-t-il son come-back politique à la faveur de l’élection présidentielle d’avril 2009 ? La rumeur, servie avec insistance, lui avait prêté une velléité de se porter candidat à la magistrature suprême. A présent, il fait publiquement l’objet de sollicitations à se porter candidat.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le plus significatif des plaidoyers pour une candidature de l’ancien président de la République est celui commis par M. Ali Mebroukine ce week-end, dans une tribune libre, insérée dans les colonnes du Quotidien d’Oran. Professeur d’enseignement supérieur et ancien collaborateur du président Liamine Zeroual, M. Ali Mebroukine, qui répliquait, en fait, au général à la retraite M. Rachid Benyellès, auteur d’une tribune où il articulait un refus à la pérennité de Bouteflika à la tête de l’Etat, dit, sans détour, que M. Liamine Zeroual est l’homme de la situation. «(…) cet homme est tout désigné. Il s’agit de M. Liamine Zeroual qui n’aura pas encore 68 ans au moment de l’élection présidentielle de 2009 (pour les francocentristes que compte encore notre pays, le général de Gaulle avait 67 ans lorsqu’il était revenu aux affaires en mai 1958). L’ancien président de la République est en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels. Il a mis à profit ces dix dernières années pour réfléchir aux principales questions du développement, de la sécurité, des relations internationales, lisant beaucoup et s’informant à la meilleur source (…)», écrit-il, ajoutant que (…) en cinq années (2009-2014), M. Liamine Zeroual peut faire accéder l’Algérie à un stade supérieur de son développement pour peu qu’il ait la liberté entière de choisir ses collaborateurs civils et militaires et qu’il puisse imposer à une administration souvent rétive à sa feuille de route (…). M. Ali Mebroukine décline là ce qu’il convient de comprendre comme les conditions que Zeroual poserait pour sa candidature. M. Mebroukine n’a pas fait cependant qu’«encenser» M. Zeroual. Il a travaillé aussi à «vendre» sa candidature à ceux qui ne veulent pas d’une présidence à vie pour Bouteflika. «Si Rachid Benyellès et bien d’autres personnalités politiques redoutent autant qu’ils le prétendent un nouveau mandat de Bouteflika, qu’ils se mobilisent et mobilisent les secteurs de l’opinion qui partagent leur diagnostic de la crise pour appeler à une candidature du démocrate Liamine Zeroual.» Voilà qui est clairement exprimé. En fait ce que souhaite cet ancien collaborateur du président Zeroual, c’est une synergie d’efforts autour de la candidature de M. Zeroual. Des initiatives aussi, comme celle que vient de prendre «le mouvement citoyen algérien» qui non seulement appelle le président Zeroual à s’investir de nouveau dans la politique, mais entreprendra dès le 30 novembre prochain une collecte de signatures. Ceci étant, il reste à savoir ce qu’en pense le concerné par cette sollicitation. Il reste à savoir si M. Zeroual accepterait de rivaliser avec un Bouteflika adoubé par l’armée et, inversement, quelle serait l’attitude de la grande muette si Zeroual entrait en compétition. Ce qui est sûr, c’est que, si M. Zeroual se remettait à la politique et s’engageait dans la course à la présidentielle, l’élection d’avril 2009 ne consacrerait pas forcément, comme prétendu jusque-là, la reconduction de Bouteflika pour un quinquennat supplémentaire. L’intrusion d’un nouveau paramètre — la candidature de M. Zeroual, en somme, chahutera, à coup sûr, la prévision qui fait aujourd’hui de M. Bouteflika le potentiel bénéficiaire de la joute du printemps prochain.
S. A. I.
Le Soir
Le président Zeroual reviendra-t-il aux affaires, opérera-t-il son come-back politique à la faveur de l’élection présidentielle d’avril 2009 ? La rumeur, servie avec insistance, lui avait prêté une velléité de se porter candidat à la magistrature suprême. A présent, il fait publiquement l’objet de sollicitations à se porter candidat.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le plus significatif des plaidoyers pour une candidature de l’ancien président de la République est celui commis par M. Ali Mebroukine ce week-end, dans une tribune libre, insérée dans les colonnes du Quotidien d’Oran. Professeur d’enseignement supérieur et ancien collaborateur du président Liamine Zeroual, M. Ali Mebroukine, qui répliquait, en fait, au général à la retraite M. Rachid Benyellès, auteur d’une tribune où il articulait un refus à la pérennité de Bouteflika à la tête de l’Etat, dit, sans détour, que M. Liamine Zeroual est l’homme de la situation. «(…) cet homme est tout désigné. Il s’agit de M. Liamine Zeroual qui n’aura pas encore 68 ans au moment de l’élection présidentielle de 2009 (pour les francocentristes que compte encore notre pays, le général de Gaulle avait 67 ans lorsqu’il était revenu aux affaires en mai 1958). L’ancien président de la République est en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels. Il a mis à profit ces dix dernières années pour réfléchir aux principales questions du développement, de la sécurité, des relations internationales, lisant beaucoup et s’informant à la meilleur source (…)», écrit-il, ajoutant que (…) en cinq années (2009-2014), M. Liamine Zeroual peut faire accéder l’Algérie à un stade supérieur de son développement pour peu qu’il ait la liberté entière de choisir ses collaborateurs civils et militaires et qu’il puisse imposer à une administration souvent rétive à sa feuille de route (…). M. Ali Mebroukine décline là ce qu’il convient de comprendre comme les conditions que Zeroual poserait pour sa candidature. M. Mebroukine n’a pas fait cependant qu’«encenser» M. Zeroual. Il a travaillé aussi à «vendre» sa candidature à ceux qui ne veulent pas d’une présidence à vie pour Bouteflika. «Si Rachid Benyellès et bien d’autres personnalités politiques redoutent autant qu’ils le prétendent un nouveau mandat de Bouteflika, qu’ils se mobilisent et mobilisent les secteurs de l’opinion qui partagent leur diagnostic de la crise pour appeler à une candidature du démocrate Liamine Zeroual.» Voilà qui est clairement exprimé. En fait ce que souhaite cet ancien collaborateur du président Zeroual, c’est une synergie d’efforts autour de la candidature de M. Zeroual. Des initiatives aussi, comme celle que vient de prendre «le mouvement citoyen algérien» qui non seulement appelle le président Zeroual à s’investir de nouveau dans la politique, mais entreprendra dès le 30 novembre prochain une collecte de signatures. Ceci étant, il reste à savoir ce qu’en pense le concerné par cette sollicitation. Il reste à savoir si M. Zeroual accepterait de rivaliser avec un Bouteflika adoubé par l’armée et, inversement, quelle serait l’attitude de la grande muette si Zeroual entrait en compétition. Ce qui est sûr, c’est que, si M. Zeroual se remettait à la politique et s’engageait dans la course à la présidentielle, l’élection d’avril 2009 ne consacrerait pas forcément, comme prétendu jusque-là, la reconduction de Bouteflika pour un quinquennat supplémentaire. L’intrusion d’un nouveau paramètre — la candidature de M. Zeroual, en somme, chahutera, à coup sûr, la prévision qui fait aujourd’hui de M. Bouteflika le potentiel bénéficiaire de la joute du printemps prochain.
S. A. I.
Le Soir
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