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France 24, Al Jazeera et Medi Sat: tribune de l’opposition politique
«Et dire que mes ennuis viennent de cette boîte d’allumettes.» Le président Hosni Moubarak à propos d’Al Jazeera
Maintenant que les changements ont été faits au niveau des médias audiovisuels publics, quel sera le plan d’action en matière de communication audiovisuelle en prévision d’avril 2009? C’est la question que se posent les observateurs, et plus particulièrement les membres de l’opposition. Quelle sera la tribune qui sera offerte à l’opposition pour contrecarrer la machine «efficace» de l’Entv, sachant que Khalifa TV ne pourra rebrancher sa télévision de Londres, que Beur TV est au bord de la fermeture et que Berbère TV est hors champ? Cela au moment où on parle avec insistance de HHC à la tête d’une Télévision algérienne privée, créée à partir du Luxembourg ou encore à la tête de la direction de communication du candidat Bouteflika à la présidentielle 2009. Quelques nouvelles chaînes de télévision qui n’existaient pas durant l’élection présidentielle 2004, se présentent comme des tribunes de la politique algérienne en 2009. La plus active reste France24. Une télévision créée par l’ancien président, Chirac à l’époque, pour contrecarrer CNN et Al Jazeera au capital public-privé et qui dépend directement des Affaires étrangères françaises. Une télévision dans laquelle travaillent de nom-breux journalistes algériens, qui interviendront sûrement pour faire de l’audimat et surtout peser sur l’équilibre franco-algérien. L’autre télévision qui pourrait peser lourd dans l’échiquier politique algérien, à l’approche de la présidentielle 2009, c’est l’une des plus puissantes télévisions de la planète: Al Jazeera. Les rapports entre le gouvernement algérien et Al Jazeera sont très conflictuels, même si les relations entre le Qatar et le gouvernement algérien sont très, très bonnes. La télévision qatarie, qui appartient au cheikh Hamed Ben Thamer Al Thani, est devenue, en l’espace de quelques années, l’une des plus influentes télévisions de la planète. La fermeture du bureau d’Al Jazeera à Alger a poussé le patron de cette chaîne, Wadhah Khenfar, un Palestino-Jordanien qui possède un passeport qatari mais pas la nationalité, à créer un bureau Maghreb au Maroc avec un journal quotidien. Pour le moment, c’est l’actualité en Mauritanie qui meuble cette rubrique de 26 mn. Normal puisque Al Jazeera possède un bureau à Nouakchott qui alimente souvent la chaîne en sujets divers. Mais d’ici quelques mois, les feux des projecteurs d’Al Jazeera Mahgreb seront focalisés sur l’Algérie et son élection présidentielle. L’absence de bureau à Alger va pousser les responsables de cette chaîne à accueillir les invités de l’opposition ou du pouvoir dans les studios marocains ou à les interviewer par téléphone. Al Jazeera Maghreb ne sera pas la seule tribune médiatique pour les candidats à la présidentielle 2009. Medi Sat, la chaîne franco-marocaine, s’intéresse de près à tout ce qui se passe en Algérie et pourrait acheter des heures d’images de la campagne électorale, faute de bureau à Alger. Mais sa médiatisation ne sera pas objective en raison des relations algéro-marocaines et notamment le dossier du Sahara occidental. Ainsi, France24, Al Jazeera et, à un degré moindre, Medi Sat serviront de tribune télé «très ouverte» à l’opposition, à moins qu’une ouverture de l’audiovisuel des médias publics vienne assurer le débat politique en Algérie et prendre de court tous les dérapages. C’est en tout cas ce que nous souhaitons.
L'expression
«Et dire que mes ennuis viennent de cette boîte d’allumettes.» Le président Hosni Moubarak à propos d’Al Jazeera
Maintenant que les changements ont été faits au niveau des médias audiovisuels publics, quel sera le plan d’action en matière de communication audiovisuelle en prévision d’avril 2009? C’est la question que se posent les observateurs, et plus particulièrement les membres de l’opposition. Quelle sera la tribune qui sera offerte à l’opposition pour contrecarrer la machine «efficace» de l’Entv, sachant que Khalifa TV ne pourra rebrancher sa télévision de Londres, que Beur TV est au bord de la fermeture et que Berbère TV est hors champ? Cela au moment où on parle avec insistance de HHC à la tête d’une Télévision algérienne privée, créée à partir du Luxembourg ou encore à la tête de la direction de communication du candidat Bouteflika à la présidentielle 2009. Quelques nouvelles chaînes de télévision qui n’existaient pas durant l’élection présidentielle 2004, se présentent comme des tribunes de la politique algérienne en 2009. La plus active reste France24. Une télévision créée par l’ancien président, Chirac à l’époque, pour contrecarrer CNN et Al Jazeera au capital public-privé et qui dépend directement des Affaires étrangères françaises. Une télévision dans laquelle travaillent de nom-breux journalistes algériens, qui interviendront sûrement pour faire de l’audimat et surtout peser sur l’équilibre franco-algérien. L’autre télévision qui pourrait peser lourd dans l’échiquier politique algérien, à l’approche de la présidentielle 2009, c’est l’une des plus puissantes télévisions de la planète: Al Jazeera. Les rapports entre le gouvernement algérien et Al Jazeera sont très conflictuels, même si les relations entre le Qatar et le gouvernement algérien sont très, très bonnes. La télévision qatarie, qui appartient au cheikh Hamed Ben Thamer Al Thani, est devenue, en l’espace de quelques années, l’une des plus influentes télévisions de la planète. La fermeture du bureau d’Al Jazeera à Alger a poussé le patron de cette chaîne, Wadhah Khenfar, un Palestino-Jordanien qui possède un passeport qatari mais pas la nationalité, à créer un bureau Maghreb au Maroc avec un journal quotidien. Pour le moment, c’est l’actualité en Mauritanie qui meuble cette rubrique de 26 mn. Normal puisque Al Jazeera possède un bureau à Nouakchott qui alimente souvent la chaîne en sujets divers. Mais d’ici quelques mois, les feux des projecteurs d’Al Jazeera Mahgreb seront focalisés sur l’Algérie et son élection présidentielle. L’absence de bureau à Alger va pousser les responsables de cette chaîne à accueillir les invités de l’opposition ou du pouvoir dans les studios marocains ou à les interviewer par téléphone. Al Jazeera Maghreb ne sera pas la seule tribune médiatique pour les candidats à la présidentielle 2009. Medi Sat, la chaîne franco-marocaine, s’intéresse de près à tout ce qui se passe en Algérie et pourrait acheter des heures d’images de la campagne électorale, faute de bureau à Alger. Mais sa médiatisation ne sera pas objective en raison des relations algéro-marocaines et notamment le dossier du Sahara occidental. Ainsi, France24, Al Jazeera et, à un degré moindre, Medi Sat serviront de tribune télé «très ouverte» à l’opposition, à moins qu’une ouverture de l’audiovisuel des médias publics vienne assurer le débat politique en Algérie et prendre de court tous les dérapages. C’est en tout cas ce que nous souhaitons.
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