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Investissement Les Koweitiens Reviennent

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    La Commission mixte algéro-koweitienne prévoit de signer des accords dans l’énergie, les affaires religieuses, les archives, la culture et le transport aérien, et ambitionne de voir se réaliser, dans peu de temps, des investissements équivalents à un milliard de dollars.

    Après 21 ans de gel, la Commission mixte algéro-koweitienne reprend du service par la tenue hier, à la résidence El-Mithak, de sa 5è réunion en présence des ministres des Finances des deux pays. « Il n’y a jamais eu de problème entre le Koweït et l’Algérie, au contraire, nous considérons que l’Algérie est notre pays. Ce n’est pas parce que le Koweït ou l’Algérie n’ont pas donné d’importance à cette commission, mais il y a des circonstances qui ont empêché les ministres de la réunir », a expliqué le ministre koweitien des Finances à la fin de l’ouverture des travaux pour expliquer le gel de la commission depuis 1987. « Je suis de ceux qui pensent qu’elle (la commission mixte : ndrl) doit adopter un certain rythme même si, pour cela, elle doit se réunir tous les six mois, ce serait mieux ».

    A l’ouverture de cette 5è session, Mustapha Jassem Echamali avait commencé par noter que cette commission date des années 60. A cette époque, disait-il, « les réunions se tenaient sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika qui était ministre des Affaires étrangères ». Le ministre koweitien promet que « vont être instaurées, entre le Koweït et l’Algérie, des relations fortes d’investissement, politiques, commerciales à la suite des réunions que cette commission va tenir».

    Plusieurs lignes aériennes seront ouvertes entre le Koweït et l’Algérie, selon le ministre koweitien des Finances qui fait part cependant de l’existence « d’une très petite équation que nous devons résoudre, celle relative à la liberté ». Il annonce la conclusion d’un accord aérien pour 7 vols hebdomadaires. « Nous avons des compagnies aériennes, pour cela, on va s’entendre au Koweït dans le cadre de l’open sky, même s’il y aura 30 compagnies aériennes qui vont activer et passeront par le Koweït pour desservir n’importe quelle destination ». Karim Djoudi, le ministre des Finances, a affirmé pour sa part, que l’Algérie a présenté des opportunités d’investissements aux hommes d’affaires koweitiens dans l’agriculture, le tourisme, les services publics, l’habitat et, a-t-il ajouté, « les Koweitiens ont fait part de leur volonté d’investir en Algérie ».

    Djoudi indique que « nous avons aussi eu à discuter des problèmes qui entravent l’investissement en Algérie et nous avons convenu que le problème principal réside dans l’absence d’une institution financière pour l’investissement en Algérie, qui se charge en premier, de financer les investisseurs, en deuxième, d’évaluer l’investisseur et en troisième, d’améliorer le suivi de l’investissement. C’est pour cela qu’il y a eu accord entre nous pour qu’il y ait création d’une société d’investissement ». Le ministre des Finances rappelle qu’il y a plusieurs mois de ça, « nous avons créé une société d’investissement avec les Saoudiens. Cette société a donc plusieurs idées, celle de pouvoir financer l’investissement mais aussi de pouvoir évaluer les opportunités d’investissement et de participer à l’amélioration du management et de la gestion l’investissement ».

    Un niveau d’investissement «assez limité»

    L’on retient selon lui « qu’à chaque fois qu’il y a souhait d’un développement fort des investissements d’un pays, s’il y a un fort potentiel d’investissement, il vaut mieux avoir un support financier conséquent, il faut créer une société d’investissement, c’est un outil important pour pouvoir évaluer ». Actuellement, le niveau d’investissement du Koweït en Algérie est, dit-il, « assez limité ». Il fait savoir qu’il y a trois ou quatre projets d’investissements qui sont sur le marché et il y a un mouvement d’affaires qui est de moins de 10 millions de dollars.

    Ce n’est pas un niveau significatif. C’est pour ça que nous avons dit qu’il faut absolument redonner vie à notre coopération ». Pour ce faire, Djoudi affirme que « nous nous sommes entendus avec le ministre koweitien pour l’élaboration d’une feuille de route dans laquelle il sera inscrit ce que nous devons faire pour la consolidation de nos relations dans les domaines économique et financier ». Il a aussi tenu à préciser que « en Algérie, il y a un niveau de croissance assez conséquent dans un monde où il y a une baisse de l’activité économique. C’est pour ça que je disais au ministre koweitien qu’il y a intérêt à participer dans la croissance en Algérie ».

