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Violence Contre Les Femmes

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  • Violence Contre Les Femmes

    J’ai trouvé cet article dans le quotidien « Horizons » d’aujourd’hui.
    Je l’ai jugé interessant à lire et à débattre.


    VIOLENCE CONTRE LES FEMMES

    Un phénomène qui marque de plus en plus la société

    L’Algérien est-il violent ? Pour beaucoup, la réponse ne mérite même pas un temps de réflexion. Elle se suffit d’un sourire entendu. Il n’y a qu’à le voir, vous dira-t-on dans la rue, pour se rendre compte que c’est un être qui s’emporte à tout bout de champ. Son sang est chaud et bouillonnant comme tous les riverains de la Méditerranée. En Sicile, c’est fusil en bandoulière qu’on surveille une balade de fiancés. Il est pourtant capable d’élans de tendresse, de vivre de belles histoires d’amour.
    Ne sommes-nous pas au pays de Hizia, de Nedjma ? Sous des dehors bourrus, l’Algérien cache souvent un cœur d’or. A une inconnue, il dira facilement : ma sœur. Pour autant, il ne faut pas détourner le regard d’un phénomène qui marque de plus en plus la société. La femme n’est pas à vrai dire victime de la violence exclusive du mari ou du frère mais de celle de la société. La violence est d’abord verbale en ce sens que les grossièretés fusent à tous coins de rues et une balade ou une flânerie d’une jeune fille seule devient quasiment périlleuse. Ses furtives apparitions dans les stades déclenchent un torrent d’insanités. La violence peut prendre aussi d’autres formes et d’autres espaces comme l’usine, le bureau ou l’école. A l’exception des touaregs, la femme est, pour reprendre une formule de Kateb Yacine, « une fleur qu’on cache ». Elle est dépositaire des valeurs d’une société ou ses gestes sont encore épiés et surveillés. Les conséquences de ces actes rejaillissent sur toute la famille qui cherche à se protéger de tout écart. Mais on ne connaît pas les crimes d’honneur abusivement liés à la religion.
    La camisole des traditions s’est déchirée. Les femmes dénoncent à haute voix les brimades et les violences dont elles sont victimes. C’est paradoxalement un signe d’évolution car cette parole libérée sous la poussée de l’instruction de la majorité des femmes lève le voile sur un phénomène qu’on croyait dans la nature des choses. On se souvient de la scène du « Fils du pauvre » où Fouroulou voit sa sœur se plaindre des coups reçus. « De la part de mon frère, que Dieu le protège », commentait-elle en sanglotant. La femme, la fille a depuis appris à lever la tête et la voix.
    H. Rachid. HORIZONS
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Témoignages d’étudiantes

    Même si elles n’ont jamais entendu parler de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les étudiantes n’en sont pas moins conscientes qu’elles vivent dans un environnement qui fait d’elles des victimes potentielles quel que soit leur milieu social.

    Rania, 20 ans, étudiante à la faculté des sciences des langues«La violence, elle est partout. Nous vivons dans un monde de plus en plus violent où la femme est la première victime. Vous pouvez le constater devant l’entrée de l’université. On est tout le temps menacés par des détraqués ou par des jeunes qui vous demandent de l’argent sous des intimidations et des insultes. Je pense qu’il est temps que l’Etat promulgue des lois qui protégent la femme, surtout contre la violence physique».

    Siha, étudiante en 3e année interprétariat«Sincèrement, je ne suis pas au courant de cette journée internationale. Il y a énormément de femmes qui subissent tout type de violence. La violence a pris des proportions alarmantes dans notre pays, surtout ces dernières années. Notre société a complètement changé. J’ai fait une recherche globale sur ce sujet et je me suis focalisé sur la violence contre les femmes et les enfants, c’est un désastre. Depuis la nuit des temps, la femme est « mahgoura ». Chez nous, la situation est devenue inquiétante. L’Etat doit prendre des décisions rigoureuses pour protéger davantage la femme algérienne».

    Nora, étudiante, 3e année interprétariat
    «Nous les femmes, nous vivons dans une brutalité continue. Si vous arrivez à éviter la violence dans votre milieu familial, vous ne pouvez pas l’éviter dans la rue car elle est omniprésente.
    Dans la rue, on ne peut pas échapper aux provocations, aux insultes. Et si vous osez répondre vous risquez d’être tabassé. Alors à quoi bon protester ou bien célébrer cette journée internationale dont je ne connais même pas l’existence. Il faut des lois qui protégent les femmes et qui soient appliquées sur le terrain».

    Nadia, F 21 ans, étudiante à la faculté d’Alger
    «Tout le monde connaît la situation de la femme et les conditions dont lesquelles elle vit. Je pense que l’amour, le pardon ont été supprimés des sentiments et du vocabulaire des hommes qui deviennent de plus en plus agressifs à l’égard des femmes. Vous voulez savoir si les femmes sont victimes de violence ? Allez voir dans les tribunaux et les hôpitaux, vous ne trouverez que des femmes victimes de toutes formes de violence. Je dis à ces hommes, attendez nous quelques années de plus, et vous verrez la place que nous occuperons en Algérie».

