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L'Opep commence à être très inquiète

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  • L'Opep commence à être très inquiète

    Jean-Marie Chevalier, directeur du Centre de Géopolitique de l'Energie et des Matières Premières (CGEMP), répond aux questions d'E24 sur les raisons de la baisse du prix du baril de pétrole.

    Le prix du baril de pétrole s'est enfoncé sous 50 dollars, jeudi 20 novembre, seuil qu'il n'avait pas atteint depuis mai 2005.

    Pourquoi le prix du baril chute-t-il encore?

    Le prix du pétrole était en phase terriblement ascendante. Le baril est ainsi passé de 30 dollars en 2004 à 150 dollars en juillet 2008. De juin à juillet 2008, on a connu une spéculation financière, une frénésie d'achat encouragée par des rumeurs qui prédisaient que le baril allait atteindre les 150 dollars. Dès que le baril est arrivé à 143 dollars, on a commencé à revendre. Ce pic de prix est survenu en pleine "driving season", période où les consommateurs utilisent le plus leur voiture. Avec les prix élevés de l'essence, la demande de pétrole a décliné, en août, aux Etats-Unis comme en Europe. Cela correspond également au moment où l'économie réelle, comme l'industrie automobile, a été atteinte par la crise. La demande a plongé. La baisse des prix s'est accentuée. Nous sommes à un moment très compliqué. Beaucoup de gens que ce soient les politiques, les économistes ou les dirigeants d'entreprises ne comprennent pas ce qui se passe et ne mesurent pas les implications qu'aura la crise que nous traversons.

    L'Opep peut-elle freiner cette baisse?

    En octobre, on pensait que l'organisation allait enrayer la chute des prix en réduisant sa production. Mais leur annonce n'a rien changé. Le prix du baril continue à chuter. Nous n'avions pas encore mesuré l'ampleur de la réduction de la demande. L'Opep commence à être très inquiète. Même si elle décide d'une nouvelle baisse de sa production à sa prochaine réunion, elle n'est pas sûre de l'impact que cela aura sur les prix. La demande a baissé, les comportements des consommateurs ont changé et des substituts se développent, comme l'éthanol aux Etats-Unis. L'élément le plus angoissant est qu'on ne sait pas jusqu'où ira la récession.

    Quel effet positif peut avoir cette baisse?

    J'ai calculé que la baisse du prix du brut et donc la baisse du prix de l'essence aux Etats-Unis équivaut à une injection de 300 milliards de dollars dans l'économie américaine.

    La chute peut-elle s'arrêter?

    Je ne peux pas le dire. Mais cette baisse des prix du pétrole ralentit les investissements en cours et à venir, ce qui va augmenter le facteur de rareté. A terme, cette rareté se traduira par une hausse des prix.

    Propos recueillis par Delphine Halgand

    20minutes

  • #2
    le prix ne peut plus baisser (sauf pour de très courtes durées) au dessous des 50$ pour la simple raison que la majorité des puits ont des couts d'extraction de plus en plus élevés suite à l'épuisement des ressources facilement mobilisables

    donc en dessous des 50$ bcp de puits vont travailler à perte, ce qui ne peut se perpétuer bien sur
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Eh bien, j'espère que cette baisse du prix du baril sera un choc positif pour l'Algérie pour qu'elle est développement plus durable de son économie et ainsi sortir de cette dépendance noir.

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      • #4
        Mais cette baisse des prix du pétrole ralentit les investissements en cours et à venir, ce qui va augmenter le facteur de rareté. A terme, cette rareté se traduira par une hausse des prix
        Exact ! Avec la crise, le baril est à un excellent prix. Quand ça va se tasser un peu (l'économie) et penser un peu plus et avec raison à l'énergie (de toute sorte), les débats sur le peak oil vont reprendre de plus belle et les prix vont monter en flèche car l'offre sers insuffisante.
        Je pense que ça ne peut qu'être bénéfique pour l'Algérie.
        La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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