    Il récapitule : « pour pouvoir le faire, nous avons essayé de lister quelles étaient les conditions pour cela : créer d’abord un conseil d’hommes d’affaires entre nos deux pays pour qu’ils puissent identifier les opportunités d’investissement. Pour le cadre réglementaire, un certain nombre de choses vont être signées au cours de cette session. Et enfin, nous avons dit qu’il faut une société d’investissement. Pour que tout ça ne reste lettre morte, il faut absolument que nous ayons une feuille de route pour que nous puissions la suivre à tout moment et apporter des correctifs en cours de route ». Une feuille de route qui devra être conclue avant la fin 2009.

    Interrogé sur les raisons qui ont provoqué le gel de la commission mixte, le ministre des Finances a répondu que « les intérêts économiques n’étaient pas fondamentalement orientés vers nos économies respectives ». Le ministre des Finances confirme l’ouverture prochaine d’une ligne aérienne directe entre les deux pays avec 7 mouvements hebdomadaires.

    A une question sur une persistance de la chute du prix du brent, Djoudi a rappelé que « nous avons fixé le baril de référence à 37 dollars, ce qui nous assure une couverture financière qui nous permet de travailler sur à peu près trois années. Maintenant, si la chute persiste, nous nous devons de revoir pour les années à venir ce prix de référence ».

    La National Bank of Kuweit pour 2009

    A propos des mesures conservatoires recommandées par le FMI, il estime que « les pouvoirs publics ont une marge de manoeuvre sur le court et moyen termes. Si la crise perdure, l’économie algérienne aurait nécessité de revoir un certain nombre d’orientations en matière de conduite que ce soit en matière de relance de l’investissement domestique ou de régulation des dépenses publiques ».

    Et pour ce qui est de la création d’une institution financière maghrébine comme recommandé par le DG du FMI lors de sa visite à tripoli et à Tunis, Djoudi fait savoir que « c’est un projet qui date depuis un certain nombre d’années, le principe est acquis, c’est donc une banque qui va financer les projets d’investissement dans les pays du Maghreb ». Simplement, a-t-il tenu à souligner, « en tant que pouvoirs publics algériens, nous avons posé un certain nombre de conditions préalables, en termes de définition, du rôle, du champ d’investissement, de la part des investissements de chaque pays et la place qu’occuperait l’Algérie dans la gestion et dans le bénéfice de ces investissements ». Et DSK (Dominique Strauss-Kahn) ne devait pas venir donc ? Lui avons-nous demandé. « Non, pas du tout », a-t-il répondu.

    A l’ouverture de cette 5è session de la Commission mixte algéro-koweitienne, Djoudi avait, entre autres, souligné l’importance de la concertation des pays arabes sur ce qui devrait être fait pour les économies dans un contexte de crise financière mondiale. « Nous devrions profiter de nos expériences les uns des autres », avait-il suggéré. Il a annoncé la signature au cours de cette session de plusieurs accords bilatéraux dans les secteurs de l’énergie, la culture, les affaires religieuses et les archives. Le ministre koweitien des Finances a conseillé par ailleurs : « nous devons commencer à travailler dès maintenant pour la tenue de la prochaine session au Koweït au cours de l’année prochaine ». Mustapha Jassem Echamali a aussi fait savoir que son pays demande à coopérer avec l’Algérie dans le domaine judiciaire, juridique et énergétique, pétrolier et gazier. «Vous avez une grande expérience dans ces domaines », avait-il dit. Il estime qu’il est nécessaire de préparer le terrain aux hommes d’affaires koweitiens en leur identifiant les entreprises, et leur préparer le cadre pour pouvoir investir. Il fera savoir que son pays organisera, en janvier prochain, un sommet économique pour lequel l’invitation du Président Bouteflika est déjà lancée.

    Nous apprenons que la National Bank of Kuweit, la plus grande banque privée au Koweït, a déjà présenté son dossier à la Banque d’Algérie pour obtenir son agrément. Dotée d’un capital d’environ 100 millions dollars « et c’est le minimum », nous dit-on, cette banque tient à être opérationnelle durant l’année 2009.

    Le Quotidien d'Oran
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