L’Alliance présidentielle se réunit aujourd’hui pour parler réélection du président déjà réélu par les deux chambres réunies en une. Mais avant cette réunion, dès ce week-end écoulé, le RND a appelé Abdekka à se porter candidat. Il est vrai que Boutef’ n’est franchement pas chaud pour un 3e mandat. Il a vraiment besoin que le RND l’appelle, l’exhorte à se porter candidat. S’il ne s’agissait que de lui, Abdekka se suffirait amplement des deux mandats qu’il a si brillamment accomplis. C’est d’ailleurs parce qu’il répugne à se représenter pour la 3e fois que Boutef’ a amendé la Constitution pour en chasser le vilain article qui limitait les mandats à deux. Il hésite, Abdekka, il hésite ! Il hésite comme hésiterait un diabétique devant un magnifique gâteau au chocolat, nappé au sucre glace. Il hésite comme hésiterait le cleptomane devant le porte-monnaie qui déborderait du sac à main d’une mamy bouffée par l’arthrose et donc incapable de courir après un voleur. Il hésite comme hésiterait un ministre devant des cartes gratuites de soins à la thalasso de Sidi- Fredj. Il hésite comme hésiterait la justice à se faire autosaisir de gré ou de gré face à un journal irrévérencieux. On l’a donc compris, sans qu’il soit nécessaire de faire un dessin, le président sortant hésite à se présenter à l’élection qui lui éviterait de vraiment sortir, surtout qu’il fait plutôt moche dehors. Et puisqu’il hésite teeeeeeeeeellement, le RND et le FLN sont là ! Ils font ce qu’ils font le mieux. Ils font la seule chose qu’ils savent vraiment faire : appeler le président à se représenter. Parce que c’est un art d’exhorter un mec à faire un truc qu’il a de toutes les manières décidé tout seul, comme un grand, de faire, avec ou sans appel du FLN et du RND. Tout l’art de ces deux formations, rejointes par la faction de service, le MSP, consiste justement à tenter de nous convaincre que Boutef’ a besoin d’être convaincu. Parce que, sinon, sans ça, sans ces appels pressants, sans ces suppliques suppliantes, sans ce matraquage fraternel, sans cet acharnement militant, lui, il n’iiiiiiiiiiiiiiiirait pas. Hein ? Yakhi boulitik, yakhi ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Le soir d'Algérie.
H. L.
Le soir d'Algérie.
Commentaire