    Souad, étudiante à la faculté d’Alger
    «La violence contre les femmes, j’en connais un bout puisque je vis dedans. Je ne vais pas vous raconter ma vie mais je peux affirmer que l’Algérien lui-même incarne la violence. Pas tous, heureusement, mais je parle en connaissance de cause. Je vis dans un quartier populaire. Ces quartiers sont les endroits où la violence contre les femmes est visible. Les femmes algériennes doivent apprendre à affronter les moments difficiles et ne plus se soumettre».

    Horizons
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      Statistiques...

      enquête du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine réalisée en 2007 indique que 8277 femmes ont été violentées durant cette période, soit 23 victimes par jour.

      Les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré durant les huit premiers mois de l’année en cours 428 femmes victimes de coups et blessures volontaires. 184 autres ont été victimes de viols et 174 d’attentats à la pudeur. Le bilan de la Gendarmerie nationale fait également état de 99 femmes enlevées et 33 assassinées.
      Les services de la Police judiciaire, quant à eux, ont relevé près de 4489 femmes victimes de violence conjugale ou autre à l'échelle nationale de janvier à juin 2008. 2 675 femmes ont été victimes de violences physiques, 1 359 ont été maltraitées, 144 ont subi une violence sexuelle, 107 ont été harcelées et 4 tuées.
      15,8% des agresseurs de ces femmes sont les conjoints, 4,21% des amants ou fiancés, 3,21% sont des frères, 2,9% des ascendants, 0,77% des pères et 72% sont des étrangers (voisins, collègues...). L'âge des victimes varie de 26 à 75 ans, puisque 28% ont de 26 à 35 ans, 25% ont entre 18 et 25 ans, 21% entre 36 et 45 ans, 13% entre 46 et 55 ans, 5,9% entre 56 et 65 ans, alors que 1,7% sont âgées de plus de 75 ans.

      Horizons
      Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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      • #4
        comment un homme devient il violent?

        est ce son education?
        est ce un petage de plomb?

        comment en arrive t'on la?
        on fait avec..........

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        • #5
          Bonjour,

          L homme reproduit le plus souvent ce qu il a vécu et vu au sein de sa propre famille : la violence á l encontre des femmes n 'est pas d aujourdhui.
          Seulement s ajoute á celle ci celle de la rue, celle des autres....

          Si les chiffres sont peu parlant c est aussi parce que peu de femmes iront se plaindre. Pourquoi, tout simplement parce que les plaintes n ont aucune conséquences, lorsqu elles sont prises. Et ensuite le poids de la morale et des familles fontt qu'on souffre en silence !

          L'émancipation des femmes remets en questions le role de l homme dans la famille.

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          • #6
            quand une femme est battu,c'est souvent l'oncle ou un proche de la famille qui intervient ,ça devient une habitude..........et aussi une femme ne peut pas assumer la dureté de la vie à elle seul "au bled" ........et la vue que peut avoir les gens sur une femme divorcé.........
            je pense que c'est plus c'est le vide legislatif .

            au Maroc avec la moudawana,les gens commencent a bien se tenir(polygamie avec acceptation de la femme,en cas de divorce y a le partage des biens et aussi les pension qui deviennent de plus en plus elevés.....)

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            • #7
              Bien triste réalité, j'ai lu un article de France-soir qui disait que tous les trois jours une femme meurt après avoir été battu, je ne sais pas si ces chiffres s'appliquent à l'Algérie mais en tous cas c'est révoltant

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              • #8
                Nora, étudiante, 3e année interprétariat
                «Nous les femmes, nous vivons dans une brutalité continue. Si vous arrivez à éviter la violence dans votre milieu familial, vous ne pouvez pas l’éviter dans la rue car elle est omniprésente.
                Dans la rue, on ne peut pas échapper aux provocations, aux insultes. Et si vous osez répondre vous risquez d’être tabassé. Alors à quoi bon protester ou bien célébrer cette journée internationale dont je ne connais même pas l’existence. Il faut des lois qui protégent les femmes et qui soient appliquées sur le terrain».
                Pour que les violences cessent il faut en faire une cause internationale et mobiliser toutes les forces. Cette journée internationale commune permet de mettre en place des actions d'information et de prevention. Grâce à de telles journées, des victimes brisent enfin la loi du silence car beaucoup ne savent pas qu'ils existent des structures pour leur venir en aide et même les héberger. Il existe déjà des lois qui sont censées protéger les femmes mais sur le terrain, les victimes se heurtent souvent à des policiers ou des juges qui ont du mal à les appliquer et cela même en Occident. Pour qu'il y est un changement il faut des campagne d'informations qui alertent sur les conséquences irrémédiables de ces violences et qui expliquent aux hommes qui s'imaginent que la religion les autorisent à agir ainsi qu'ils sont dans le faux.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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