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Le président élu va confirmer les noms qui ont rassuré Wall Street vendredi. Il a aussi choisi son porte-parole en attendant l'officialisation des autres nominations.
L'urgence de la crise l'exige : sans plus attendre, Barack Obama tiendra lundi à Chicago une conférence de presse pour présenter officiellement les deux hommes chargés de sa politique économique et budgétaire. Il n'y aura pas de surprise puisque le nom de Timothy Geithner au Trésor circule depuis vendredi et a aussitôt été acclamé par la Bourse, qui a gagné plus de 6 % à son annonce anticipée.
Jusqu'alors, le directeur de la Réserve fédérale de New York, âgé de 47 ans, était en balance avec Lawrence Summers, de six ans son aîné et son ancien patron lorsque Summers était le secrétaire au Trésor de Bill Clinton entre 1999 et 2001. Entre les deux, le président élu n'a pas vraiment tranché puisque le second dirigera le Conseil économique national, un organisme créé par l'Administration Clinton pour coordonner l'action gouvernementale en matière économique et financière, ainsi que contrôler la mise en œuvre du programme présidentiel.
Timothy Geithner a la confiance de Wall Street, un élément déterminant dans son choix. Il n'y compte pourtant pas que des inconditionnels, ses détracteurs lui reprochant le sauvetage d'une banque d'investissement (Bear Stearns & Co) et le lâchage d'une autre (Lehman Brothers), des décisions prises en symbiose avec l'actuel secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Il aura à gérer les 700 milliards de dollars que le gouvernement a décidé d'injecter dans les circuits financiers.
Robert Gates probablement reconduit au Pentagone
Lawrence Summers a pour sa part conseillé Barack Obama dans les réponses du candidat à la crise financière. L'homme a pour lui l'expérience de la gestion de deux crises, de moindre ampleur il est vrai, dans les années 1990 : celles du Mexique et de l'Asie. Il avait à cette occasion impressionné Bill Clinton, tout comme il vient de le faire avec Obama, qui ne lui tient pas rigueur de ses maladresses : Summers avait dû démissionner de la présidence de Harvard après avoir déclaré que les filles n'avaient pas les mêmes aptitudes que les garçons pour les sciences.
En complément de ces deux très fortes personnalités à la tête de son équipe économique, le nouveau président devrait annoncer la nomination de Peter Orszag, actuel directeur du Congressional Budget Office, à la direction budgétaire de la Maison-Blanche. L'économie et les finances sont ainsi les deux premiers gros postes officiellement pourvus dans la future Administration, alors que l'on attend pour la fin de la semaine, après la fête de Thanksgiving de jeudi, la confirmation des choix officieux, dictés par la nécessité de l'expérience de préférence aux aléas du changement. Mais la confirmation d'Hillary Clinton au département d'État ne fait guère de doute et la reconduction provisoire de l'actuel chef du Pentagone, Robert Gates, reste probable.
Barack Obama ne s'est guère montré jusqu'à aujourd'hui, travaillant dans ses bureaux de Chicago avec son numéro deux Joe Biden à la constitution de son cabinet. Mais son équipe de transition a annoncé samedi le nom de son futur porte-parole : Robert Gibbs, ancien stratège en communication de John Kerry pendant la campagne présidentielle de ce dernier, sera à 37 ans l'un des plus jeunes secrétaires à la presse de la Maison-Blanche. D'un tempérament fougueux qui contraste avec la placidité de son patron, il s'entend cependant parfaitement avec Barack Obama, qu'il avait rejoint dès 2004.
La nomination d'Ellen Moran, 42 ans, à la direction de la communication constitue une demi-surprise. L'organisation qu'elle dirige actuellement, Emily's List, se bat pour les droits des femmes et avait fait campagne pour Hillary Clinton pendant les primaires avant de reporter son soutien sur Barack Obama pendant la campagne nationale. Elle symbolise en quelque sorte la réconciliation entre les deux camps.
L'urgence de la crise l'exige : sans plus attendre, Barack Obama tiendra lundi à Chicago une conférence de presse pour présenter officiellement les deux hommes chargés de sa politique économique et budgétaire. Il n'y aura pas de surprise puisque le nom de Timothy Geithner au Trésor circule depuis vendredi et a aussitôt été acclamé par la Bourse, qui a gagné plus de 6 % à son annonce anticipée.
Jusqu'alors, le directeur de la Réserve fédérale de New York, âgé de 47 ans, était en balance avec Lawrence Summers, de six ans son aîné et son ancien patron lorsque Summers était le secrétaire au Trésor de Bill Clinton entre 1999 et 2001. Entre les deux, le président élu n'a pas vraiment tranché puisque le second dirigera le Conseil économique national, un organisme créé par l'Administration Clinton pour coordonner l'action gouvernementale en matière économique et financière, ainsi que contrôler la mise en œuvre du programme présidentiel.
Timothy Geithner a la confiance de Wall Street, un élément déterminant dans son choix. Il n'y compte pourtant pas que des inconditionnels, ses détracteurs lui reprochant le sauvetage d'une banque d'investissement (Bear Stearns & Co) et le lâchage d'une autre (Lehman Brothers), des décisions prises en symbiose avec l'actuel secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Il aura à gérer les 700 milliards de dollars que le gouvernement a décidé d'injecter dans les circuits financiers.
Robert Gates probablement reconduit au Pentagone
Lawrence Summers a pour sa part conseillé Barack Obama dans les réponses du candidat à la crise financière. L'homme a pour lui l'expérience de la gestion de deux crises, de moindre ampleur il est vrai, dans les années 1990 : celles du Mexique et de l'Asie. Il avait à cette occasion impressionné Bill Clinton, tout comme il vient de le faire avec Obama, qui ne lui tient pas rigueur de ses maladresses : Summers avait dû démissionner de la présidence de Harvard après avoir déclaré que les filles n'avaient pas les mêmes aptitudes que les garçons pour les sciences.
En complément de ces deux très fortes personnalités à la tête de son équipe économique, le nouveau président devrait annoncer la nomination de Peter Orszag, actuel directeur du Congressional Budget Office, à la direction budgétaire de la Maison-Blanche. L'économie et les finances sont ainsi les deux premiers gros postes officiellement pourvus dans la future Administration, alors que l'on attend pour la fin de la semaine, après la fête de Thanksgiving de jeudi, la confirmation des choix officieux, dictés par la nécessité de l'expérience de préférence aux aléas du changement. Mais la confirmation d'Hillary Clinton au département d'État ne fait guère de doute et la reconduction provisoire de l'actuel chef du Pentagone, Robert Gates, reste probable.
Barack Obama ne s'est guère montré jusqu'à aujourd'hui, travaillant dans ses bureaux de Chicago avec son numéro deux Joe Biden à la constitution de son cabinet. Mais son équipe de transition a annoncé samedi le nom de son futur porte-parole : Robert Gibbs, ancien stratège en communication de John Kerry pendant la campagne présidentielle de ce dernier, sera à 37 ans l'un des plus jeunes secrétaires à la presse de la Maison-Blanche. D'un tempérament fougueux qui contraste avec la placidité de son patron, il s'entend cependant parfaitement avec Barack Obama, qu'il avait rejoint dès 2004.
La nomination d'Ellen Moran, 42 ans, à la direction de la communication constitue une demi-surprise. L'organisation qu'elle dirige actuellement, Emily's List, se bat pour les droits des femmes et avait fait campagne pour Hillary Clinton pendant les primaires avant de reporter son soutien sur Barack Obama pendant la campagne nationale. Elle symbolise en quelque sorte la réconciliation entre les deux camps.